Sélectionner une page

Les plantes de l’Arctique deviennent de plus en plus grandes en raison du changement climatique, ce qui alimente davantage ce dernier

2 Oct 2018 | 0 commentaires

arctic-plantes

Bien qu’elle ne soit pas ornée de la végétation luxuriante des autres régions de la Terre, l’Arctique est loin d’être désertique. Des centaines d’espèces d’arbustes, d’herbes et d’autres plantes de basse altitude s’installent dans cette étendue glaciale et jouent un rôle clé dans le cycle du carbone. Cependant, le changement climatique anthropique (d’origine humaine) entraîne le déplacement de nouvelles plantes vers le sud de l’Arctique, ce qui, selon un nouvel article, peut entraîner de nombreux problèmes dans l’avenir.

Une équipe internationale de 130 chercheurs, dirigée par Isla Myers-Smith de la School of Geosciences de l’université d’Edimbourg (Écosse) et Anne Bjorkman du Senckenberg Biodiversity and Climate Research Centre (BiK-F) à Francfort, étudie la flore arctique dans le cadre d’un projet financé par le Natural Environment Research Council (NERC).

L’équipe a examiné plus de 60 000 points de données provenant de centaines de sites dans l’Arctique et de la toundra alpine et elle a constaté que les températures moyennes élevées ont des répercussions sur l’équilibre fragile de ces écosystèmes. Björkman estime que c’est la première fois qu’une étude à l’échelle de la biomasse portant sur le rôle des plantes dans cette partie de la planète qui se réchauffe rapidement est réalisée et il ajoute :

Le réchauffement climatique rapide dans les régions arctique et alpine entraîne des changements dans la structure et la composition des communautés végétales, avec des conséquences importantes sur le fonctionnement de cet écosystème vaste et sensible.

Les régions arctiques sont depuis longtemps au centre de la recherche sur les changements climatiques, car le pergélisol situé sous les latitudes septentrionales contient de 30 à 50 % du carbone du sol mondial.

Entre autres choses, les plantes isolent le sol dans lequel elles poussent de la lumière du soleil. Même si c’est une chance pour nous par une chaude journée d’été, dans l’Arctique, c’est une question de stabilité de l’écosystème. Les plantes plus hautes aident aussi à retenir plus de neige sous leurs feuilles. Cette couche de neige plus épaisse, à son tour, isole davantage le sol des changements de température dans l’atmosphère, l’empêchant ainsi de geler.

En d’autres termes, les plus grandes plantes de l’Arctique maintiennent le sol décongelé pendant plus de jours chaque année, ce qui entraîne  » une augmentation des émissions des gaz à effet de serre « , car la matière biologique emprisonnée dans le sol a plus de temps pour se décomposer annuellement.

Selon le Dr Bjorkman :

Si les plantes plus grandes continuent d’augmenter au rythme actuel, la taille de la population végétale pourrait augmenter de 20 à 60 % d’ici la fin du siècle.

L’équipe a recueilli ses données à partir de sites en Alaska, au Canada, en Islande, en Scandinavie et en Russie. Les sites alpins des Alpes européennes et des Rocheuses du Colorado ont également été inclus dans l’étude. Pour chaque ensemble de données, l’équipe a examiné la relation entre la température et l’humidité du sol. Ils ont également suivi la hauteur et la surface foliaire des plantes, ainsi que la teneur en azote des feuilles, leur teneur en matière sèche, de même que  » l’aspect ligneux et la permanence « .

De toutes ces caractéristiques, seule la hauteur a augmenté de façon significative avec le temps. La température et les niveaux d’humidité (qui sont fortement influencés par la température) ont eu la plus forte influence sur les caractéristiques observées des plantes.

Selon le Dr Myers-Smith :

Nous devons mieux comprendre l’humidité du sol dans l’Arctique. Les précipitations vont probablement augmenter dans la région, mais ce n’est là qu’un des facteurs qui influent sur les niveaux d’humidité du sol. Bien que la plupart des modèles et des recherches sur les changements climatiques aient mis l’accent sur l’augmentation des températures, nos recherches ont montré que l’humidité du sol peut jouer un rôle beaucoup plus important que nous le pensions auparavant dans la modification des caractéristiques des plantes.

