Le 6 aout dernier, la sonde Rosetta a rejoint la comète Churyumov-Gerasimenko (aussi surnommée, en fonction de sa forme, gros canard en plastique). Maintenant vient la partie difficile : le choix d’un emplacement approprié pour Philae, l’atterrisseur de la sonde (représenté ci-dessus). Le site ne devrait pas tarder à être choisi parce que, comme la comète se rapproche du soleil, sa surface glacée va commencer à changer.
Churyumov-Gerasimenko est sur une orbite de 6,5 ans autour du Soleil et elle en est actuellement éloignée de 522 millions km. L’atterrissage de Philae devrait avoir lieu à la mi-novembre lorsque la comète sera à environ 450 millions km de notre étoile. A partir de là, à la fois l’atterrisseur et l’orbiteur observeront comment la matière à la surface de la comète change au fil du temps, au plus près de son approche du soleil, soit à 185 millions de km en aout 2015, ce qui la le soumettra à huit fois la quantité de lumière qu’elle en reçoit actuellement.
Alors, où atterrir ?
Il y a 5 sites d’atterrissage possibles (A, B, C, I, J) présentés dans l’image ci-dessus et selon l’Agence spatiale européenne :
Pour chaque zone possible, des questions importantes doivent être posées : est-ce que l’atterrisseur sera en mesure de maintenir des communications régulières avec Rosetta ? Comment sont répandus les dangers de surface tels que de gros rochers, de profondes crevasses ou des pentes raides ? Y a-t-il un éclairage suffisant pour les opérations scientifiques et assez de soleil pour recharger les batteries de l’atterrisseur au-delà de sa durée de vie initiale de 64 heures et sans provoquer de surchauffe ?
Pour répondre à ces questions, les données acquises par Rosetta, à environ 100 km de distance, ont été utilisées, y compris des images haute résolution de la surface, les mesures de la température de surface de la comète, et la pression et la densité des gaz autour du noyau. En outre, des mesures de l’orientation de la comète par rapport au soleil, la rotation, la masse et de la gravité de surface ont été déterminées. Tous ces facteurs influent sur la faisabilité technique de l’atterrissage à un endroit spécifique sur la comète.
Le 14 septembre, cinq sites candidats auront été évalués et classés, conduisant à la sélection d’un site d’atterrissage principal, pour lequel une stratégie très détaillée pour les opérations de débarquement sera développé.
Sur le site de l’ESA : Rosetta Landing site search narrows.
hello!
Je me questionne. Je ne sais pas si Philae, le module de Rosetta, est capable de se mouvoir, mais considérant la gravité réduite de la comète, serait-il possible à un engin à chenille ou à roue de s’y déplacer? Ou la gravité ne serait pas suffisante pour le retenir sur son sol si bien qu’il finirait en orbite?
Qu’en serait-il d’un éventuel astronaute? Le moindre pas le propulserait-il dans l’espace?
Merci!
Pour Philae ils ont prévu des petites fusées au bout des pieds pour bien plaquer le module à la surface. La gravité doit être vraiment ridicule sur ce cailloux en tout cas.
A-t-on une évaluation des chances de succès de cette partie de la mission ? Parce qu’elles doivent être assez faibles nan ?