En 1969, l’astronaute Alan Bean est allé sur la lune en tant que pilote du module lunaire d’Apollo 12. Bien que le voyage “aller” sur la lune fait la même distance que le voyage retour, "le retour de la lune semblait beaucoup plus court,” dit Bean.
Les gens ressentent souvent le voyage retour comme ayant pris moins de temps que le même trajet en partance. Dans le cas d’Apollo 12, le voyage retour de la lune a réellement pris un peu moins de temps. Mais le fait demeure que ce soi-disant «effet retour» est un phénomène psychologique bien réel et désormais une nouvelle étude scientifique en fournit une explication.
Niels van de Ven, psychologue à l’Université de Tilburg aux Pays-Bas, précise que l’idée conventionnelle, populaire, est que le voyage de retour semble plus court, car il est devenu familier, par la reconnaissance des repères par les voyageurs, contribuant ainsi à augmenter la sensation de vitesse, de rapidité. Mais cela ne lui semble pas correct.
Quand je prends, par exemple, un avion, j’ai aussi ce sentiment et je ne reconnais rien sur mon chemin, bien sûr. Quand je regarde par la fenêtre, je ne vois pas quelque chose que je reconnais, précise van de Ven.
Il décida donc de faire quelques expériences pour explorer ce sentiment. L’une d’entre elles comprenait des personnes qui avaient l’intention de se rendre à une fête foraine à vélo. Il a demandé à chaque personne de parcourir la même route pour la foire. Puis il a divisé les participants en deux groupes. Il a demandé aux cyclistes dans un groupe de rentrer par exactement le même chemin. Pour l’autre groupe, il traça une route différente, mais qui était précisément de la même longueur. Si l’explication populaire avait raison, seul le groupe voyageant à domicile par le même itinéraire devrait sentir que le retour était plus court. Quand il a fait l’expérience, il a trouvé que la route n’a pas d’importance. Les deux groupes avaient le même sentiment que le voyage de retour était plus court.
Voici ce que van de Ven pense qu’il se passe : “Souvent, nous voyons que les gens sont trop optimistes quand ils commencent à voyager", dit-il. Alors, quand ils terminent le parcours aller, ils ressentent comme s’il avait fallu plus de temps que prévu. Ensuite un sentiment de pessimisme apparait quand ils sont prêts à rentrer chez eux. "Donc vous commencez le voyage de retour et vous pensez : “houla, ça va prendre un certain temps. " Mais tout comme l’optimisme initial a fait ressentir le voyage comme plus long que prévu, le pessimisme du retour rend le voyage plus court.
"Tout est basé sur vos attentes, ce que vous pensez qu’il va arriver", déclare Michael Roy, psychologue à Elizabethtown College et co-auteur avec van de Ven sur l’article décrivant cet effet dans la revue sychonomic Bulletin and Review (lien plus bas).
Roy doute que tous les psychologues soient d’accord avec leur conclusion, que cette attente soit une cause importante de l’effet du retour à la maison. "Mais… nous ne disons pas que cela est la seule cause. Il y a certainement d’autres causes sans doute aussi bonnes,» dit-il.
En fait, il y a des psychologues qui sont d’accord avec l’astronaute Bean, que le retour à la maison semble plus court parce qu’il y a moins de pression pour atteindre la cible prévue à l’heure.
"Quand vous avez une destination, vous voulez l’atteindre à l’heure», écrit Richard A. Block, psychologue à l’université du Montana, dans un courriel. "Mais quand vous rentrerez chez vous (aller-retour), cela n’a plus la même importance. Ainsi, quand vous allez là-bas, votre attention est davantage axée sur la cible et non distraite." Dans ce cas, être distrait fera apparaitre le voyage comme moins long.
Il est vrai que l’effet retour n’est qu’une illusion et une meilleure compréhension de celui-ci pourrait le faire disparaitre. Mais van de Ven dit que ce n’est peut-être pas une bonne idée.
En fin de compte, cet effet retour vous donne un sentiment positif une fois que vous arrivez à la maison, donc je ne suis pas sûr que vous vouliez qu’il s’en aille.
À partir de : Psychonomic Bulletin & Review : Getting back from a trip ‘ahead of time’ et The return trip effect: Why the return trip often seems to take less time et ‘Return trip effect’ isn’t due to familiarity, says study.
Quand j’étais enfant j’allai tous les ans en vacances au même endroit.
Nous prenions la même route et cette routes je la connais par cœur, que ce soit à l’aller comme au retour.
De plus étant enfant, je n’avais pas d’heure à atteindre, j-e m’en moquer complétement.
Ce qui est sûr par contre c’est que je voulais y être, toute ma concentration étais focalisé sûr la destination. Et la concentration affecte nôtre perception du temps.
Alors que au retour, mon esprit était concentré sûr le passé. ce qui affecté également ma perception du temps.
Eh ben moi c’est tout le contraire, quand j’ai un but à atteindre, anniversaire chez quelqu’un, vacances, Week-end chez des amis, j’ai l’impression que l’allée est plus court (et plus rapide) que le retour. Cela est du justement au fait que je veux atteindre un bonheur, une joie, la carotte au bout du bâton, le soleil tant attendu après ces mois de labeur cloitré entre 4 murs. On est excité et on discute avec les gens qui nous accompagnent à propos des activités prévues et même s’il n’y rien de prévu, on imagine.
Le retour quant à lui est dépourvu de but, on revient parce qu’on y est contraint, parce qu’on doit retravailler pour regagner notre salaire. On revient dans la grisaille de la ville, du bruit, de la pollution, Le retour en voiture est très difficile surtout quand on se tape les bouchons du Dimanche soir et retour de vacances. En avion, ce sont les adieux des nouveaux amis qui nous déchirent, il faut reprendre le métro, appeler un taxi, etc.
Pour toutes ces raisons, le retour me parait bien plus long que l’aller mais le plus important c’est la motivation. Quand vous êtes motivé à faire une tâche, elle parait moins longue et moins fatigante. c’est pareil pour tous et pour les voyages, Si vous êtes motivé pour vous rendre à un endroit le parcours vous semblera moins long que si vous n’êtes pas motivé.
J’ai remarqué le phénomène lors d’une nouvelle annonce publicitaire passe à la télé. Elle semblait plus longue la première fois que tout les autres.