Hallucinations auditives induites par un simple conditionnement pavlovien
Lorsque des humains entendent des voix, d’autres ne le peuvent pas, le modèle scientifique actuel décrit cela comme une psychose due à une anomalie cérébrale, un déséquilibre chimique ou une autre affection. Mais des scientifiques de l’université de Yale (Etats-Unis) ont maintenant induit de manière fiable des hallucinations auditives chez certaines personnes qui n’ont pas été diagnostiquées comme sujettes aux psychoses.
La technique utilise un bon vieux conditionnement classique, développé par Pavlov. Ils ont montré à plusieurs reprises, à quatre groupes de sujets, un modèle de quadrillage en jouant un son, une tonalité, puis ils ont montré le quadrillage sans le son et beaucoup l’ont encore entendu.
Image tirée de l’étude : le quadrillage présenté en même temps que la tonalité. (A. R. Powers et Col./ Science)
Selon l’étude menée par le neuroscientifique de l’université de Yale, Albert Powers :
À l’aide de la neuroimagerie fonctionnelle et de la modélisation computationnelle de la perception, nous avons identifié des processus qui ont différencié les auditeurs de la voix, des non-auditeurs et des demandeurs de traitement des non-demandeurs, et ainsi caractérisé un circuit cérébral qui a agi comme médiateur pour les hallucinations conditionnées. Ces données démontrent l’impact profond et parfois pathologique des processus cognitifs descendants de la perception et peuvent représenter un moyen objectif de discerner les personnes nécessitant un traitement de ceux qui n’en ont pas besoin.
Ils concluent :
Nos observations soutiennent une explication des hallucinations basées sur de forts prieurs (précédents) perceptifs. Ils suggèrent des traitements de précision pour les hallucinations, comme ciblant des prieurs à médiation cholinergique, et des interventions pour apaiser la psychose plus largement, comme la stimulation magnétique transcrânienne cérébelleuse.
L’étude publiée dans Science : Pavlovian conditioning–induced hallucinations result from overweighting of perceptual priors. Image d’entête : Alexander Synaptic/ Flickr
Cela me fait penser aux sons que le cerveau simule lorsqu’on regarde une vidéo muette par exemple : un marteau frappant un clou , si on coupe le son de la vidéo, même avant la lecture, le cerveau va simuler un son lors de l’impact. enfin je trouve plus le site expliquant cela mais c’est assez amusant comme phénomène.
Bonjour
Super site mais la nouvelle mouture est beaucoup trop lourde avec un smartphone