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La vie des Néanderthaliens n’était pas plus violente que celle des humains

16 Nov 2018 | 3 commentaires

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neanderthal-brutalité 18

Contrairement à un stéréotype populaire, les Néandertaliens n’étaient pas des brutes violentes. Ainsi, une nouvelle étude rapporte que ces derniers et les humains modernes qui vivaient entre 80 000 et 20 000 ans auparavant avaient des niveaux similaires de traumatisme crânien, indiquant que les Néandertaliens n’étaient pas plus violents que les humains.

Image d’entête : On pense généralement que les Néandertaliens se sont fiés à des techniques dangereuses de chasse à courte distance, utilisant des armes non projetables comme des lances pénétrantes dépeintes ici. (Gleiver Prieto/ Katerina Harvati)

La vie des Néandertaliens, les plus proches parents de l’humanité, a souvent été mal dépeinte par le passé. On a longtemps pensé qu’ils étaient moins intelligents et plus violents que les humains, ce qui a depuis un certain temps été réfuté par un certain nombre d’études. Ils étaient en fait des êtres compatissants et compétents, des artistes et tout aussi intelligents, sinon davantage, que des humains.

Une autre vieille hypothèse est que les Néandertaliens étaient plus violents. Cependant, cette idée était soit sans fondement, soit fondée sur des études de cas simples portant sur des squelettes néandertaliens (donc fondées sur des preuves isolées). Récemment, les chercheurs ont effectué une évaluation à l’échelle d’une population, comparant l’incidence de traumatismes crâniens chez les Néandertaliens et chez les humains vivant à peu près à la même période.

A gauche, squelette néanderthalien, à droite squelette humain. (Ian Tattersall)

Humains vs néandethal Trauma 1 18

Des chercheurs de l’université de Tübingen (Allemagne) ont découvert que les Néandertaliens avaient une incidence élevée de traumatismes crâniens, peut-être dus à un comportement social violent ou à un mode de vie de chasseurs-cueilleurs dans des environnements de l’ère glaciaire où les accidents devaient être fréquents, comme les attaques de carnivores (ours des cavernes et autres hyènes des grottes). D’autres traumatismes crâniens auraient également pu être causés par des armes moins perfectionnées, ce qui aurait rendu la chasse plus dangereuse et plus sujette aux risques. Mais les humains avaient autant de traumatismes crâniens.

Selon le professeur Katerina Harvati, l’un des auteurs de l’étude :

Nos résultats réfutent l’hypothèse selon laquelle les Néandertaliens étaient plus sujets aux traumatismes crâniens que les humains modernes, contrairement à la perception courante. Nous pensons donc qu’il faut reconsidérer les comportements néandertaliens souvent cités qui conduisent à des niveaux élevés de blessures, tels qu’un comportement violent et des capacités de chasse inférieures.

Pour les humains et les Néandertaliens, il y avait des différences substantielles entre les hommes et les femmes, probablement dues à la répartition du travail et à de potentielles différences culturelles. Cependant, il y avait une grande différence entre les deux groupes : l’âge. L’incidence des traumatismes crâniens était plus élevée chez les jeunes Néandertaliens, alors que chez les humains, elle est demeurée constante dans tous les groupes d’âge.

Selon Judith Beier, première auteur de l’étude :

Alors que les Néandertaliens et les humains modernes du Paléolithique supérieur présentaient une prévalence globale de traumatismes similaire, nous avons trouvé une prévalence de traumatismes liée à âge différent pour chaque espèce. Cela pourrait signifier que les Néandertaliens étaient plus susceptibles d’être blessés à un plus jeune âge que les Néandertaliens du Paléolithique supérieur.

Cet étude n’est cependant pas de nature à régler le débat. Il est possible, par exemple, que les Néandertaliens aient subi davantage de blessure au reste de leur corps qu’à leur tête, mais jusqu’à présent, les données semblent indiquer une autre similitude entre les Néandertaliens et les humains.

L’étude publiée dans Nature : Similar cranial trauma prevalence among Neanderthals and Upper Palaeolithic modern humans.

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