Sélectionner une page

Si Pluton a le cœur lourd, c’est peut-être qu’il cache un océan sous sa surface

17 Nov 2016 | 0 commentaires

Pluton a, au sens propre, le cœur lourd ! Mais la provenance de cette masse supplémentaire fait toujours l’objet d’un intelligent débat.

Deux études, publiées cette semaine, suggèrent que la masse en plus de la plaine Spoutnik (Sputnik Planitia), le grand lobe gauche glacé de la région en forme de coeur de Pluton (image d’entête, par la sonde New Horizons), a réorienté la planète naine sur son axe de rotation pour mieux répartir son poids.

Mais ils ont des théories différentes, comme sur la provenance de cette masse supplémentaire.

Francis Nimmo de l’université de Californie et son équipe suggèrent que la masse est due à un océan caché sous une coquille mince de glace d’azote.

L’image de gauche présente Pluton avec son coeur visible, telle que photographiée par la sonde New horizon et à droite une image présentant l’intérieur supposé de la région de Sputnik Planitia, avec le bleu foncé représentant un océan de sous-surface et le bleu clair pour la croûte congelée. (Pam Engebretson/ Université de Santa Cruz).
Pluton osputnikplanum_3

Pendant ce temps, James Keane et ses collègues de l’université d’Arizona pensent qu’avec les années, de la neige d’azote s’est compactée sur la surface, remplissant la région avec de la glace dense.

Pluton et sa plus grande lune Charon sont verrouillés gravitationnellement, c’est-à-dire qu’elle se présente la même face l’une à l’autre.

Cette animation montre comment Pluton s’est réorienté alors que des glaces volatiles remplissaient Sputnik Planitia (le lobe gauche du cœur de Pluton). Spoutnik Planitia a commencé au nord-ouest de sa position actuelle, et alors qu’il se remplissait de glaces, les marées (la force gravitationnelle) de Charon, la plus grande lune de Pluton, ont réorienté la planète naine. (James Tuttle Keane/ Cartes de Pluton et Charon par la NASA / Université Johns Hopkins /Southwest Research Institute.)
pluto-reorientation_1

Le côté Charon de Pluton est dominé par la plaine Spoutnik, un bassin couvert de glace de 1 000 kilomètres de large sur la surface de Pluton. Les scientifiques planétaires croient que c’est un cratère d’impact (engendrée par la collision d’un astéroïde).

Représentation de la probable formation de Sputnik Planitia suite à l’impact d’un astéroïde. Cette région s’est ensuite remplie de glaces volatiles.  (James Tuttle Keane)
Spoutnik ikplanum_1

Les deux théories tentent de résoudre un paradoxe : lorsqu’un astéroïde frappe un objet, de la matière est détruite, ce qui entraîne une diminution de la masse dans la zone par rapport à la moyenne de la surface, appelée “anomalie de masse négative”.

Mais la plaine Spoutnik est différente. Comme elle fait toujours face à Charon, elle doit être plus lourde que ses environs afin de garder la lune verrouillée dans sa position. Alors, où est la masse cachée ?

Nimmo et ses collègues calculent qu’il n’y a que 5% de chance que le cœur de Pluton se soit stationné presque parfaitement en face de Charon et une explication plus plausible se cache en dessous.

En utilisant un modèle de l’intérieur de la planète naine avec les données de la mission New Horizons, Nimmo et son équipe suggèrent qu’il y a assez de chaleur rayonnant de Pluton pour garder un liquide fluide, celui-ci s’écoulant sous la croûte du bassin, assez pour ajouter du poids dans la région.

Keane et ses collègues ont porté leur regard vers le ciel plutonien pour tenter d’y trouver une explication. Une année sur Pluton représente 248 années sur  Terre. Sur le côté ombragé de la planète naine, il fait tellement froid que l’azote et d’autres gaz volatils se figent à la surface.

Keane et ses collègues ont utilisé une modélisation informatique, associée aux observations de la sonde New Horizons, pour expliquer que lorsque Pluton approche du soleil sur son orbite, l’azote s’évapore et la neige tombe sur l’autre côté de la planète naine et donc sur la plaine Spoutnik. Cela signifie que de la glace commence à s’accumuler jusqu’à ce qu’elle devienne si lourde et épaisse, que la planète entière se retrouve en déséquilibre.

Les chercheurs ont également noté un réseau de fractures tectoniques autour de Sputnik Planitia qui pourrait être la preuve que de l’eau remonte de sous la croûte et dans le cratère, tout comme la théorie de Nimmo.

Mais l’équipe de Keane suggère que ces fractures sont des signes que de l’eau glacée en profondeur étend et fissure la surface.

Pluton est le plus grand corps connu dans une ceinture d’astéroïde, appelée la ceinture de Kuiper, où de nombreux corps semblables en taille et en composition vagabondes. Pour Nimmo, les océans de sous-surface sont probablement courants dans la ceinture de Kuiper.

Pour les chercheurs, il sera difficile de le prouver :

Il est difficile de conclure si c’est une chose courante dans la ceinture de Kuiper, ou si Pluton est unique en ce sens, mais nous avons certainement constaté que les océans de sous-surface ne semblent pas être rares.

Quelle que soit la raison de l’excès de poids de la plaine Spoutnik, Pluton est plus qu’une simple boule de neige.

L’étude de Francis Nimmo et ses collègues de l’université de Californie publiée dans Nature : Reorientation of Sputnik Planitia implies a subsurface ocean on Pluto et celle de   James Keane et ses collègues de l’université d’Arizona : Reorientation and faulting of Pluto due to volatile loading within Sputnik Planitia.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This