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Les fantastiques et “trop choupinous” araignées sauteuses paon d’Australie sont la preuve vivante que le travail acharné porte ses fruits pour les mâles qui tentent de séduire une partenaire… en même temps, s’ils échouent, ils peuvent terminer en encas pour leur dulcinée.

Ceux qui réussissent à prendre au collet une compagne sont, bien évidemment, les mâles qui ont mis le plus d’ardeur et d’efforts pour obtenir l’attention et l’approbation des femelles, selon une nouvelle étude. Celle-ci a confirmé, pour la première fois, qu’une forte sélection sexuelle par les femelles a joué un rôle dans l’évolution de l’ornementation et de la signalisation complexe entre certaines espèces de mâles.

Des biologistes ont consacré des décennies à tenter de déterminer comment les préférences des femelles entrainent le développement de traits “ostentatoires” chez les mâles. Ceux-ci peuvent inclure des danses complexes, une coloration vive et des sérénades comme celle des oiseaux de paradis ou paradisier que vous pouvez admirer dans cette belle vidéo :

Selon les chercheurs :

Il a toujours été supposé qu’en général, ces traits n’existent qu’en raison de la préférence des femelles.

Toutefois, à ce jour, il y a peu de preuves soutenant cette théorie.

L’équipe de recherche, dirigée par Maddie Girard de l’université de Californie, à Berkeley,  visait à combler cette lacune en se concentrant sur l’araignée paon, volans maratus, parce que ses caractéristiques utilisées pour faire la cour rivalisent avec celles de l’oiseau paradis.

L’araignée sauteuse paon, qui mesure trois à cinq millimètres, est endémique de l’Australie. Le mâle est connu pour son éventail rabattu sur son abdomen qui est intensément coloré et, comme le paon, se soulève et gigote pendant la parade nuptiale.

Ils effectuent également un rituel complexe qui comprend le mouvement vigoureux de deux pattes qu’ils balancent dans les airs et ils génèrent aussi un rythme sonore trépidant, ils pétaradent.

Admirez un cours de danse par deux nouvelles et superbes araignées paon.
Un exemple de la chorégraphie de l’araignée sauteuse paon

Pour l’étude, Maddie Girard a recueilli 120 araignées dans la nature et leur a permis de faire leur cour dans un environnement naturel au sein du laboratoire.

L’équipe les a filmés en utilisant des caméras haute définition et un vibromètre laser pour mesurer les vibrations créées par l’araignée mâle. Lors des 64 essais d’accouplement avec des femelles vierges, seuls 16 mâles ont réussi. Dans 22 essais avec des femelles fécondées, aucune des femelles c’est de nouveau accouplée.

Une précédente vidéo des expériences menées par Maddie Girard sur la cour des araignées sauteuses :

Selon les chercheurs, la réussite des mâles était dépendante du caractère vigoureux de leur danse et de l’attention qu’il porte à leur éventuelle compagne. Le fait que les femelles fécondées ne se soient pas de nouveau accouplées suggère qu’elles sont devenues beaucoup plus sélectives. La femelle (qui attaque et tue le mâle si elle n’est pas satisfaite de sa prestation… et qui a un léger creux), donne des avertissements au mâle qu’il doit faire plus d’efforts. Ils apparaissent sous la forme de mouvement de son abdomen, qui incite le mâle soit à reculer ou à essayer de faire encore mieux. Si la femelle ne prêtait pas attention au mâle, celui-ci vibrait encore plus et quand elle le regardait, le mâle agitait avec plus de vigueur son abdomen coloré.

Selon les chercheurs :

Il y a une incroyable quantité de contrôle que les femelles ont sur l’ensemble de l’action. Si un mâle n’écoute pas ses commentaires, non seulement cela sera un échec, mais il va probablement mourir.

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L’étude publiée cette semaine dans The Royal Society Proceedings B : Female preference for multi-modal courtship: multiple signals are important for male mating success in peacock spiders.

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