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Sur l’étude qui utilise des pénis gonflés à l’eau pour révéler l’étrange mécanique des sexes chez les dauphins

11 Oct 2017 | 0 commentaires

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Lorsque Dara Orbach reçoit un colis dans son laboratoire à Galveston, au Texas, elle l’ouvre pour, le plus souvent, trouver un pénis de dauphin congelé à l’intérieur. Ensuite elle le décongèle, le gonfle et le fixe à l’intérieur d’un vagin.

Orbach fait partie d’une poignée de chercheurs qui étudient l’évolution des organes génitaux des mammifères marins, en examinant comment la nature a façonné ces systèmes complexes et biscornus, autant que celui d’un canard.

Votre Guru vous a déjà présenté ses travaux dans son article : “Dans l’extrême intimité de la vie sexuelle des dauphins”.

Orbach s’intéresse à des questions qui ne vous viendraient même pas à l’idée, comme : comment les dauphins mâles peuvent-ils poursuivre une femelle lorsqu’ils ont une érection générant une importante traînée ? Pour le moment, personne ne le sait, mais Orbach est déterminé à trouver la réponse à cette question et à d’autres plus pressantes.

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Mais d’y répondre nécessite un approvisionnement régulier en pénis et en vagins, et ils sont difficiles à trouver. Pour Orbach, trouver un spécimen signifie souvent attendre qu’un dauphin ou un phoque s’échoue sur un rivage quelque part aux États-Unis. Une fois que le spécimen est collecté par les autorités locales, ils coupent le pénis ou le vagin, ils le congèlent et l’envoient à son laboratoire.

Il a fallu des années à Orbach pour recueillir les organes génitaux qui occupent une place centrale dans sa dernière étude. Pour cela, elle a recueilli un pénis et un vagin d’un mâle et d’une femelle de quatre espèces : le marsouin commun, le grand dauphin, le dauphin commun à bec court et le phoque commun. Pour s’assurer que les organes génitaux des différents sexes correspondent, Orbach collecte seulement des spécimens qui vivent dans la région de la baie de San Francisco.

A partir de l’étude : en bleus et verts endocastes vaginaux de mammifères marins (de gauche à droite : marsouin commun grand dauphin, dauphin commun à bec court, phoque commun) et leurs pénis correspondants artificiellement gonflés (alignés pour montrer les parties pénétrantes).
(Orbach et col./ PRSB)

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Ce que veut savoir la biologiste, s’est comment ils “s’emboîtent” quand les animaux s’accouplent. Pour le déterminer, elle doit imiter une érection de ces pénis morts, ce qui signifie remplir un baril de bière avec une solution saline et la pomper dans le pénis jusqu’à ce qu’il soit dressé.

Orbach prend alors le vagin correspondant, dont elle a déjà fait une empreinte (endocaste) de silicone, et fixe/ coud le pénis en érection à l’intérieur. “L’oeuvre” est ensuite fixée avec différents produits chimiques avant d’être scannée dans un tomodensitomètre.

Les scans résultants sont ensuite transformés en maillages 3D, permettant à Orbach de jouer avec le positionnement du pénis et du vagin simulé. Pour ces quatre espèces, il était clair pour elle qu’il n’y avait qu’un seul ajustement correct pour chaque paire. Malgré leurs forment biscornu, ces organes génitaux marins devaient s’emboiter avec une rigoureuse précision.

Reconstruction à partir d’une tomodensitométrie montrant comment le pénis du dauphin (tursiops) en rouge s’insère dans les plis et les virages complexes d’un vagin de femelle. (Dara Orbach/ Université Dalhousie; Halifax)

D’observer ces animaux s’accoupler dans la nature peut être extrêmement difficile, de sorte que ces scans donnent un rare aperçu du comportement sexuel de ces créatures. Un indice se trouve dans les grands plis vaginaux du marsouin commun et du grand dauphin et pour Orbach :

Il n’y a aucun moyen pour le pénis de passer ce pli, à moins que la femelle tourne son corps pour permettre au pénis de rentrer.

Cela pourrait signifier que les femelles de ces espèces ont évolué afin qu’elles puissent contrôler le degrè/ distance de pénétration par les mâles. Si elles se tordent de manière à ce que leurs plis vaginaux gênent, les femelles peuvent garder la pointe du pénis éloignée de leur col, ce qui les rend moins susceptibles d’être fécondées.

Cela pourrait avoir d’importants avantages évolutifs pour les dauphins. La grossesse chez ces espèces dure une année, donc le coût d’avoir un petit avec un mâle inadapté pourrait être énorme.

Selon Orbach :

Elle peut être capable de subtilement contrôler la paternité par l’alignement de son corps. Les dauphins communs et les phoques communs n’ont pas de grands plis vaginaux, de sorte que la seule barrière physique pour ces espèces est la longueur du pénis.

Mais étudier les organes génitaux conservés dans le laboratoire n’est qu’une partie du travail d’Orbach. Maintenant, elle a l’intention d’aller en mer pour essayer d’observer ces animaux s’accoupler dans la nature et découvrir comment leur comportement tire le meilleur parti de leurs organes génitaux à l’adaptation si unique.

L’étude publiée dans The Proceedings of the Royal Society B. : Genital interactions during simulated copulation among marine mammals.

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