Réchauffement climatique : de nouvelles prévisions font grimper de plus d’1 mètre le niveau des océans d’ici 2100, de 15 d’ici 2500…
Votre Guru ne cesse de le constater, année après année, et de le vous signaler, que les pires estimations concernant le dérèglement climatique et l’élévation du niveau de la mer qui va avec, deviennent l’année suivante la moyenne…
Ainsi, selon une étude publiée mercredi (lien plus bas), la fonte des glaces de l’Antarctique pourrait faire grimper le niveau des océans d’un mètre (ou un peu plus) avant 2100, en fonction du rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre, doublant ainsi les précédentes prévisions. Un tel changement serait un désastre pour les grandes villes et les zones côtières à travers le monde, forçant des centaines de millions de personnes à chercher un terrain plus en hauteur.
L’étude conclut également que, sur une échelle de temps plus longue, les prévisions sont encore plus sombres : en moins de 500 ans, l’élévation pourrait atteindre les 15 mètres, reconfigurant les côtes de la planète.
Les chercheurs, dirigés par Robert DeConto, climatologue à l’université du Massachusetts, espèrent se tromper. Mais des experts indépendants, contactés par l’AFP, ont déclaré que l’étude était très probablement dans le vrai. Tout en partageant le sentiment alarmiste de DeConto, ils ont fait l’éloge de la nouvelle recherche, comme étant « de la très bonne science. »
Jusqu’à présent, les estimations du nombre de centimètres ajoutés aux océans de la planète par la fonte de l’ Antarctique, au cours des 85 prochaines années, ont plutôt été conservatrices/ timides. Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui regroupe plusieurs milliers de scientifiques qui rendent compte aux gouvernements du réchauffement climatique et de ses impacts, place cette élévation à une dizaine de centimètres environ, tout cela à partir d’une relativement petite section appelée L’inlandsis Ouest-Antarctique.
Le GIEC prédit que l’élévation totale du niveau de la mer à partir de toutes les sources, incluant l’expansion de l’eau alors qu’elle se réchauffe, la fonte des glaciers et de la calotte glaciaire du Groenland, ne devrait probablement pas dépasser les 1 mètre de haut d’ici la fin du siècle. Mais ce chiffre pour l’Antarctique correspond davantage à des lacunes dans les connaissances.
Les scientifiques ont longtemps tenté de comprendre le rôle qu’a joué l’extrémité sud de la Terre pendant les précédentes périodes de réchauffement de la planète, il y a 125 000 et 3 millions d’années, lorsque les températures, à peine plus chaudes que nos propres océans, ont soulevées ces derniers à des niveaux de 6 à 10 mètres de plus qu’aujourd’hui. Dans les deux cas, selon l’étude, la calotte glaciaire de l’Antarctique fut la principale contributrice, faisant allusion à sa vulnérabilité future.
Mais comment, exactement, la glace de ce continent, beaucoup plus froide que l’Arctique et donc moins soumis à la fonte, s’est-elle désintégrée est resté un mystère.
A partir d’études précédentes, DeConto et David Pollard, un scientifique du climat à l’université d’Etat de Pennsylvanie, ont créé des modèles informatiques intégrant pour la première fois deux mécanismes qui n’avaient pas été utilisés à l’échelle continentale en Antarctique avant et qui semblent résoudre l’énigme.
L’un d’eux est appelé “fracturation hydraulique”, c’est le même processus qui brisera votre bouteille en verre remplit d’eau à rebord et que vous aurez au préalable eu la mauvaise idée de placer au congélateur : le liquide se dilate et brise le récipient. Dans le cas de nappe de glace, l’eau de fonte s’infiltre profondément dans les crevasses, puis elle se dilate et fissure la glace, la poussant vers la mer.
Un exemple récent, dans l’image d’entête : à partir de la NASA, un plateau de glace flottant attaché à la côte de l’Antarctique semble prêt à libérer un iceberg dans l’océan Austral. Au cours de deux ans, une petite fissure s’est suffisamment développée pour se propager à travers presque toute la largeur de la plate-forme glaciaire du bassin de Nansen.
Jusqu’à présent, les scientifiques se sont principalement concentrés sur l’impact qu’a le réchauffement des océans sur la partie des nappes de glace qui repose sur la terre (Inlandsis). Mais les températures de l’air ont suffisamment augmenté pour provoquer également leur fonte.
L’autre mécanisme naturel est la dissolution des plateaux/ contreforts de glace et l’effondrement des falaises de glace, qui agissent comme des barrages pour les calottes polaires situées en amont.
Lorsque les chercheurs ont appliqué leurs modèles aux précédentes périodes de réchauffement, tout a pris un sens. Cela a également donné lieu à des conclusions alarmantes sur ce qui nous attend.
Selon d’autres scientifiques, l’étude ajoute une nouvelle preuve que les niveaux de la mer peuvent monter davantage et plus vite qu’on ne le pensait.
Pour les « bonnes nouvelles », DeConto fait remarquer que si l’humanité parvient à réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre dans les prochaines décennies, cela permettra de réduire l’élévation du niveau de la mer…
L’étude publiée dans Nature : Contribution of Antarctica to past and future sea-level rise et commentée sur le même site : Antarctic model raises prospect of unstoppable ice collapse.
Je ne comprends pas.
D’un côté, on nous dis que les courants océaniques sont en train de s’arrêter (et ça, c’est prouvé, ils ont considérablement diminué ces dernières décennies), et que par conséquent le réchauffement climatique va se traduire par une glaciation massive au nord du 45° parallèle -et idem pour l’hémisphère sud) car les eaux des pôles ne seront plus réchauffées par ces courants… et de l’autre côté, on nous indique que les pôles vont se transformer en mers chaudes…
J’ai l’impression que dans la climatologie, on arrive aux mêmes aberrations que dans la médecine : à force de trop se spécialiser, les spécialistes ne voient que par le trou de la serrure, et n’ont aucune vision globale de la chose…
Moi j’aimerais bien savoir : j’investis dans un chauffage ou un solarium ?
Une question que je me suis toujours posé: de combien serait élevé le niveau de la mer par rapport à aujourd’hui si le réchauffement avait atteint la limite du « survivable » pour la faune.
20,30,50 200 metres ?
Gros pipeau pour nous faire peur et nous pomper notre fric. Le réchauffement climatique s’est arrêté en 1997. Toutes les périodes de réchauffement ont été très profitable a l’humanité, ce qui n’a jamais été le cas des périodes glaciaires.