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L’année dernière, Lindsey Dougherty, une biologiste à l’université de Californie à Berkeley, à découvert que la lime électrique (Ctenoides ales) était capable de faire clignotée ses “lèvres” en utilisant des nanoparticules de silice pour réfléchir la lumière, et non par le biais de la bioluminescence comme il l’avait été précédemment estimé, ce que vous décrivait le Guru dans son article :Sur le mystère de la créature moitié mollusque, moitié disco”. Il restait à savoir à quoi cela lui servait.

Ces mollusques du bassin Indo-pacifique sont uniques par leur caractéristique “disco” (appelée Disco clam en anglais) qui n’avait pas été observé auparavant. Les tissus délicats sur les lèvres de la lime sont si réfléchissants qu’ils peuvent même clignoter aux faibles niveaux de la lumière bleue trouvée dans les grottes sombres où elles vivent. Ces petits mollusques appartiennent à la seule espèce de bivalves auxquelles l’évolution a confié ce genre de coloration structurelle.

Dougherty et ses collaborateurs, le professeur Roy Caldwell et Alexandrie Neibergall, ont apporté quelques spécimens dans leur laboratoire pour savoir comment et pourquoi les limes clignotaient ainsi.

Les scientifiques se sont d’abord demandé si elles utilisaient la lumière pour attirer un compagnon. En utilisant un puissant microscope, ils ont étudié la structure et les protéines dans les minuscules yeux (40 au total) de la créature. Ils ont pu déterminer que la vision de la lime est trop faible pour lui permettre de voir les lèvres clignotantes d’autres limes. Ainsi, ils ont conclu qu’elles ne sont pas visuellement attirées les unes aux autres.

Ils se sont alors demandé ce qui arriverait si un prédateur les prenait pour cible. Ils ont utilisé un couvercle en polystyrène qui s’est avéré être assez effrayant pour ces créatures, car elles ont presque fait doubler leur fréquence de clignotement, passant d’un peu moins de 2Hz à un peu moins de 4 Hz. Tout aussi surprenants, les chercheurs ont trouvé des niveaux élevés de soufre dans les tentacules de la créature. Quand elle a été attaquée par une crevette-mante paon, celle-ci recula et rentra dans un état catatonique. Les scientifiques pensent que la lime libère un mucus toxique et désagréable qui repousse les prédateurs.

Lorsque les chercheurs ont ajouté du phytoplancton, un savoureux comestible pour certains mollusques, dans le réservoir de la lime, celle-ci a activement fait clignoter ses lèvres. Le phytoplancton est attiré par la lumière, ainsi ils estiment que les lumières attirent leurs proies.

Comme pour le gif en entête, la lime électrique (ou “Disco Clam”) en action :

Dougherty a présenté son étude à la conférence annuelle (2015) de la Société de biologie intégrative et comparative à West Palm Beach, en Floride : Behavioral function of flashing in Ctenoides ales: “disco clams”.

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