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Les deux vidéos plus bas présentent le cœur en mouvement d’une mouche des fruits (drosophile). Alors qu’il ne ressemble pas du tout au nôtre, il pourrait bien nous en apprendre un peu plus sur la raison pour laquelle nos cœurs défaillent.

Un gros cœur musclé, n’est pas un aussi bon signe de bonne santé que cela puisse paraitre. Les cœurs élargis, qui ont des parois trop épaisses et musclées, diminuent le volume de sang dans les cavités du cœur. Ils forcent ce dernier à travailler plus dur pour atteindre la même quantité de flux sanguins que dans qu’un cœur plus petit et plus mince. Les êtres humains avec des cœurs agrandies sont ainsi en danger.

Il en va de même avec les insectes aux cœurs élargis, même s’ils ne ressemblent en rien au nôtre. Les insectes n’ont même pas vraiment de système circulatoire et pas de vaisseaux sanguins. Le sang est situé dans les endroits creux de leur corps. Si nécessaire, il est contraint de passer d’une zone à l’autre par un grand tube central, qui est l’équivalent d’un cœur. Il bat régulièrement afin de déplacer le sang de l’insecte. Il ne se contente pas de palpiter uniquement dans un sens. Contrairement aux cœurs humains, celui des  insectes peut déplacer le sang dans les deux sens.

Que peut un organe si différent du notre nous apprendre sur les cœurs humains ? Ils peuvent nous donner une indication de ce qui se passe dans une hypertrophie du cœur. Les chercheurs ont modifié certain gène dans une mouche des fruits afin qu’ils se surexpriment, élargissant le tube central de la mouche à l’endroit où il était étroit, et qui avait désormais à battre plus rapidement pour faire circuler le sang de la mouche des fruits. Les chercheurs ont ensuite récupéré le cœur et compté les cellules. Les mouches des fruits normales ont 104 cellules qui composent leurs cœurs, et celles avec des coeurs agrandis avaient également 104 cellules. Si génétiquement provoqué l’élargissement du cœur fonctionne de la même façon, ils ne s’agrandissent pas en ajoutant des cellules, ils grossissent grâce aux “renforcement” des cellules qu’ils ont déjà.

Ci-dessous, une précédente vidéo du cœur d’une mouche des fruits en activité (Sanford-Burnham Medical Research Institute)

Une vidéo publiée ce mois-ci et réalisée par une équipe de chercheurs de l’université Duke :
Sur le site de l’université Duke : Scientists Identify Genetic Cues for a Big Heart.

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