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Les chimpanzés préfèrent la coopération à la compétition et gare à celui qui sort du rang

24 Août 2016 | 0 commentaires

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Chez les primates, les humains se considèrent un peu uniques quand il s’agit de faire abstraction des différences et de s’aider les uns les autres vers un but commun. Mais une nouvelle étude suggère que certains de nos plus proches parents génétiques, les chimpanzés, qui sont habituellement vus comme violement compétitif en groupe, peuvent étouffer ce trait afin de coopérer dans une tache commune.

Bien qu’intelligent et habile à la résolution de problème, de précédentes études ont montré que les chimpanzés ont du mal à travailler ensemble et qu’il présente souvent une certaine forme d’intolérance. Mais ces recherches se sont limitées à quelques animaux à la fois et elles n’ont jamais été réalisées au sein d’un groupe social entier.

Pour voir comment les chimpanzés se comportaient dans une tâche de groupe, Malini Suchak du Canisius College aux États-Unis et ses collègues se sont rendus au Centre national de recherche Robert M. Yerkes (Atlanta) de l’université Emory où ils ont installé un appareil en face de deux groupes de chimpanzés adultes.

Pour obtenir une récompense alimentaire, au moins deux chimpanzés devaient coopérer. Il fallait enlever une barrière tandis qu’un autre tirait dans le même temps un plateau pour recevoir la nourriture.

Si le groupe réussissait avec deux individus coopérants, les chercheurs augmentaient la difficulté du test en introduisant une deuxième barrière qui nécessitait un troisième chimpanzé pour obtenir la récompense.

L’expérience a été menée deux à trois fois par semaine au cours de sessions de quelques heures de test. Pendant ces heures, l’appareil était remis à zéro après chaque utilisation réussie et les chimpanzés pouvaient continuer à utiliser l’appareil autant de fois qu’ils le voulaient.

Image d’entête et vidéo ci-dessous, des chimpanzés en pleine utilisation de l’appareil à coopération. (Frans de Waal, Yerkes National Primate Research Center)

Le test autorisait également les chimpanzés qui ne participait à la tâche, d’éjecter/ de pousser leurs congénères de rang inférieur de l’appareil, ou même de voler la nourriture à ceux qui le manipulaient. Ce comportement fut identifié comme “compétitif”, contrairement à la coopération au sein du groupe.

Au cours des 94 heures de test pour les deux groupes, le taux global de coopération fut très élevé. Quelque 3 565 actes de coopération ont été réalisés face à seulement 600 interactions concurrentielles.

Au cours des tests, Suchak et ses collègues ont remarqué plusieurs actions réalisées par les chimpanzés afin de dissuader les membres d’actes compétitifs, comme en émettant des gémissements, en faisant la moue, en hurlant ou en présentant leurs dents. Ils ont même vu des chimpanzés voleurs être menacés ou frappés par des membres coopératifs du groupe et des victimes être consolées. De plus, les chimpanzés utilisant l’appareil s’arrêtaient souvent de l’utiliser après un vol, ou quand un resquilleur connu se montrait. Parfois même, ils s’éloignaient de l’appareil pour éviter de donner la chance à un voleur connu de subtiliser la nourriture.

Gisela Kaplan, spécialiste du comportement animal à l’université de la Nouvelle-Angleterre en Australie, note que ces types d’activités sont tout à fait communes, non seulement avec les chimpanzés, mais avec les espèces de grands singes en général. Elles ont juste été largement négligées.

Selon Kaplan :

Il y a toujours un coût à avoir enfreint une règle et ce coût peut être une punition ou l’ostracisme, voire la perte de statut.

Finalement, le comportement coopératif prédominera, car le prix à payer est trop élevé. Si vous êtes ostracisés par le groupe, cela n’en vaut pas la peine.

Le choix du partenaire pour la tâche a joué un rôle important dans les efforts de coopération des chimpanzés. Ils se sont en général rapproché d’autres membres de leur groupe qui était de même rang ou de leur propre famille.

Au sein du groupe des chimpanzés, la coopération est importante si l’on veut rester compétitif dans son ensemble. Ainsi, au sein même de la concurrence, il doit y avoir un niveau de coopération. Cette étude illustre très bien comment cela se produit réellement et comment vous obtenez ce changement de comportement au sein du groupe.

L’étude publiée dans The Proceedings of the National Academy of Sciences : How chimpanzees cooperate in a competitive world et présentée sur le site du Yerkes National Primate Research Centre : Chimpanzees Choose Cooperation Over Competition.

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