Les crocodiliens pensent aussi que surfer les vagues, jouer à la balle et faire des tours à dos de crocodiles sont amusants, selon le professeur Vladimir Dinets de l’Université du Tennessee. Il a étudié les crocodiles pendant dix ans. Ce faisant, il a observé ces animaux adopter des comportements de jeu similaire.
Pour obtenir davantage de données, il a mené un sondage informel à partir des médias sociaux et de diverses études et conférences sur le sujet. Ses résultats montrent que les crocodiliens s’engagent dans les trois principaux types de jeux reconnus, par des spécialistes du comportement, comme : le jeu locomoteur, le jeu avec des objets et le jeu social. Jouer avec des objets est le plus souvent signalés. Les crocodiles ont été repérés jouant avec des boules en bois, des morceaux de céramique, des ruisseaux d’eau, leurs proies et divers débris flottant dans l’eau.
A plusieurs reprises, par exemple, le biologiste a vu les crocodiles jouer avec des fleurs. Comme ce crocodile cubain du Zoo de Miami en Floride (à gauche, dans la photo ci-dessous) jouant avec des fleurs de bougainvillée. Il a également photographié un crocodile nain de l’Ouest Africain jouer avec le même type de fleur au Madras Crocodile Bank, en Inde. Il se pourrait que la couleur et la texture de cette fleur aient quelque chose d’attrayant pour les crocodiles.
Toutes les images présentent ici sont issues de l’étude (lien plus bas)
Les cas de jeu locomoteur comprennent de jeunes alligators se laissant glisser à plusieurs reprises le long de pentes, des crocodiles surfant sur les vagues de l’océan et des caïmans à cheval sur des courants d’eau.
Pour l’image d’entête, Dinets a repéré cet alligator américain en pleine thalasso après avoir jouer avec une évacuation d’eau dans un Zoo en Floride.
Les cas observés de jeu social comprennent des bébés alligators à cheval sur le dos de leurs congénères plus âgés (image ci-contre), de très jeune caïman se courtiser mutuellement par jeux et un crocodile mâle faisant faire la balade à son unique partenaire sur son dos (image ci-dessous).
Les crocodiles ont également été vus jouer avec d’autres animaux. Vladimir Dinets a, par exemple, observé un jeune alligator jouant avec une loutre de rivière. Les crocodiliens ont même forgé des liens durable avec des espèces qu’ils pourraient sinon manger.
Dans de rares cas, des crocodiles se sont liés si fortement avec des humains qu’ils en sont devenus le compagnon de jeu pendant des années. Dans les exemples cités par le biologiste, nous avons celui d’un homme qui a sauvé un crocodile qui avait reçu une balle dans la tête et qui sont ainsi devenu des amis proches. Ils ont gentiment joué tous les jours jusqu’à la mort du crocodile 20 ans plus tard.
Selon Dinets :
Le crocodile nageait avec son ami humain, essayait de l’effrayer en faisant semblant de l’attaquer ou se faufilait sur lui par-derrière, et acceptait d’être caressé, tourné dans l’eau et embrassé sur le museau.
Dans ses précédentes recherches, Vladimir Dinets a découvert que les crocodiles sont capables de grimper aux arbres, de chasser en groupe et d’utiliser des leurres tels que des bâtons pour chasser leurs proies.
L’étude publiée dans Animal Behavior and Cognition : Play Behavior in Crocodilians.
Bien que ça ne m’étonne pas beaucoup (on a déjà vu ça chez d’autres prédateurs) je suis émerveillé de voir un tel animal d’habitude simplement résumé à un pur monstre à sang froid, faire preuve d’amitié envers un humain, ou encore jouer avec d’autres espèces (c’est excellent ^^)
Certains pourraient penser que son comportement a été engendré par la blessure par balle, mais on retrouve trop souvent ce genre de comportement/reconnaissance après ce type d’aventure, un humain qui sauve un animal, et l’animal qui se met à le suivre n’importe ou =) Je suis d’autant plus émerveillé que ça m’est arrivé dans mon enfance, lors d’une promenade dans la nature comme j’en faisais souvent a cette période de ma vie, j’étais tombé sur une drôle de cage dont je n’ai compris le but final qu’après pas mal de réflexion à l’époque. C’était dans un petit bout de forets, j’avais jamais vu ça, elle avait plusieurs bras (compartiments) allant dans des directions différente, mais seul 2 d’entre eux contenaient quelque chose. L’un des boyaux (dégueu !), et l’autre.. une poule.
On aura vite compris à quoi servait ce dispositif (piège à renard), et bien que l’animal en question ne soit pas très impressionnant (en comparaison avec l’article), je l’ai libéré. Après tout qui avait bien pu faire un truc aussi stupide dans un bidule aussi étrange, je me le demandais bien. Et c’est après ça justement que je me suis rendu compte qu’elle me suivait. Une fois libéré elle était resté un petit moment sur place, pensante, comme si elle se rendait compte de la situation, puis c’est mise à me suivre alors que je retournais chez moi.
Ça peut paraitre bizarre, après tout les poules sont pas connues pour être très futé (d’ailleurs je sais pas d’ou vient cette info), mais après coup quand on y pense, bien que j’en étais pas conscient au moment des faits, elle au contraire devait avoir senti qu’elle était là pour servir d’appât, et donc finir dévoré, d’ou sa reconnaissance d’avoir été sauvé. Dommage que cette histoire est fini quasiment aussi tragiquement, quelques temps plus tard mes 3 grand chien de l’époque ont cru bon de jouer avec.. Mais un jeu de meute pour le coup…
😉