Sélectionner une page

Une vue saisissante de la Voie lactée révèle de mystérieuses structures suspendues dans l’espace

28 Jan 2022 | 0 commentaires

MeerKAT filaments Voie lactée 5 21

Une nouvelle image du cœur de la Voie lactée révèle de mystérieuses structures que personne n’a jamais vues auparavant.

Prises à l’aide du radiotélescope ultra-sensible MeerKAT en Afrique du Sud, les images présentent près de 1 000 brins de filaments magnétiques, mesurant jusqu’à 150 années-lumière de long, dans une disposition étonnamment nette et régulière. C’est dix fois le nombre de ces brins que nous connaissions auparavant, ce qui ajoute des données statistiques importantes qui pourraient enfin nous aider à comprendre leur nature, une énigme depuis leur découverte dans les années 1980.

Image d’entête : la nouvelle image MeerKAT de la région du centre galactique est montrée avec le plan galactique traversant horizontalement l’image.  L’élément large qui traverse verticalement cette dernière est la partie intérieure des bulles radio (précédemment découvertes), qui s’étendent sur 1400 années-lumière à travers le centre de la Galaxie. (I. Heywood/ SARAO)

Selon l’astrophysicien Farhad Yusef-Zadeh de l’université Northwestern (États-Unis), qui a initialement découvert les filaments :

Nous avons longtemps étudié les filaments individuels avec une vue de myope.

Maintenant, nous avons enfin une vue d’ensemble, une vue panoramique remplie d’une abondance de filaments. Si l’on se contente d’examiner quelques filaments, il est difficile de tirer une véritable conclusion sur leur nature et leur origine. Il s’agit d’un tournant décisif dans l’approfondissement de notre compréhension de ces structures.

Bien qu’il ne soit situé qu’à environ 25 000 années-lumière (ce qui n’est pas très loin en termes cosmiques), le centre de la Voie lactée est très difficile à observer. Il est enveloppé de nuages denses de poussière et de gaz qui bloquent certaines longueurs d’onde de la lumière, y compris dans le domaine optique. Mais nous pouvons utiliser la technologie pour affiner la vision dans les longueurs d’onde invisibles.

MeerKAT, exploité par l’Observatoire sud-africain de radioastronomie (SARAO), est l’un des radiotélescopes les plus avancés au monde, et depuis qu’il a ouvert son œil en 2016, il nous offre un ensemble sans précédent d’aperçus du centre galactique. Sa dernière image est un véritable coup d’éclat. Elle a été réalisée à partir de 200 heures de données d’observation, collectées sur 3 ans et elle présente la région dans les longueurs d’onde radio avec une clarté et une profondeur inégalées.

Yusef-Zadeh et son équipe ont ensuite utilisé une technique pour éliminer le fond de l’image, révélant ainsi les filaments magnétiques répartis en amas autour du centre galactique.

On ne sait pas exactement ce qu’elles sont, ni comment elles sont apparues. Ce que nous savons, c’est qu’elles contiennent des électrons de rayons cosmiques qui tournent dans des filaments de champs magnétiques à une vitesse proche de celle de la lumière.

Les nouvelles images ont permis aux chercheurs d’en savoir un peu plus sur ces filaments, ce qui nous rapproche un peu plus de leur interprétation.

Une image en mosaïque du centre de la Voie lactée, capturée par ondes radio. Les filaments magnétiques sont de grandes entailles verticales sur l’image. (Université Northwestern/ SARAO/ Université d’Oxford)

MeerKAT filaments Voie lactée 1 21

Toujours selon Yusef-Zadeh :

Si vous veniez d’une autre planète, par exemple, et que vous rencontriez une personne très grande sur Terre, vous pourriez supposer que toutes les personnes sont grandes. Mais si vous faites des statistiques sur une population de personnes, vous pouvez trouver la taille moyenne.

C’est exactement ce que nous faisons. Nous pouvons trouver la force des champs magnétiques, leurs longueurs, leurs orientations et le spectre des radiations.

Nous savons maintenant que les champs magnétiques sont amplifiés sur toute la longueur de tous les filaments. Les nouvelles données ont également révélé l’existence d’un vestige de supernova inconnu jusqu’alors, qui présente une signature de rayonnement différente de celle des filaments. Cela signifie la possibilité d’exclure le reste de supernova comme probable créateur des filaments.

Au centre de l’image se trouve le vestige de la supernova G359.1-0.5. À gauche, on trouve  » The Mouse « , un pulsar qui semble avoir été formé et éjecté par la supernova. En haut à droite, l’un des filaments radio les plus longs et les plus célèbres, appelé  » The Snake « . (I. Heywood/ SARAO)

MeerKAT filaments Voie lactée 6 21

En 2019, les données précédentes de MeerKAT ont révélé l’existence de bulles radio géantes s’étendant au-dessus et au-dessous du plan galactique, distinctes des bulles de Fermi à rayons gamma découvertes en 2010. Il est possible que les filaments soient liés à ces bulles radio, mais cette possibilité devra être explorée dans une prochaine étude.

Les nouvelles données ont également révélé un nouveau mystère. Les filaments sont répartis en groupes, ou grappes, et au sein de ces grappes, ils sont très uniformément espacés, comme les cordes d’une harpe, ont déclaré les chercheurs.

