Sélectionner une page

Une planète bien trop grosse pour sa si petite étoile

1 Nov 2017 | 0 commentaires

NGTS-1b

Des astronomes ont trouvé quelque chose qu’ils pensaient être impossible : une géante gazeuse de la taille de Jupiter en orbite autour d’une naine rouge de la moitié de la masse et de la taille du Soleil.

La planète, appelée NGTS-1b, est la plus grande par rapport à son étoile jamais trouvée, tellement que les scientifiques n’étaient même pas sûrs que cela soit possible. Cette découverte pourrait constituer un défi pour nos théories actuelles sur la formation planétaire.

Selon le responsable de la recherche, Daniel Bayliss de l’université de Warwick (Royaume-Uni) :

La découverte de NGTS-1b nous a complètement surpris, on ne pensait pas que de telles planètes massives existaient autour de ces petites étoiles. Il s’agit de la première exoplanète que nous ayons trouvée avec notre nouvelle installation NGTS et nous contestons déjà des idées reçues quant à la formation des planètes.

Notre défi est maintenant de découvrir à quel point ces types de planètes sont communs dans la galaxie, et avec la nouvelle installation NGTS nous sommes bien placés pour faire exactement cela.

Observée à l’aide du Next-Generation Transit Survey (NGTS), un ensemble de 12 télescopes à l’Observatoire du Cerro Paranal dans le nord du Chili, NGTS-1b se trouve à environ 600 années-lumière de la Terre. C’est ce qu’on appelle un Jupiter chaud, une géante gazeuse de taille similaire à Jupiter, mais beaucoup plus proche de son étoile, donc plus chaude et avec une période orbitale beaucoup plus courte. NGTS-1b a environ 20 % moins de masse que Jupiter. Les théories actuelles sur la formation planétaire ne permettent pas aux planètes de cette taille d’être accompagnées d’une si petite étoile.

Comme pour l’image d’entête : représentation artistique de la géante gazeuse NGTS-1b et de son étoile, une naine rouge. Mark Garlick/ Université de Warwick)

NGTS-1b-2

La formation des planètes se produit généralement plus lentement autour des petites étoiles et il y a souvent moins de matière disponible, ainsi cette géante gazeuse représente un véritable casse-tête.

Elle orbite également très près de son étoile, à moins de 3% de la distance entre la Terre et le Soleil. Elle complète une orbite en seulement 2,6 jours terrestres.

Quant à l’étoile elle-même, c’est une naine rouge de classe M. C’est très petit, environ la moitié du rayon et la moitié de la masse du Soleil. Cela signifie qu’elle est encore plus grande que la planète, le rayon de Jupiter est environ un dixième de celui du Soleil, donc le rayon de NGTS-1b serait entre un cinquième et un quart de celui de son étoile, à quelque chose près.

Mais les naines rouges de classe M sont aussi les étoiles les plus nombreuses de notre galaxie, représentant environ 75% de toutes les étoiles proches. C’est parce qu’elles sont moins actives, moins chaudes que les autres étoiles, et donc elles n’épuisent pas leur hydrogène aussi rapidement, ce qui les rend à la fois plus durables et abondantes.

Puisque la planète inhabituellement grande est jumelée avec une étoile aussi commune, cela signifie que d’autres combinaisons comme celle-ci peuvent exister ailleurs. Il est possible que nous n’ayons tout simplement pas encore les outils pour les détecter.

Selon le chercheur Peter Wheatley de l’université de Warwick et responsable du NGTS :

NGTS-1b fut difficile à trouver, en dépit d’être une aussi grosse planète, parce que son étoile est petite et pâle.Les petites étoiles sont en fait les plus communes dans l’Univers, il est donc possible qu’il y ait beaucoup de ces planètes géantes à trouver.

Ayant travaillé pendant près d’une décennie pour développer le réseau de télescopes NGTS, il est passionnant de voir de nouveaux types de planètes inattendues et je suis impatient de voir quels autres types de nouvelles planètes nous pouvons trouver.

L’étude a été publiée dans The Monthly Notices of the Royal Astronomical Society et peut être consultée sur ArXiv (PDF) : NGTS-1b: A hot Jupiter transiting an M-dwarf. Présentée sur le site de l’université de Warwick : ‘Monster’ planet discovery challenges formation theory.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This