L’un des grands défis pour l’astronomie, est de surmonter les distances, car tout est sacrément éloigné là-haut. Il est donc difficile d’apercevoir des signes de vie sur toutes ces nouvelles exoplanètes détectées, qui sont généralement de minuscules points de lumière en utilisant la technologie des télescopes dont nous disposons aujourd’hui.
Il y a des signes dans l’atmosphère de la Terre qui indiquent que la vie s’y développe à sa surface : le méthane rejeté par les microbes, par exemple. Les scientifiques ont déjà des années de recherche concernant des idées pour trouver des “biomarqueurs” sur d’autres planètes.
Un nouveau modèle se concentre sur une planète théorique de la taille de la Terre, en orbite autour d’une étoile naine rouge, où l’on estime que les biomarqueurs seraient plus faciles à trouver parce que ces étoiles sont plus petites et plus faibles que celles de la taille du soleil.
Selon Lee Grenfell, du Centre aérospatial allemand (DLR) Institut des sciences planétaires :
Nous avons développé des modèles informatiques d’exoplanètes qui simulent l’abondance des différents biomarqueurs et la façon dont ils affectent la lumière qui traverse l’atmosphère de la planète.
Un travail préliminaire a déjà été réalisé pour trouver des produits chimiques dans l’atmosphère de planètes (en observant comment ils affectent la lumière qui passe à travers les produits chimiques), en particulier sur les grandes exoplanètes qui sont proches de leur étoile (parfois appeler “Jupiters chauds”). Des signes de vie seraient trouvés à travers un processus similaire, mais ils seraient beaucoup plus subtils.
L’équipe de recherche a élaboré un modèle d’une planète similaire à la Terre, à différentes orbites et distances d’une étoile naine rouge. Leur travail montre une sorte d’effet "Goldilocks" (une condition précise) pour détecter l’ozone lorsque le rayonnement ultraviolet (UV) tombe au milieu d’une fourchette donnée. Si elle est trop élevée, l’UV réchauffe l’atmosphère et efface le signal des biomarqueurs. Trop faible et l’UV rend le signal très difficile à trouver.
Selon Grenfell :
Nous constatons que les variations dans les émissions UV des étoiles naines rouges ont une incidence considérable sur les biosignatures atmosphériques dans les simulations des exoplanètes semblables à la Terre. Notre travail met l’accent sur la nécessité pour les futures missions de caractériser les émissions UV de ce type d’étoile.
La recherche est assez limitée, a-t-il ajouté. Nous ne savons pas à quoi pourrait ressembler la vie extraterrestre, nous ne savons pas si ces planètes, près de naines rouges, sont le bon endroit pour chercher, et même si nous trouvions un signal qui ressemble à la vie, il pourrait provenir d’un autre processus. Pourtant, l’équipe de Grenfell pense que leur modèle est une bonne base pour continuer à se poser la question : Y a t’il vraiment une vie là-bas ?
La recherche présentée à l’European Planetary Science Congress 2013 et publiée dans la revue Planetary and Space Science : The outer limit of the life supporting zone of exoplanets having CO2-rich atmospheres: Virtual exoplanets and Kepler planetary candidates (une seconde étude devrait sans doute être publiée dans le courant du mois).
Juste pour signaler que le compte twitter @GuruMedit n’associe plus de liens vers les articles et ne diffuse que les titres des nouveaux articles, ce qui ne sert pas à grand-chose 😉
Effectivement, merci pour l’info qui prouve que le Guru n’est pas un aficionado du Tweet… Le problème est désormais résolu.
une petite brève concernant la recherche e.t : http://french.ruvr.ru/news/2013_09_11/Les-scientifiques-de-lOural-a-la-recherche-des-extraterrestres-8513/
Bonjour.
Quand pourra-t’on détecter une trace de pollution industrielle forte, signe de stupidité extraterrestre, svp ?
À quelle distance pourait-t’on la détecter sur notre planète, avec notre technologie, svp ?
Bonsoir,
Si je ne m’abuse, et si ce que vous appelez « trace de pollution industrielle forte » est similaire à ce que l’on peut observer chez nous, alors non, cela est impossible avec la technologie actuelle. Comme il est dit dans l’article, ce sont les variations UV induites par la présence d »ozone qui sont recherchées ; essayer d’observer d’autres gaz beaucoup plus perméables à la lumière (méthane, azote, oxygène…) n’est je pense pas possible actuellement.
De plus, la pollution industrielle, bien que pouvant avoir des conséquences grave sur l’équilibre de la biosphère, ce sont généralement des variations infimes dans l’équilibre des gaz qui compose l’atmosphère (ex : la part du CO2 n’a augmenté que de quelques dixièmes, mais produit déjà considéré comme une grave pollution). Déjà qu’on ne sait repérer ces gaz à cette distance, donc réussir à en calculer la quantité…
Et de plus, je me base sur une interprétation géocentrée de la pollution, on sait sur la Terre quels sont les taux « normaux » et quels sont ceux résultant de la pollution. Alors comment savoir si dans tel ou tel milieu exogène, tel ou tel taux de gaz est ou non signe d’un activité ?
(j’espère que notre Guru sera d’accord)