Sélectionner une page

La première plume de dinosaure découverte a perdu son propriétaire

6 Fév 2019 | 0 commentaires

Plume LSF 1 19

Le mystère d’une plume vieille de 150 millions d’années a enfin été résolu… du moins en partie : elle n’appartenait pas à l’Archaeopteryx, mais son propriétaire reste insaisissable.

La découverte du premier fossile d’Archéoptéryx, en 1860, fut un moment charnière pour la biologie et la géologie. Il a révélé une créature en transition, un lien entre le dinosaure et les oiseaux, confirmant ce que de nombreux scientifiques commençaient déjà à soutenir : que les oiseaux ont évolué à partir de lézards.

Représentation de ce à quoi aurait pu ressembler l’Archaeopteryx. (Nobu Tamura)

Cette créature de 150 millions d’années s’intègre comme un charme dans ces théories et reste cruciale pour notre compréhension de l’évolution.

Archaeopteryx : un dinosaure volant, comme un faisan

Mais juste avant la découverte de l’Archéoptéryx, une seule plume fossilisée, a été découverte. Aujourd’hui encore, c’est la plus vieille plume jamais découverte. On pensait qu’elle appartenait à un Archéoptéryx et on l’a même nommée, mais ce n’est pas du tout le cas.

La plume isolée d’Archéoptéryx est la première plume fossile découverte. Image du haut, la plume telle qu’elle apparaît aujourd’hui sous une lumière blanche. Image du bas, le dessin original de 1862 par Hermann von Meyer. (Université de Hong Kong)

Plume LSF 1 19

Dès le début, il y a eu des doutes. Les premières descriptions du fossile mentionnent une plume assez longue visible sur le fossile, ce qui indiquerait qu’il s’agit d’une plume primaire (plume de contour). Cependant, la partie inférieure de la plume (tout à gauche dans la première image du fossile ci-dessus), c’est-à-dire la région dépourvue de barbes n’est plus visible aujourd’hui, et ne l’a plus été depuis longtemps. On a tenté à plusieurs reprises de la découvrir à l’aide de techniques d’imagerie, mais aucune ne trouva quoi que ce soit.

Les chercheurs ont maintenant utilisé une nouvelle technique d’imagerie appelée fluorescence induite par laser pour analyser le fossile. Elle a révélé la partie manquante de la plume (ou plutôt son halo restant), résolvant ainsi le vieux mystère.

Fluorescence stimulée par laser (LSF) montrant le halo de la plume manquante. La barre d’échelle est de 1cm. (Université de Hong Kong)

Plume LSF 1 19

Selon Daniela Schwarz, coauteure de l’étude et conservatrice de la collection de reptiles fossiles et d’oiseaux du Museum für Naturkunde à Berlin :

Il est étonnant que cette nouvelle technique nous permette de résoudre ce mystère vieux de 150 ans.

Mais la méthode a aussi détrôné une idole : elle n’appartenait certainement pas à l’Archéoptéryx, a déclaré l’équipe. La nouvelle technique d’imagerie a permis une vue sans précédent sur la structure de la plume, révélant l’absence d’une ligne centrale distincte en forme de S, une caractéristique déterminante des plumes couvrantes. L’équipe a également exclu la possibilité qu’il s’agisse d’une plume primaire (de contour), secondaire ou de queue.

Alors, si elle n’appartenait pas à un Archéoptéryx, à qui appartenait-elle ?

Les chercheurs n’en sont pas vraiment sûrs, mais c’était probablement un autre dinosaure à plumes. Le fait qu’une telle créature existe suggère qu’il y avait beaucoup plus de diversité dans les dinosaures à plumes que nous le pensions au départ. L’Archéoptéryx reste un maillon clé dans l’évolution des dinosaures-oiseaux, mais il n’était peut-être pas si unique que ça et peut-être que plusieurs autres créatures présentaient des caractéristiques similaires.

Nous entendrons certainement parler davantage de la fluorescence induite par laser (CSF) à l’avenir, concluent les chercheurs.

Selon Tom Kaye, l’auteur principal de l’étude :

Le succès de la technique du CSF va certainement conduire à d’autres découvertes et applications dans d’autres domaines. Mais il faudra attendre de voir ce que nous trouverons ensuite.

L’Archéoptéryx vivait à la fin du Jurassique, il y a environ 150 millions d’années. Il avait plus en commun avec les dinosaures qu’avec les oiseaux (mâchoires aux dents pointues, trois doigts aux griffes, une longue queue osseuse, des seconds orteils hyperextensibles), mais il présente encore des caractéristiques semblables à celles des oiseaux, telles que ses ailes larges et à plumes.

L’étude publiée dans Scientific Reports : Detection of lost calamus challenges identity of isolated Archaeopteryx feather et présentée (PDf) sur le site de l’université de Hong Kong : HKU imaging technology shows first discovered fossil feather did not belong to iconic bird Archaeopteryx.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This