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Est-il possible que nous ne soyons pas la première civilisation sur Terre ?

22 Avr 2018 | 1 commentaire

Silurian

C‘est la question follement intéressante sondée par « The Silurian Hypothesis », un nouvel article scientifique écrit par Gavin A. Schmidt et Adam Frank, deux scientifiques de la NASA.

Image d’entête : le titre de l’étude « The Silurian Hypothesis » fait référence aux Silurians, une race de reptiles humanoïdes (photo ci-dessus) qui est apparue à l’origine dans la série “Dr. Who” dans les années 70 et qui, dans la fiction, a existé des millions d’années avant l’humanité.

Comme ils le soulignent, si une civilisation industrialisée existait dans un lointain passé, il n’est pas certain qu’il y en ait encore des traces facilement reconnaissables. Nos archives géologiques ne remontent pas plus loin que la période du quaternaire, il y a environ 2,6 millions d’années.

Selon Adam Frank :

Remontez beaucoup plus loin que le Quaternaire, et tout a été retourné et réduit en poussière.

Il n’est même pas certain que nous trouverions des restes fossilisés d’une précédente civilisation, car même si les aficionados des musées peuvent penser que les fossiles sont raisonnablement communs, ils sont en fait incroyablement rares. Un pourcentage presque nul de la vie sur terre a été fossilisé. Une civilisation pourrait perdurer sur (ce qui nous semblerait) une période extrêmement longue et ne produire aucun fossile, comme le note Frank :

Les chercheurs pourraient-ils trouver des preuves évidentes qu’une ancienne espèce a construit une civilisation industrielle relativement éphémère bien avant la nôtre ? Peut-être, par exemple, certains mammifères primitifs se sont brièvement élevés à la civilisation au cours de l’époque du paléocène, il y a environ 60 millions d’années. Il y a des fossiles, bien sûr. Mais la fraction de vie qui se fossilise est toujours minuscule et varie beaucoup selon le temps et l’habitat. Il serait donc facile de rater une civilisation industrielle qui n’a duré que 100 000 ans, soit 500 fois plus longtemps que notre civilisation industrielle ne l’a fait jusqu’à présent.

Face à ce fait, Frank et Schmidt finissent par orienter leur hypothèse sur les traces chimiques d’une civilisation avancée. Si des formes de vie antérieure s’étaient industrialisées et fabriquaient des choses comme nous le faisons, nous pourrions observer des accumulations suspectes d’azote (dans notre cas, à partir d’engrais) ou de minéraux rares (utilisé dans notre électronique).

En effet, le signal chimique vraiment probant serait celui d’un changement dans le carbone qui provient de la combustion de combustibles fossiles et le réchauffement planétaire qui l’accompagne. Les scientifiques ici étudient le maximum thermique du passage paléocène-éocène, une période il y a 56 millions d’années où la température moyenne mondiale a augmenté de 15 degrés de plus qu’aujourd’hui. Les ratios d’isotopes du carbone et de l’oxygène ont atteint des niveaux très semblables à ce que l’on constaterait si une société industrielle brûlait des combustibles fossiles comme nous le faisons. Mais ce qui est différent, c’est la vitesse : la hausse du C02 atmosphérique de nos jours est beaucoup, beaucoup plus forte que l’augmentation de l’époque.

Le résultat, écrit Frank, est que les preuves ne suggèrent pas vraiment de l’existence d’une précédente civilisation. Mais s’engager dans le contrefactuel (ce qui aurait pu être si…, mais qui n’est pas) est utile à la réflexion sur notre société moderne et aux détritus qu’elle engendre….

Ce n’est pas souvent que vous écrivez un article proposant une hypothèse que vous ne soutenez pas. Gavin et moi ne croyons pas que la Terre ait déjà accueilli une civilisation paléocène vieille de 50 millions d’années. Mais en nous demandant si nous pouvions « voir » les civilisations industrielles vraiment anciennes, nous avons été forcés de nous interroger sur les types génériques d’impacts que toute civilisation pourrait avoir sur une planète. C’est exactement ce qu’est la perspective astrobiologique sur le changement climatique. La construction de civilisation signifie récolter l’énergie de la planète pour faire le travail (c’est-à-dire le travail de construction de civilisation). Une fois que la civilisation atteint vraiment les échelles planétaires, il doit y avoir une certaine rétroaction sur les systèmes planétaires couplés qui lui ont donné naissance (air, eau, roche). Cela sera particulièrement vrai pour les jeunes civilisations comme la nôtre qui gravissent encore les échelons de la capacité technologique. En d’autres termes, il n’y a pas de repas gratuit. Alors que certaines sources d’énergie auront un impact plus faible, par exemple, le solaire par rapport aux combustibles fossiles, vous ne pouvez pas alimenter une civilisation mondiale sans un certain impact sur la planète.

L’étude publiée dans l’International Journal of Astrobiology et en prépublication (PDF) sur arXiv : The Silurian Hypothesis: Would it be possible to detectan industrial civilization in the geological record?  et l’interview des chercheurs dans l’article de The Atlantic : Was There a Civilization On Earth Before Humans?

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