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La schizophrénie est une maladie mentale, dont on ne sait si elle tient ses origines au niveau génétique ou environnemental (histoire et expérience). Peut être les deux à la fois et d’une façon insoupçonnée, un virus pourrait en être à l’origine, selon un groupe de scientifiques.

Pour rassurer les hypocondriaques, pas de soucis, nous le portons tous en nous et nous ne pourrons plus jamais nous en défaire !

Tout commence, il y a 60 millions d’années, lorsqu’un  de nos ancêtres et celui du singe, un membre de la famille des lémuriens, aurait contracté une infection. Ce rétrovirus ne l’aurait pas rendu malade, mais il se serait glissé insidieusement dans ses organes reproducteurs (testicules ou ovaires) qui représentent, pour lui, la caverne d’Ali Baba. Une fois arrivé, il a pénétré dans les rares cellules qui produisent les spermatozoïdes et les ovules.

Comme tout bon lémurien, celui-ci se reproduisit permettant au rétrovirus de continuer sa propagation  par l’intermédiaire d’un spermatozoïde chanceux de trouver ovaire à son pied et ensuite, de génération en génération, il s’est niché au cœur de l’ADN. «C’est un événement rare et aléatoire», selon Robert Belshaw, un biologiste évolutionniste à l’Université d’Oxford en Angleterre. Au cours des 100 derniers millions d’années, il n’y a eu que 50 cas de rétrovirus pénétrant notre ADN et proliférant.

Rappel : Les virus, comme la grippe ou la rougeole, tuent les cellules quand ils les infectent. Mais quand les rétrovirus comme le VIH, infectent une cellule, ils laissent souvent les cellules vivantes, mais insèrent leurs gènes dans son ADN. Lorsque la cellule se divise, deux de ses descendants portent le code génétique du rétrovirus dans leur ADN.

Les intrusions génétiques de ce rétrovirus endogène restent donc très longtemps dans l’ADN. Notre ADN comporte des dizaines de copies de ce virus appelé rétrovirus endogène humain W, ou HERV-W, à des adresses spécifiques sur les chromosomes 6 et 7.

Ce virus a été longtemps considéré comme de « l’ADN poubelle» ou ADN non codant qui représente une bonne partie de notre matériel génétique, mais ne nous affecte pas. La nouvelle ligne de recherche indique que ce virus, s’il est activé à un certain âge sous certaines conditions, peut entraîner des changements du système immunitaire de l’homme qui conduisent, notamment au développement de la schizophrénie,  mais aussi de maladies comme la sclérose en plaques, les troubles bipolaires et bien d’autres.

Pour exemple : les cellules du cerveau connues sous le nom astrocytes sous l’influence du gène viral,  HERV-W. développe un poison qui tue les cellules oligodendrocytes, qui fixent la gaine protectrice qui entoure les nerfs appelés myéline. Cela semble jouer un rôle important dans l’inflammation qui cause la sclérose en plaques.

Ci-dessous, sur la gauche on voit une tache rouge vif dans les cellules du cerveau connues sous le nom astrocytes. Cette inflammation est l’expression du gène viral, HERV-W. A droite cellule oligodendrocyte.HERVMS

Je ne vous ai fait ici qu’un petit résumé de l’excellent article du Discover Magazine ou vous pourrez découvrir L’histoire de cette fascinante découverte : The Insanity Virus.

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