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Tarentule-Ccyaneopubescens2

Certaines tarentules mygales ont une caractéristique qui pourrait charmer même les plus irréductibles arachnophobes : elles sont bleues… d’un saisissant bleu scintillant. Et dernièrement, les scientifiques ont appris que de nombreuses espèces d’araignées ont évolué la même teinte bleue indépendamment, au moins huit fois.

Image d’entête : Mygale Chromatopelma cyaneopubescens par Michael Kern.

Les résultats proviennent d’une nouvelle étude de chercheurs de l’université d’Akron (Ohio, États-Unis) et de la Scripps Institution of Oceanography à l’université de Californie.

Ce ne sont pas des pigments qui donnent cette teinte bleutée aux mygales mais des nanostructures dans leurs poils. Et tandis que d’autres animaux, comme les oiseaux et les papillons, utilisent également ces minuscules structures pour créer toutes sortes de couleurs qui vont impressionner les femelles, la sélection sexuelle ne semble pas être la cause de cette évolution chez la Mygale.

Observée au microscope, une nanostructure multicouche à l’intérieur d’un poil de mygale qui est à l’origine de sa couleur bleu. (Scripps Institution of Oceanography)
Tarentule-Ccyaneopubescens-nanostructures

Qui plus est, cette teinte bleue est à peu près la même dans chacune des espèces de mygales et pourtant elle n’est pas engendrée par les mêmes structures pour chaque espèce.

Selon le principal auteur de l’étude, Bor-Kai Hsiung :

Différents types de nanostructures ont toutes évolué pour produire le même “bleu” à travers les branches éloignées de l’arbre généalogique de la mygale. En d’autres termes, la sélection naturelle a conduit à une évolution convergente.

(Michael Kern)Tarentule-Ccyaneopubescens

Mais une question persiste : quel est l’avantage évolutif pour les araignées d’arborer de telles couleurs, sinon pour l’accouplement ? Est-ce que ça leur sert à effrayer d’éventuels prédateurs ?

Les chercheurs penchent pour une certaine forme de fonction visuelle, mais, pour l’instant, ils ne peuvent le certifier.

Quoi qu’il en soit, ces nanostructures pourraient être reproduites afin d’être utilisés comme substituts aux pigments dans les plastiques, les métaux, les textiles et le papier et “pour les systèmes de visualisation grand-angle dans les téléphones, les téléviseurs et autres appareils optiques."

L’étude publiée dans Science Adventures : Blue reflectance in tarantulas is evolutionarily conserved despite nanostructural diversity.

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