Sélectionner une page

Une seule piqûre de moustique peut perturber votre système immunitaire pour faciliter l’apparition de maladies

19 Mai 2018 | 0 commentaires

moustiques salive 18

Les piqûres de moustiques sont comme un grossier baiser baveux, les insectes échangent votre sang avec leur salive et laissent derrière eux une traînée de sécrétions salivaires. Certains de ces composés empêchent la coagulation alors que les insectes absorbent votre sang. Récemment, des chercheurs ont découvert que la salive de moustique affaiblit votre système immunitaire pendant plusieurs jours. Les résultats pourraient aider les scientifiques à mettre au point des vaccins contre les maladies causées par les moustiques, comme Zika.

Image d’entête : pour l’étude, moustiques gorgés de sang. (Rico-Hesse lab)

Rebecca Rico-Hesse, virologue au Baylor College of Medicine à Houston, Texas, voulait savoir comment les moustiques exploitent notre système immunitaire avec leur salive. Ainsi, avec son équipe, elle a exposé des souris dotées artificiellement d’un système immunitaire similaire à l’humain à des moustiques vivants. Ensuite, ils ont évalué la réponse immunitaire des rongeurs en réaction à la salive du moustique.

Celle-ci a manipulé leur système immunitaire dans la moelle osseuse et les cellules de la peau avec des effets qui ont duré jusqu’à 7 jours après la piqûre, selon les chercheurs. Ils affirment que leur découverte expliquerait comment ces tissus pourraient servir d’incubateurs de virus et contribuer à la propagation des maladies.

En 2012, Rico-Hesse cherchait à comprendre comment le virus de la dengue entraîne une fièvre hémorragique, une maladie qui touche 400 millions de personnes chaque année et pouvant entraîner la mort, lorsqu’elle est tombée sur un événement étrange. Les souris infectées par le virus à la suite de piqûres de moustiques présentaient des résultats bien pires que celles qui avaient reçu une injection du virus, mais qui n’avaient pas été servies comme repas aux moustiques. Le résultat a fait reculer Rico-Hesse d’un pas.

Il semble que les piqûres de moustiques ont amené le système immunitaire à se comporter différemment et d’une manière qui pourrait potentiellement donner un coup de pouce aux maladies infectieuses.

Pour le découvrir, Rico-Hesse et son équipe ont installé des moustiques Aedes aegypti affamés sur des souris qui avaient reçu une dose de cellules souches humaines afin que leur système immunitaire ressemble davantage à celui d’un humain. Chaque souris a subi 8 piqûres de moustiques au total. Ensuite, l’équipe a examiné différentes parties du système immunitaire (sang, moelle osseuse, rate et cellules cutanées) 6 et 24 heures après la piqûre, ainsi que 7 jours plus tard. D’ici là, le système immunitaire devrait être revenu à la normale. Mais au contraire, l’équipe a découvert que des cellules immunitaires qui avaient disparu de la peau au moins six heures après la morsure sont revenues sept jours plus tard après avoir mûri dans la moelle osseuse, ce qui n’aurait pas dû se produire. Si ces cellules hébergeaient un virus, elles pourraient le transmettre à de nouveaux moustiques qui pourraient en infecter d’autres.

La recherche met en évidence comment les piqûres de moustiques affectent notre système immunitaire, et elle va au-delà de la simple démangeaison.

Pour M. Rico-Hesse, la salive des moustiques a évolué pour modifier notre système immunitaire. Et comme le montrent leurs nouvelles recherches, les virus et les parasites pourraient détourner cette activité pour atteindre les cellules dans lesquelles ils se reproduisent, comme les cellules de la moelle osseuse, plus rapidement, selon elle.

En fait, les virus pourraient profiter de la réaction du système immunitaire pour se déplacer de leur point d’entrée, la peau, jusqu’à un endroit où ils peuvent se multiplier, loin des attaques du système immunitaire.

Au final, le travail pourrait mener à des vaccins anti-infectieux, ce que Rico-Hesse espère aussi :

Si nous pouvons fabriquer un vaccin qui nous protégerait contre les effets de la salive des moustiques ou qui bloquerait notre réaction immunitaire… alors nous pourrions arrêter les maladies transmissibles à l’échelle mondiale.

L’étude publiée dans PLoS: Neglected Tropical Diseases : Mosquito saliva alone has profound effects on the human immune system et présentée sur le site du Baylor College of Medicine : Mosquito saliva alone triggers unexpected immune response.

Et dernièrement, sur le sujet :

Nouvelles preuves que la malaria change l’odeur de ses victimes pour attirer davantage de moustiques

Bonne nouvelle ! les moustiques peuvent apprendre à associer une douleur avec la présence probable d’une baffe…

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This