Les dernières données de Philae, actuellement en hibernation forcée sur la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko, ont révélé que l’atterrisseur a produit un bruit sourd et doux quand il a atterri sur la comète 67P. L’analyse des vibrations mécaniques montre que l’atterrisseur a d’abord frappé la tendre et peut-être poussiéreuse couche supérieure avant de rebondir sur une surface plus dure située en dessous.
Les deux secondes d’enregistrement sont plus “scientifiquement” intéressantes que vous ne pourriez l’imaginer.
Le son vient de capteurs (instrument CASSE pour Cometary Acoustic Surface Sounding Experiment) embarqués dans les trois jambes de Philae et faisant partie de la suite d’instruments SESAME (Surface Electrical, Seismic and Acoustic Monitoring Experiments) qui analysent la propagation des ondes sonores à travers la surface, les propriétés électriques et les poussières retombant à la surface.
Comme ses harpons ne se sont pas activés, Philae a fini par rebondir deux fois et à atterrir trois fois. Aujourd’hui, le Centre Aérospatial Allemand (DLR), qui est responsable de la suite d’instruments SESAME, a publié un enregistrement de ce premier rebond :
Le bruit sourd de Philae entrant en contact peut ainsi être analysé pour trouver des indices concernant la surface de la comète.
Selon le chercheur Klaus Seidensticker, qui est responsable du SESAME au Centre aérospatial allemand (DLR) :
L’atterrisseur Philae est entré en contact avec une couche souple de plusieurs centimètres d’épaisseur. Puis, quelques millisecondes plus tard, les pieds ont rencontré une couche dure, peut-être glacée sur 67P / Churyumov-Gerasimenko.
Cela vient confirmer ce que les autres instruments sur Philae ont trouvé et que le Guru détaillait dans son article : “Philae a détecté des composés organiques à la surface de la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko”.
Sur le site du DLR : Philae’s triple play.
J’aimerais tout de même comprendre comment on peut enregistrer un son alors que dans l’espace il n’y a pas d’air pour propager le son?
@jemnx221
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/article-les-sons-de-l-espace-temps-19394.php
Soit les sons sont une reproduction à partir de capteur qui enregistrent des vibrations par ex. et qui sont ensuite sont convertis .
Soit il y a bien des micros mais le son est enregistré du fait que ceux ci sont sur la machine Si ils étaient éloignés de celle ci comme tu le dis ils n’enregistreraient rien .
Ca tient la route mon raisonnement ?
Voici le type capteur situé sous les pieds de la sonde qui a permis de reproduire le son :
http://www.dlr.de/pf/en/desktopdefault.aspx/tabid-5326/8936_read-17316/
Pas d’air en effet. Mais les vibrations se sont propagées dans Philae… jusqu’aux enregistreurs.
Seul isolé dans l’espace, sans combinaison, tu pourrais probablement entendre le bruit de tes valves cardiaques au gré des battements de ton propre cœur car il y a une continuité au sein d’organisme jusqu’à tes oreilles.
Et puis, rapidement, tu aurais très froid, et tu mourrais, d’asphyxie probablement 🙂
Les ondes sonores se déplacent également dans la matière (eau, sol, roche, …) on peut les percevoir dans le vide également dès qu’il y a un contact physique par exemple comme lors du contact de la sonde avec la comète. D’une autre façon un télémètre laser de haute précision peut percevoir aussi les vibrations d’une surface qui retransmet le son (une vitre par exemple) , sans contact « direct » cette fois. Voilà !
@jemnx221 : le son ne se propage pas dans le vide, mais dans les jambes de Philae.
Faut lire tout l’article jemnx221… ce n’est pas un son qu’ils ont enregistré au sens propre !
je cite: SESAME (Surface Electrical, Seismic and Acoustic Monitoring Experiments) qui analysent la propagation des ondes sonores à travers la surface, les propriétés électriques et les poussières retombant à la surface.
Bref, pas d’air, pas de son, mais des vibrations quand même 😉
Tout simplement en analysant les vibrations qu’ont enregistrer les « pieds » de Philaé. Bien sûr si vous étiez à quelques mêtres du point d’impact vous auriez rien entendu mais les vibrations entre la surface et les jambes de Philaé sont bien là et enregistrées par les instruments.
Ensuite les scientifiques récupèrent les données et les transforment en son que tout le monde peut entendre.
Et un grand merci pour Gurumed, je consulte votre site tous les jours et c’est toujours avec plaisir que je dévore vos articles. 😉
https://www.youtube.com/watch?v=HA_J_3xyt8g&list=UUF6R1ZDskjCeBMomUGCtxXw
Et pour exemple, au temps du far west, les indiens posaint leurs oreilles sur les rails pour entendre arriver le train, bien avant qu’il soit audible par voie aérienne!
La transmission des sons dans les solides est meilleure que dans les liquides et encore meilleure que dans l’air et encore plus que dans le vide (le vide absolu n’existe pas, même dans le collisionneur de particules).
C’est ainsi que beaucoup de prothèses auditives utilisent la transmission des sons par les os du crane et de l’oreille (solides) que par le conduit auditif (air).
Ok merci à tous d’avoir éclairé ma lanterne 😉