Sélectionner une page

Les trous noirs supermassifs contrôlent réellement le mystérieux processus de formation des étoiles dans leurs galaxies

4 Jan 2018 | 0 commentaires

centarus A-18

En fin d’année dernière, des chercheurs ont annoncé que les vents puissants émanant des trous noirs supermassifs façonnent des galaxies entières. Maintenant, un nouveau document de recherche annonce avoir trouvé la première preuve par observations directes que les trous noirs supermassifs contrôlent réellement le mystérieux processus de formation d’étoiles dans leurs galaxies.

Au centre de presque toutes les galaxies se trouve un trou noir supermassif de plus d’un million de fois plus massif que le Soleil, mais nous n’en savons pas grand-chose. Nous ne comprenons pas non plus pourquoi les jeunes galaxies sont remplies d’étoiles qui se forment rapidement et la cause de ce qui entraîne l’arrêt de ce processus au fur et à mesure que la galaxie évolue.

Les scientifiques soupçonnent depuis des décennies que l’énergie qui se déverse des trous noirs supermassifs affaiblit ce processus. Récemment, des chercheurs de l’université de Californie à Santa Cruz (UC Santa Cruz) ont trouvé la première preuve directe que c’est effectivement ce qui se passe.

L’équipe a également montré que la masse du trou noir en question détermine la rapidité de la formation d’étoiles dans une galaxie. En d’autres termes, les trous noirs supermassifs ne forment pas seulement des galaxies, ils contrôlent le nombre d’étoiles qu’ils possèdent.

Des trous noirs supermassifs au cœur des galaxies projettent des radiations et des vents ultrarapides vers l’extérieur, comme illustré dans cette représentation artistique. (NASA / JPL-Caltech)

Trou Noir Spmassif 18

Selon Jean Brodie, professeur d’astronomie et d’astrophysique à l’UC Santa Cruz et coauteur de l’étude :

C’est la première preuve observationnelle directe où l’on peut voir l’effet du trou noir sur l’histoire de la formation des étoiles de la galaxie.

L’équipe a compris cela en étudiant des galaxies pour lesquelles la masse des trous noirs en leur centre avait déjà été mesurée dans de précédentes études, basées sur l’activité/ les déplacements des étoiles autour d’eux dans l’espace.

Les chercheurs ont ensuite analysé les spectres de ces galaxies, la quantité de lumière qui en provient, pour déterminer leur histoire stellaire, si elles étaient encore actives et sinon, depuis combien de temps elles étaient au repos.

Quand ils ont comparé la période à laquelle les galaxies avaient cessé de former des étoiles avec la masse de leurs trous noirs, ils ont trouvé des différences notables. Celles-ci ne peuvent être expliquées par d’autres propriétés de la galaxie, comme sa taille, sa forme ou sa cinématique interne, elles sont seulement liées à la masse du trou noir.

Selon Martín-Navarro :

Pour les galaxies avec la même masse d’étoiles, mais avec une masse de trous noirs différente au centre, ces galaxies avec de plus grands trous noirs ont été “étanchées” plus tôt et plus rapidement que celles avec des trous noirs plus petits.

La formation d’étoiles a donc duré plus longtemps dans les galaxies avec de plus petits trous noirs centraux.

Cela signifie que la masse d’un trou noir influe directement sur la rapidité avec laquelle la formation d’étoiles s’arrête dans une galaxie. Pour le moment, le mécanisme qui relie la masse du trou noir à la quiescence galactique (phase de repos) est encore inconnu.

Cela pourrait avoir un lien avec le “noyau galactique actif” qui peut se former autour d’un trou noir, des disques de débris qui émettent d’incroyables quantités d’énergie alors que le trou noir consomme de la matière. Les plus puissants d’entre eux sont les quasars.

Image d’entête : la galaxie Centaurus A et son noyau galactique actif qui révèle de la présence hypothétique d’un trou noir. L’image combine des données provenant de plusieurs télescopes dans différentes longueurs d’onde, montrant des jets et des lobes alimentés par le trou noir supermassif. (Rayon-X: NASA/ CXC/ SAO; Optique : Rolf Olsen; Infrarouge : NASA / JPL-Caltech)

Un article publié en décembre a révélé que, conformément aux modèles d’évolution galactique, les vents de quasar (réaction du noyau galactique actif) forment le gaz moléculaire à partir duquel les étoiles sont formées. On pense que ce vent finit par « s’éteindre » ou par désactiver la formation d’étoiles en dissipant le gaz, mais ce n’est qu’une hypothèse.

