Alors que l’on définit la seconde avec une horloge atomique, le kilogramme a comme référence, depuis 1879, un simple cylindre de platine iridié. Le temps ayant fait son œuvre, des scientifiques ont décidé de lui refaire une beauté.
Les mesures prises au cours des 100 dernières années montrent que le prototype international sur lequel l’unité scientifique de la masse est basée, est devenu plus léger. Pour des raisons qui restent un mystère (peut-être l’émission de gaz incorporé lors de sa fabrication, il y a 122 ans) le cylindre de platine iridié, qui fait un peu moins de quatre centimètres de haut et de large, aurait perdu environ 50 microgrammes, l’équivalent de la masse d’un petit grain de sable.
Ce cylindre est conservé en France, à Paris, entre deux cloches de verres au bureau international des Poids et mesures.
Michael Stock, un physicien au bureau international des Poids et mesures (BIPM), a déclaré cette semaine dans un communiqué, que dans un avenir proche, lors d’une réunion du BIPM aux alentours de 2015, le kilo serait redéfini sur une valeur fixe : la constante de Planck.
La constante de Planck reflète la taille des quanta, les plus petites particules de matière physique, en physique quantique. Pour relier le monde quantique avec notre monde quotidien, les scientifiques ont mené des expériences avec un appareil appelé la balance du watt, qui peut être utilisé pour relier la masse d’un objet à l’énergie électrique nécessaire pour le déplacer.
Ci-dessus balance du watt du NIST (Institut Américain des standards et des technologies).
Outre le fait, que ce vieux cylindre poussiéreux soit “déréglé” et ne puisse plus assumer son rôle de guide à notre époque, le deuxième inconvénients est qu’il se trouve à un seul endroit, à Paris.
