Preuves archéologiques de la pratique de l’âge du fer consistant à embaumer les têtes coupées des ennemis avec de la résine et à les exposer
D’anciens textes et sculptures romaines décrivent une pratique celtique consistant à trancher la tête des ennemis vaincus, à les embaumer avec de la résine et des huiles végétales et à les présenter comme trophées de guerre : maintenant, des archéologues ont trouvé la trace de cette pratique à Le Cailar, ville vieille de 2 500 ans entourée d’un mur, située au bord du Rhône.
Image d’entête : fragments crâniens trouvé sur le site et comportant des traces d’embaumements. (Salma Ghezal et col./ Journal of Archaeological Science)
Les archéologues ont identifié des fragments d’au moins 100 crânes datant de 300 à 320 avant J.C, portant des marques indiquant une décapitation et un embaumement. Les os ont été trouvés à côté de pièces de monnaie, de fragments de poterie et d’autres reliques.
Les traces de résine ont été confirmées par chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse. Réjane Roure, archéologue à l’université Paul-Valéry-Montpellier, espère entreprendre d’autres recherches pour confirmer que la pratique ne se limitait pas à Le Cailar.
Il se peut que certains crânes proviennent aussi bien d’ancêtres vénérés que d’ennemis. Ils étaient exposés à l’intérieur des murs de la ville, pour le bénéfice de ses habitants, et non à l’extérieur, en tant que tactique d’intimidation visant les ennemis.
Les historiens grecs Diodore et Strabo du Ier siècle avant notre ère ont tous deux retranscrit le récit d’un voyageur grec dans le sud de la France vers 100 avant notre ère. Il a décrit des combattants celtes revendiquant les têtes des plus courageux et des plus renommés de leurs ennemis vaincus après une bataille, puis ils les emportaient chez eux pour être embaumés et exposés. Les têtes d’ennemis particulièrement célèbres devinrent des objets précieux pour la communauté.
Selon les historiens :
Ils n’ont jamais rendu la tête appartenant à la personne la plus célèbre et la plus courageuse, même pour un poids égal en or.
Certains archéologues pensent que l’embaumement a pu conserver ces célèbres caractéristiques faciales reconnaissables, du moins pendant un certain temps, ce qui devait probablement aidé pour l’odeur…
L’étude publiée dans The Journal of Archaeological Science : Embalmed heads of the Celtic Iron Age in the south of France.
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