Sélectionner une page

En évacuant énormément de silicium dans leurs excréments, les hippopotames préservent l’habitabilité de notre planète

4 Mai 2019 | 0 commentaires

Les hippopotames sont parmi les animaux les plus dangereux d’Afrique et sont redoutés de tous. Cependant, ils sont menacés d’extinction à cause des braconniers qui en veulent à leurs dents d’ivoire.

Image d’entête : des hippopotames flânant dans les parties tranquilles de la rivière Mara, au Kenya. (Jonas Schoelynck)

Récemment, une équipe dirigée par le biologiste Jonas Schoelynck de l’université d’Anvers en Belgique a découvert que les hippopotames transportent près d’une demi-tonne métrique de silicium, un nutriment important pour les plantes et les animaux, de la terre et dans l’eau. Le groupe a découvert que chaque jour, un hippopotame broute de l’herbe dans la savane et consomme plus de 800 kilogrammes de silicium par l’intermédiaire des plantes, dont la moitié est à son tour excrétée alors qu’il reste allongé dans l’eau.

On peut se demander pourquoi c’est digne d’intérêt et les chercheurs précisent :

Il est particulièrement important de disposer de plus de silicium pour les minuscules algues flottantes appelées diatomées qui fabriquent leurs coquilles de silice.

Les diatomées sont un type de plancton qui effectue la photosynthèse dans les écosystèmes océaniques et d’eau douce. Avec les plantes terrestres, ils réduisent la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ils les transforment en sucre et en oxygène. Près d’un quart de la photosynthèse de notre planète s’effectue par diatomées.

Ces algues unicellulaires transforment donc la lumière du soleil en énergie chimique par le biais de la photosynthèse, ce qui en fait une partie très importante des écosystèmes marins et d’eau douce. En fixant le carbone ou en le transformant du dioxyde de carbone en sucre, les diatomées réduisent également la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère tout comme le font les plantes terrestres. Entre un cinquième et un quart de la photosynthèse de notre planète se fait par diatomées, ce qui signifie que plus d’un quart de l’oxygène de la Terre provient des diatomées. Puisque les humains et tous les autres animaux ont besoin d’oxygène pour respirer, nous dépendons tous indirectement des diatomées.

De plus, dans les océans, elles sont mangées par de minuscules animaux appelés zooplancton qui, à leur tour, soutiennent de plus gros animaux, sans lesquels l’océan serait incapable de supporter la quantité de vie qu’il entretient.

L’une des caractéristiques les plus inhabituelles des diatomées est leur coquille à base de silice. Lorsque les diatomées meurent, leurs coquilles tombent au fond du plan d’eau et s’accumulent sous forme de sédiments. Une fois exploités, ces dépôts peuvent être utilisés comme filtres et abrasifs, ou pour la lutte antiparasitaire. Une autre utilisation très importante des diatomées est que lorsqu’elles sont compactées sous les sédiments, elles peuvent aussi, avec le temps, se comprimer pour former de l’huile qui peut être utilisée comme combustible.

Cette découverte a été réalisée en analysant les rapports de deux isotopes de silicium, deux versions de l’élément avec différentes masses, dans les herbes, les excréments d’hippopotames, le sol et les eaux. Ces rapports sont modifiés par différents processus biologiques et chimiques et peuvent donc servir d’empreintes pour les différentes sources de silicium. Selon l’équipe, les animaux ont « déversé » 0,4 tonne métrique de silicium des prairies dans la rivière Mara chaque jour (où ils s’allongent), augmentant ainsi la quantité totale de silicium dans l’eau de plus de 76 %.

A partir de l’étude : le cycle du silicium par l’intermédiaire des excréments de l’hippopotame. (Jonas Schoelynck et col./ Science Advances)

Hippo poop 1 19

Compte tenu de leur statut menacé, si les hippopotames devaient diminuer considérablement en nombre ou disparaître complètement, la croissance des diatomées dans l’eau pourrait de même considérablement diminuer, ce qui, à son tour, pourrait engendrer une cascade de pénuries alimentaires dans l’écosystème.

L’étude publiée dans Science Advances : Hippos (Hippopotamus amphibius): The animal silicon pump et présentée sur le site du  GFZ German Research Centre for Geosciences : Hippos, the animal silicon pumps.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This