Une vaste étude sur les nouveaux parfums de marquage canin nous apprend que :
– les chiens mâles et femelles sont en compétition pour leur statut avec leur urine,
– les chiens mâles de haut rang sont les plus enclins au contremarquage, ce qui signifie qu’ils urinent sur la marque laissée par un autre chien.
– les chiens peuvent être en concurrence avec leur urine avant même de se rencontrer, avec des marques olfactives fournissant des informations sur la santé d’un individu et plus encore.
Les deux sexes, les chiens mâles et femelles sont en compétition pour leur statut en utilisant la hauteur, l’angle du levé de patte, l’emplacement et la qualité de leur urine.
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Publié dans le dernier numéro de la revue Animal Behaviour, l’étude est la première à constater que les contres marques (quand un chien urine sûr ou à proximité, de l’emplacement où un autre chien est passé auparavant) s’effectuent plus particulièrement par les chiens de haut rang.
La précédente interprétation de ce comportement, était que les chiens mâles déployaient leurs contremarques urinaire, en réponse à l’urine des femelles, pour cacher celle-ci.
"Nos modèles ont vraiment élargi cette interprétation. Les deux sexes le font. Les deux sexes posent des Contremarques en réponse à l’urine du même sexe et du sexe opposé et le rang est un facteur important», a ajouté Anneke Lisberg, chercheur au Département de sciences biologiques à l’Université du Wisconsin- Whitewater.
Anneke et son collègue Charles Snowdon ont mené deux expériences. La première consistait à présenter de l’urine de généreux "donateurs" inconnus (des chiens de races différentes) à 48 labradors retriever privés. Chaque retriever a été guidé en laisse sur un “parcours d’urine", où le chien pouvait renifler, lever la patte et toutes autres réactions aux piquets de bois marqués par l’urine.
Pour la deuxième expérience, les chercheurs ont observé les interactions d’urine canine de chien sans laisse, dans un parc, dans le Wisconsin. Les scientifiques ont documenté 153 mictions et 199 analyses d’urine de 87 chiens mâles et femelles de races différentes, incluant des individus stérilisés ou non.
Pour les deux expériences, les chercheurs ont également mesuré la position de base de la queue de chaque chien, que les études antérieures estimaient comme des signaux de statuts. On croit que, plus la queue d’un chien est élevée, plus il profite d’un statut canin élevé.
Les chiens à la queue haute/Status élevé, étaient beaucoup plus actifs que d’autres chiens à contre marquer et à analyser l’urine. "Bien que les deux sexes contremarquent, ils le font un peu différemment : les mâles sont plus susceptibles de contremarquer que les femelles et les mâles de haut rang, placé dans un lieu comme un parc à chien, sont les lapins à piles du marquage», a déclaré Lisberg. "Les mâles et les femelles enquêtent sur l’urine et les chiens des deux sexes avec la queue la plus élevée urinent et contremarquent. Mais les mâles ne s’arrêtent pas après la première marque ou la deuxième ou troisième."
Certains chiens plus soumis, de faibles statuts, ne poseront pas de contremarques du tout lors de leur promenade dans un parc pour chiens. Des études sur d’autres animaux, qui marquent aussi avec de l’urine, suggèrent que c’est risqué pour un individu soumis de faussé une contre marque en se tenant sur la pointe des pieds tout en faisant pipi ou tout simplement de soulever une patte sans rien évacuer. Lisberg suggère que si un chien choisit de «jeter son empreinte chimique sur le ring, le chien devra respecter au mieux le statut qu’il véhicule par son urine et par la puissance du mouvement de son lever de patte.
"Parce que ce sont des signaux qui peuvent être étudiés à partir d’une distance de sécurité, il se peut que les chiens soient capables de résoudre un grand nombre de leurs relations au moyen de marques, avant même qu’ils ne se rencontrent face à face», a t-elle expliqué. "S’ils ne peuvent régler les choses chimiquement, cela pourrait les aider à prendre de meilleures décisions pour savoir à qui s’adresser et comment l’aborder.
Grâce aux données recueillies, les auteurs, soutiennent et développent des conclusions similaires qui ont été utilisées comme base pour des hypothèses afin d’expliquer particularité fonctionnelle du contre marquage chez d’autres animaux, comme les souris et les campagnols.
Lisberg et son équipe sont en train d’étudier d’autres aspects de l’urine du chien, comme la façon dont la stérilisation peut affecter le marquage dans sa forme de communication. Cette communication est importante, car elle pense qu’il est possible que les chiens "puissent être en mesure d’évaluer de nombreux aspects personnels de la santé, du stress, de la virilité, de l’alimentation" et peut-être plus, en reniflant l’urine d’un autre chien.
Elle conclut que le contre marquage est "une sorte de Facebook de leur vie personnelle, facilement accessible à partir d’une distance de sécurité."