Selon Yusef-Zadeh :

Ils ressemblent presque à l’espacement régulier des boucles solaires. Nous ne savons toujours pas pourquoi ils viennent en grappes ou comprendre comment ils se séparent, et nous ne savons pas comment ces espacements réguliers se produisent. Chaque fois que nous répondons à une question, de multiples autres surgissent.

Nous ne connaissons pas non plus le mécanisme qui accélère les électrons à l’intérieur des filaments magnétiques. Il est possible que ces filaments soient liés à un étrange filament magnétique, découvert l’année dernière, qui émet des radiations dans les longueurs d’onde radio et des rayons X.

La prochaine étape consistera à étudier chaque filament à tour de rôle et à caractériser ses propriétés pour obtenir un catalogue complet qui permettra des analyses statistiques approfondies.

Pour Yusef-Zadeh :

Nous avons certainement fait un pas de plus vers une plus grande compréhension. Mais la science est une série de progrès à différents niveaux. Nous espérons aller au fond des choses, mais d’autres observations et analyses théoriques sont nécessaires. Une compréhension complète des objets complexes prend du temps.

L’étude publiée dans The Astrophysical Journal Letters et disponible en prépublication dans arXiv : Statistical Properties of the Population of the Galactic Center Filaments: The Spectral Index and Equipartition Magnetic Field. Les données ont été rendues publiques et disponible ici : The 1.28 GHz MeerKAT Galactic Center Mosaic. L’étude présentée sur le site de l’Université Northwestern : Nearly 1,000 mysterious strands revealed in Milky Way’s center et sur le site de l’Observatoire sud-africain de radioastronomie : New MeerKAT radio image reveals complex heart of the Milky Way.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

En Antarctique, le trou dans la couche d’ozone constitue une menace pour la vie

Malgré le protocole de Montréal, la couche d’ozone, essentielle pour bloquer les rayons ultraviolets du soleil, n’est pas entièrement reconstituée. Les espèces animales et végétales de l’Antarctique sont donc en danger.

L’avertissement émane de quatre membres du groupe d’évaluation des effets sur l’environnement des Nations unies, qui écrivent dans leur étude (lien plus bas) que le trou qui s’élargit chaque année dans la couche d’ozone reste désormais ouvert pendant l’été en Antarctique. Cela risque…

Finalement, les tyrannosaures étaient loin d’être aussi intelligents qu’un singe

Le Tyrannosaurus rex était à peu près aussi intelligent que les crocodiles modernes et d’autres reptiles, selon une équipe de chercheurs qui a étudié les récentes affirmations selon lesquelles les prédateurs du Crétacé auraient été aussi intelligents que des singes.

Il n’y a pas si longtemps, la neuroscientifique brésilienne Suzana Herculano-Houzel a publié une étude controversée (lien ci-dessous) qui affirmait avec audace que le T. rex avait une intelligence rivalisant avec celle des babouins modernes…

Le lieu de création d’un astéroïde proche est lié à un cratère déterminé sur la Lune

Il est possible de connaitre l’origine de nombreux astéroïdes en remontant à leur lieu de naissance, la planète ou la lune dont ils se sont détachés. Mais pour la première fois, des scientifiques affirment aujourd’hui avoir retracé les origines d’un astéroïde jusqu’au cratère spécifique qui l’a vu naître.

Les cratères ne sont pas seulement les cicatrices que les impacts d’astéroïdes laissent sur les planètes ou les lunes, mais ils peuvent aussi être le lieu de naissance de nouveaux astéroïdes. Si l’impact est suffisamment violent, des fragments de roche peuvent être…

Dans l’optique de produire un ordinateur sur le modèle d’un cerveau, des scientifiques créés une cellule cérébrale fonctionnelle à partir d’un mélange de sel et d’eau

Des chercheurs ont simulé pour la première fois des connexions neurologiques, des synapses, en utilisant de l’eau et des sels identiques à ceux utilisés par le cerveau, contribuant ainsi à un domaine émergent qui associe la biologie et l’électronique, “l’iontronic”.

L’équipe de l’université d’Utrecht (Pays-Bas) et de l’université de Sogang (Corée du Sud) affirme s’être inspirée du fonctionnement du cerveau humain, qui utilise également des particules chargées, appelées ions, dissoutes dans l’eau pour transmettre des…

La bioluminescence est apparue il y a 540 millions d’années

Des scientifiques ont repoussé de près de 300 millions d’années la première apparition de la bioluminescence chez les animaux.

On parle de bioluminescence lorsqu’un organisme produit sa propre lumière par le biais de réactions chimiques dans son corps. Elle est présente chez certains champignons, bactéries et insectes tels que les lucioles. Mais elle est particulièrement répandue chez les vertébrés et les invertébrés marins. Il semble que la bioluminescence ait évolué indépendamment au moins 94 fois…

Découverte en Chine d’empreintes de dinosaures troodontides géants

D’énormes empreintes fossiles de dinosaures ont été découvertes dans le sud de la Chine. Elles ont été laissées par un troodontidé qui pourrait être l’un des plus grands.

Ils sont désignés raptor en anglais, un terme couramment utilisé pour désigner les dinosaures bipèdes des groupes Dromaeosauridae et Troodontidae. L’analyse de leurs crânes indique qu’ils chassaient en meute et qu’ils étaient les plus intelligents des dinosaures, rivalisant avec les mammifères en termes d’intelligence.  On pense que les…

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This