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Dans une découverte qui surprit les scientifiques, l’ours noir en hibernation, réduit légèrement sa température corporelle au cours de son sommeil hivernal, de novembre à mars, même si son activité métabolique tombe à un quart de la normale.

Les petits animaux qui hibernent ont tendance à ralentir, à la fois leur processus chimique et biologique et leur température, en profondeur. Avant cette étude, des données sur l’ours noir d’Alaska n’étaient pas disponibles, en partie parce que relever des pulsations sur un ours planqué dans sa tanière, en plein de milieu de l’hiver, n’est pas la chose la plus facile.

Pour contourner ce problème, Øivind Tøien et ses collègues de l’Institut de biologie arctique à l’Université de l’Alaska, à Fairbanks, ont obtenu des ours qui étaient devenus trop habitués à l’homme et qui ont dû être capturés par un centre spécialisé. Ils les ont emmenés dans les bois et les ont placés dans des structures en bois, conçues pour imiter la tanière d’un ours, avec de la paille pour la litière.

Le centre de surveillance des ours en hibernation :
hibernation-ours2Les fausses tanières ont été équipées de caméras infrarouges, de détecteurs d’activité et d’autres dispositifs de télédétection. Les scientifiques ont également implantés des émetteurs radio dans chaque ours pour enregistrer la température de leur corps, leur rythme cardiaque et l’activité musculaire. 
Ils ont pu déterminer que leur température corporelle variait de 30° à 36 ° par rapport à la normale qui est de l’ordre de 38°. Dans le même temps, leur fréquence cardiaque est passée de 55 battements par minute, à un petit 9.


Selon les scientifiques, les ours sont recroquevillés dans une posture « qui facilite la conservation de la chaleur et l’économie d’eau ». Ils ont changé de position deux fois par jour, pour s’entretenir ou réarrangés leur litière.

Ils ronflent aussi, dans une très lente respiration, comme le montre cette vidéo d’un des ours surveillés (chuuuttt!) :

Après cette hibernation de cinq à sept mois sans manger, sans boire, uriner ou déféquer, ils sortirent de leurs tanières et conservèrent les mêmes conditions physiologiques : leur métabolisme et leur température sont restées faibles pendant 3 semaines.

Certaines de leurs conclusions, sur la relation entre la température du corps, le métabolisme et l’hibernation, pourraient être utilisées pour améliorer les soins médicaux ou encore pour la préparation des vols spatiaux de longue distance, selon les chercheurs.

Source et Source

 

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