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LL Orionis

Le soleil se déplace à travers la Voie lactée plus lentement que l’on ne le pensait, selon de nouvelles données à partir d’une sonde de la NASA.

Depuis son orbite autour de la Terre, l’Interstellar Boundary Explorer (IBEX), mesure par satellite les vitesses des particules interstellaires qui entrent dans les bordures de notre système solaire, à 14,5 milliards de kilomètres du Soleil.

Image d’entête : Cette structure, décrivant un arc, est l’onde de choc d’environ la moitié d’une année-lumière de travers, créée lorsque le vent de la jeune étoile LL Orionis heurte l’écoulement de la Nébuleuse d’Orion.

En insérant les nouvelles données dans des modèles informatiques, l’équipe IBEX a calculé que le soleil se déplace à environ 83 700 km/h, environ 11 000 kilomètres-heure plus lentement qu’il ne l’avait été précédemment estimés. La découverte suggère que la limite de protection séparant notre système solaire par rapport au reste de la galaxie n’a pas d’onde de choc, une composante structurelle majeure censée contrôler l’afflux des rayons cosmiques.

Le soleil envoie constamment des particules chargées, dans toutes les directions, formant un cocon autour du système solaire appelé l’héliosphère.

Ci-dessous : interprétation artistique représentant la vision de l’héliosphère. L’héliogaine est rempli de “bulles magnétiques" (indiqué dans la mire rouge) qui complètent la région avant, de l’héliopause. Dans ce nouveau point de vue, l’héliopause n’est pas un bouclier continu qui sépare le domaine solaire du milieu interstellaire, mais une membrane poreuse.

Ci-dessous : une nouvelle représentation, d’après les données du satellite IBEX : “Bow Shock” pour l’onde de choc qui n’est plus et donc ne protège pas de l’énergique matière interstellaire. (Southwest Research Institute)

Heliosphere X

Comme un bateau se déplaçant sur l’eau, il a longtemps été cru que "l’arc" de l’héliosphère forme une onde de choc en forme de croissant dans laquelle notre système solaire se fraye un chemin à travers le nuage de gaz interstellaire environnant. Mais les nouvelles découvertes du satellite IBEX signifient que le soleil se déplace si lentement, que la pression de la matière circulant autour de l’héliosphère est 25 % moins importante que prévu, pas suffisante pour une onde de choc.

Jusqu’à présent, "tous les modèles du système solaire et les théories incluent une onde de choc", a déclaré David McComas responsable de l’étude de la Southwest Research Institute à San Antonio, au Texas.

Ci-dessous, 3 exemples d’onde de choc astronomique, qui existent autour d’autre “astrosphères” (celle autour du Soleil s’appel l’héliosphère), comme vu dans ces images prises par différents télescopes (nom / spectre / télescope). Image Southwest Research Institute / NASA.

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Ci-dessous, une autre compilation d’onde de choc sur différentes échelles cosmique (ESA/NASA)

Onde de choc_Compilation

L’absence d’une onde de choc est importante, selon McComas, parce que cela peut indiquer que l’héliosphère est en fait plus robuste que l’on ne l’estimait. Avec moins de pression de la matière à l’extérieur, la région frontalière n’est pas compressée, et donc affaiblie, autant que prévu, ce qui signifie qu’elle devrait mieux repousser les rayons cosmiques.

Et comprendre exactement, comment l’héliosphère agit comme un gardien des rayons cosmiques, pourrait aider les scientifiques à évaluer les chances d’une vie sur d’autres mondes.

Selon McComas, certains chercheurs pensent que les rayons cosmiques qui passent à travers l’héliosphère pourraient avoir un impact climatique sur la Terre, parce que les particules à haute énergie peuvent ioniser ou charger électriquement la matière dans l’atmosphère, conduisant à la formation de nuages ​​et à la production accrue de foudre. D’autres experts pensent que les particules pourraient même être liées à des flambés d’évolution ou d’extinction dans l’histoire de notre planète, car ce rayonnement peut influer la structure de l’ADN.

Pour l’instant, la science derrière la façon dont les rayons cosmiques influencent et ont influencé la Terre est très controversée. Il y aura des scénarios où le flux de rayons cosmiques sur une planète pourrait avoir une influence majeure sur l’évolution de son atmosphère ou même sur les processus biologiques à sa surface.

Dans ce cas, les astronomes qui évaluent l’habitabilité des planètes exotiques peuvent avoir besoin de commencer à envisager, non seulement les chances d’eau liquide, mais aussi la force des cocons de protection d’autres étoiles, selon le responsable de l’étude ,McComas.

A partir de la Southwest Research Institute : New IBEX data show heliosphere’s long-theorized bow shock does not exist. Image d’entête NASA : Bow Shock in the Great Nebula.

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