L’étude publiée dans Nature : Black-hole-regulated star formation in massive galaxies et présentée sur le site de l’université de Californie à Santa Cruz : Supermassive black holes control star formation in large galaxies.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

En Antarctique, le trou dans la couche d’ozone constitue une menace pour la vie

Malgré le protocole de Montréal, la couche d’ozone, essentielle pour bloquer les rayons ultraviolets du soleil, n’est pas entièrement reconstituée. Les espèces animales et végétales de l’Antarctique sont donc en danger.

L’avertissement émane de quatre membres du groupe d’évaluation des effets sur l’environnement des Nations unies, qui écrivent dans leur étude (lien plus bas) que le trou qui s’élargit chaque année dans la couche d’ozone reste désormais ouvert pendant l’été en Antarctique. Cela risque…

Finalement, les tyrannosaures étaient loin d’être aussi intelligents qu’un singe

Le Tyrannosaurus rex était à peu près aussi intelligent que les crocodiles modernes et d’autres reptiles, selon une équipe de chercheurs qui a étudié les récentes affirmations selon lesquelles les prédateurs du Crétacé auraient été aussi intelligents que des singes.

Il n’y a pas si longtemps, la neuroscientifique brésilienne Suzana Herculano-Houzel a publié une étude controversée (lien ci-dessous) qui affirmait avec audace que le T. rex avait une intelligence rivalisant avec celle des babouins modernes…

Le lieu de création d’un astéroïde proche est lié à un cratère déterminé sur la Lune

Il est possible de connaitre l’origine de nombreux astéroïdes en remontant à leur lieu de naissance, la planète ou la lune dont ils se sont détachés. Mais pour la première fois, des scientifiques affirment aujourd’hui avoir retracé les origines d’un astéroïde jusqu’au cratère spécifique qui l’a vu naître.

Les cratères ne sont pas seulement les cicatrices que les impacts d’astéroïdes laissent sur les planètes ou les lunes, mais ils peuvent aussi être le lieu de naissance de nouveaux astéroïdes. Si l’impact est suffisamment violent, des fragments de roche peuvent être…

Dans l’optique de produire un ordinateur sur le modèle d’un cerveau, des scientifiques créés une cellule cérébrale fonctionnelle à partir d’un mélange de sel et d’eau

Des chercheurs ont simulé pour la première fois des connexions neurologiques, des synapses, en utilisant de l’eau et des sels identiques à ceux utilisés par le cerveau, contribuant ainsi à un domaine émergent qui associe la biologie et l’électronique, “l’iontronic”.

L’équipe de l’université d’Utrecht (Pays-Bas) et de l’université de Sogang (Corée du Sud) affirme s’être inspirée du fonctionnement du cerveau humain, qui utilise également des particules chargées, appelées ions, dissoutes dans l’eau pour transmettre des…

La bioluminescence est apparue il y a 540 millions d’années

Des scientifiques ont repoussé de près de 300 millions d’années la première apparition de la bioluminescence chez les animaux.

On parle de bioluminescence lorsqu’un organisme produit sa propre lumière par le biais de réactions chimiques dans son corps. Elle est présente chez certains champignons, bactéries et insectes tels que les lucioles. Mais elle est particulièrement répandue chez les vertébrés et les invertébrés marins. Il semble que la bioluminescence ait évolué indépendamment au moins 94 fois…

Découverte en Chine d’empreintes de dinosaures troodontides géants

D’énormes empreintes fossiles de dinosaures ont été découvertes dans le sud de la Chine. Elles ont été laissées par un troodontidé qui pourrait être l’un des plus grands.

Ils sont désignés raptor en anglais, un terme couramment utilisé pour désigner les dinosaures bipèdes des groupes Dromaeosauridae et Troodontidae. L’analyse de leurs crânes indique qu’ils chassaient en meute et qu’ils étaient les plus intelligents des dinosaures, rivalisant avec les mammifères en termes d’intelligence.  On pense que les…

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This