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Le vide interstellaire de notre Voie lactée semble rempli de composés poisseux, collants et toxiques

30 Juin 2018 | 0 commentaires

L‘espace interstellaire est sombre, froid et étonnamment collant. Selon une étude récente, le milieu interstellaire de la Voie lactée est rempli de composés toxiques à base de carbone ressemblant à de la graisse, qui sont beaucoup plus abondants qu’on ne le pensait auparavant.

Image d’entête : la plus grande carte de notre galaxie révélant 1,7 milliard d’étoiles dans la Voie lactée. (ESA/ Gaia/ DPAC)

Des astronomes de l’université de Nouvelle-Galles-du-Sud (UNSW) en Australie et de l’université Ege en Turquie ont découvert qu’il y avait 5 fois plus de graisse interstellaire  » lubrifiant  » la Voie lactée que les estimations précédentes ne l’indiquaient. Cette “graisse” est en fait du carbone aliphatique, une forme huileuse de carbone lié à l’hydrogène.

Illustration de la structure d’une molécule de carbone aliphatique. Dans cette image, les atomes de carbone sont de couleur grise tandis que les atomes d’hydrogène sont des sphères blanches. (Royal Astronomical Society)

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Selon le professeur Tim Schmidt, de l’UNSW Sydney :

Cette graisse spatiale n’est pas le genre de chose que l’on voudrait étaler sur une tranche de pain grillé.

Il est sale, probablement toxique et ne se forme que dans l’environnement de l’espace interstellaire (et de notre laboratoire).

Les scientifiques s’intéressent au carbone aliphatique parce que c’est l’un des nombreux types de carbone qui s’échappent des étoiles. C’est un ingrédient important dans la formation de nouvelles étoiles et des planètes, donc il est essentiel d’en mesurer l’abondance si les astronomes veulent précisément modéliser l’univers. Nous ne savons pas non plus exactement quelle quantité de carbone, l’élément essentiel à la vie, il y a dans l’univers. Les observations actuelles suggèrent que seulement la moitié de ce qui est attendu se trouve dans la forme pure du carbone, le reste est chimiquement lié sous deux formes principales : la forme graisseuse (aliphatique) et la forme naphtaline (aromatique).

Schmidt et ses collègues ont entrepris de mesurer la quantité de carbone gras qu’il y a en recréant de la poussière interstellaire dans le laboratoire. Ils ont essentiellement imité le processus par lequel les étoiles synthétisent les gaz en dilatant un plasma riche en carbone (gaz ionisé) dans une chambre à vide. Puis, à l’aide de la spectroscopie, les chercheurs ont mesuré la force avec laquelle le sous-produit de poussière interstellaire a absorbé certaines longueurs d’onde de la lumière infrarouge.

L’équipe a déterminé qu’il y a environ 100 atomes de graisse interstellaire pour chaque million d’atomes d’hydrogène, ce qui représente entre un quart et la moitié du carbone disponible dans l’univers. C’est beaucoup plus que les estimations précédentes, ont indiqué les chercheurs dans leur étude.

Grâce à ces nouvelles informations, les scientifiques peuvent mieux comprendre comment les galaxies se forment et évoluent. De plus, puisqu’il s’agit d’un ingrédient essentiel à la vie, connaître la quantité de carbone disponible sous ses diverses formes peut nous donner une idée du nombre de systèmes potentiellement porteurs de vie qui peuvent se former dans la Voie lactée.

Selon M. Schmidt :

Il est également intrigant de constater que la matière organique de ce genre, une matière qui est incorporée dans les systèmes planétaires, est si abondante.

L’étude publiée dans The Monthly Notices of the Royal Astronomical Society : Aliphatic Hydrocarbon Content of Interstellar Dust.

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