Les résultats suggèrent que (grâce au mécanisme expliqué précédemment), cette augmentation de la hauteur totale des plantes pourrait avoir des répercussions importantes pour l’Arctique et le monde en général. En même temps, cela devrait aider à mieux adapter les modèles climatiques pour tenir compte de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre dans la région.

L’étude publiée dans Nature : Plant functional trait change across a warming tundra biome.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

En Antarctique, le trou dans la couche d’ozone constitue une menace pour la vie

Malgré le protocole de Montréal, la couche d’ozone, essentielle pour bloquer les rayons ultraviolets du soleil, n’est pas entièrement reconstituée. Les espèces animales et végétales de l’Antarctique sont donc en danger.

L’avertissement émane de quatre membres du groupe d’évaluation des effets sur l’environnement des Nations unies, qui écrivent dans leur étude (lien plus bas) que le trou qui s’élargit chaque année dans la couche d’ozone reste désormais ouvert pendant l’été en Antarctique. Cela risque…

Finalement, les tyrannosaures étaient loin d’être aussi intelligents qu’un singe

Le Tyrannosaurus rex était à peu près aussi intelligent que les crocodiles modernes et d’autres reptiles, selon une équipe de chercheurs qui a étudié les récentes affirmations selon lesquelles les prédateurs du Crétacé auraient été aussi intelligents que des singes.

Il n’y a pas si longtemps, la neuroscientifique brésilienne Suzana Herculano-Houzel a publié une étude controversée (lien ci-dessous) qui affirmait avec audace que le T. rex avait une intelligence rivalisant avec celle des babouins modernes…

Le lieu de création d’un astéroïde proche est lié à un cratère déterminé sur la Lune

Il est possible de connaitre l’origine de nombreux astéroïdes en remontant à leur lieu de naissance, la planète ou la lune dont ils se sont détachés. Mais pour la première fois, des scientifiques affirment aujourd’hui avoir retracé les origines d’un astéroïde jusqu’au cratère spécifique qui l’a vu naître.

Les cratères ne sont pas seulement les cicatrices que les impacts d’astéroïdes laissent sur les planètes ou les lunes, mais ils peuvent aussi être le lieu de naissance de nouveaux astéroïdes. Si l’impact est suffisamment violent, des fragments de roche peuvent être…

Dans l’optique de produire un ordinateur sur le modèle d’un cerveau, des scientifiques créés une cellule cérébrale fonctionnelle à partir d’un mélange de sel et d’eau

Des chercheurs ont simulé pour la première fois des connexions neurologiques, des synapses, en utilisant de l’eau et des sels identiques à ceux utilisés par le cerveau, contribuant ainsi à un domaine émergent qui associe la biologie et l’électronique, “l’iontronic”.

L’équipe de l’université d’Utrecht (Pays-Bas) et de l’université de Sogang (Corée du Sud) affirme s’être inspirée du fonctionnement du cerveau humain, qui utilise également des particules chargées, appelées ions, dissoutes dans l’eau pour transmettre des…

La bioluminescence est apparue il y a 540 millions d’années

Des scientifiques ont repoussé de près de 300 millions d’années la première apparition de la bioluminescence chez les animaux.

On parle de bioluminescence lorsqu’un organisme produit sa propre lumière par le biais de réactions chimiques dans son corps. Elle est présente chez certains champignons, bactéries et insectes tels que les lucioles. Mais elle est particulièrement répandue chez les vertébrés et les invertébrés marins. Il semble que la bioluminescence ait évolué indépendamment au moins 94 fois…

Découverte en Chine d’empreintes de dinosaures troodontides géants

D’énormes empreintes fossiles de dinosaures ont été découvertes dans le sud de la Chine. Elles ont été laissées par un troodontidé qui pourrait être l’un des plus grands.

Ils sont désignés raptor en anglais, un terme couramment utilisé pour désigner les dinosaures bipèdes des groupes Dromaeosauridae et Troodontidae. L’analyse de leurs crânes indique qu’ils chassaient en meute et qu’ils étaient les plus intelligents des dinosaures, rivalisant avec les mammifères en termes d’intelligence.  On pense que les…

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This