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Cette révision de l’équation de Drake prédit que, si des extraterrestres ont existé, ils sont probablement déjà morts

16 Mar 2018 | 5 commentaires

drake_equation_2018

La recherche de la vie extraterrestre continue, mais nos nouvelles prévisions d’entendre parler d’eux, encore vivants, sont très mince. Le problème est que les civilisations ne subsistent probablement pas aussi longtemps que leurs signaux voyageant dans l’espace.

Image d’entête, à partir de l’étude, un modèle de propagation de signaux radio. (Claudio Grimaldi et col./ arXiv.org)

Ces derniers calculs sont une mise à jour de l’équation de Drake, proposée pour la première fois en 1961 par Frank Drake de l’Observatoire National de Radioastronomie en Virginie-Occidentale, comme une proposition pour calculer combien la vie extraterrestre pourrait être là.

En utilisant des variables telles que le nombre d’étoiles qui apparaissent chaque année, le nombre de planètes potentiellement habitables et les chances de développement de la vie organique, l’équation nous donne une idée de la probabilité de recevoir des signaux provenant de l’extérieur de la Terre.

En jaune, l’équation de Drake et en bleu sa révision de 2016 dont vous obtiendrez un descriptif en cliquant sur l’image. (université de Rochester)

Et selon les chiffres récemment mis à jour, cela ne semble pas très prometteur.

Pour Claudio Grimaldi de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse :

Si une civilisation émane de l’autre côté de la galaxie, quand le signal arrivera ici, cette civilisation sera déjà partie.

L’équipe de recherche comprend également Frank Drake lui-même, maintenant professeur émérite à l’université de Californie, Santa Cruz.

Chacune des variables de l’équation de Drake est ouverte au débat, mais les scientifiques ont supposé, en tant que jalon, une durée de vie de 100 000 ans pour une civilisation, qui est le temps qu’il faut à la lumière pour traverser la galaxie. Même un empire extraterrestre qui durerait aussi longtemps ne remplirait de « signaux » qu’une « petite fraction » de la galaxie, selon l’étude.

Pour référence, nous envoyons des signaux radio dans l’espace depuis 80 ans et ils n’auront couvert jusqu’à maintenant que 0,001% de la Voie lactée.

De plus, les chercheurs ont découvert que, compte tenu de la fréquence des signaux que nous envoyons dans l’espace, une civilisation extraterrestre aurait besoin d’être à moins de 50 années-lumière pour que nous puissions les entendre à ce stade.

Selon les données, alors qu’un groupe d’extraterrestres qui aurait survécu plus de 100 000 ans pourrait remplir la galaxie avec des signaux, il pourrait y avoir des disparités si les nouvelles civilisations ne surgissent pas assez souvent pour les remplir.

Une autre découverte intéressante est que le nombre de signaux extraterrestres qui traversent la Terre à un moment donné devrait correspondre au nombre de civilisations en cours de diffusion, que les signaux que nous captons proviennent ou non de civilisations passées ou actuelles. Les chercheurs sont encore en train de rédiger leurs réflexions à ce sujet.

Le but de tous ces calculs est d’avoir une meilleure perspective sur l’absence de contact que nous avons en provenance de formes de vie extraterrestres jusqu’à présent. Est-ce parce qu’il n’y a personne d’autre ? Ou est-ce parce que nous avons juste une très faible chance d’entendre quoi que ce soit ?

Au final, les chercheurs espèrent que l’équation de Drake révisée puisse nous aider à améliorer nos chances de trouver des signaux radio dans l’espace, peut-être à travers une meilleure estimation de l’endroit où pointer nos télescopes.

Cependant, tout est encore à un stade préliminaire, le document de recherche produit par l’équipe n’a pas encore été évalué par d’autres scientifiques, même s’il est disponible en ligne (en lien ci-dessous).

Pour l’instant, nous ne devrions pas nous attendre à entendre des signaux de formes de vie extraterrestre encore présente, du moins pas avec une durée de vie de civilisation supposée de 100 000 ans.

Selon les chercheurs :

Les transmissions arrivant sur Terre peuvent provenir de lointaines civilisations disparues depuis longtemps, tandis que les civilisations encore en vie envoient des signaux qui ne sont pas encore arrivés.

L’étude en prépublication sur arXiv : Area Coverage of Expanding E.T. Signals in the Galaxy: SETI and Drake’s N.

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