Ce que Neil Armstrong a vu (et pas nous) lorsqu’il tentait de faire atterrir le module lunaire Eagle sur la Lune
Comme vous avez pu le remarquer, c’est le 50e anniversaire du premier pas d’un humain sur la Lune (20 juillet 1969), réalisé par les astronautes de la mission Apollo 11 de la NASA. Lors de la phase d’atterrissage, constatant que l’ordinateur de bord du module lunaire Eagle les dirigeait vers un cratère, Neil Armstrong prit les commandes pour poser le module sur une surface « plane ».
Selon Mark Robinson, de l’université d’état d’Arizona et responsable de la Lunar Reconnaissance Orbiter Camera (LROC) de la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) qui étudie la Lune depuis son orbite :
La plupart des gens connaissent le film 16mm de l’atterrissage d’Apollo 11. Cependant, ce point de vue donnait sur la fenêtre droite, sans tenir compte des dangers que Armstrong voyait quand Eagle arrivait à la surface. L’équipe LROC a simulé ce que Armstrong a vu par la fenêtre.
Comme l’explique l’équipe du LROC :
Le seul enregistrement visuel de l’atterrissage historique d’Apollo 11 se fait à partir d’une caméra vidéo 16 mm (6 images par seconde) montée dans la fenêtre de Buzz Aldrin (côté droit du Lunar Module Eagle ou LM).
En raison de la petite taille des hublots du LM et de l’angle de la caméra, ce que le commandant de mission Neil Armstrong a vu en vol et à l’atterrissage du LM ne fut pas enregistré.
L’équipe LROC a reconstitué les trois dernières minutes de la trajectoire d’atterrissage (latitude, longitude, orientation, vitesse, altitude) en utilisant la navigation par point de repère et les indications d’altitude provenant des enregistrements vocaux.
À partir de cette information sur la trajectoire, des images et de la topographie à haute résolution du LROC NAC, nous avons simulé ce que Armstrong a vu dans ces dernières minutes alors qu’il guidait le LM vers la surface de la Lune.
Sur cette image, le module lunaire et les traces des astronautes sont clairement visibles, ce qu’Armstrong n’a pas vu pendant l’atterrissage. L’angle d’incidence (solaire) sur l’image de la caméra à angle étroit est à un degré près comme lors de l’atterrissage d’Apollo 11 (juste après le lever du soleil), vous voyez donc les mêmes ombres spectaculaires. (NASA/ Goddard/ Arizona State University)
Au début de la vidéo, Armstrong pouvait voir que le point de visée se trouvait sur le flanc rocheux nord-est du cratère ouest, sur un diamètre de plus de 190 mètres, ce qui l’a obligé à prendre les commandes manuelles et à voler horizontalement, à la recherche d’un endroit sûr pour atterrir.
À l’époque, seul Armstrong voyait le danger et il était trop occupé à piloter le LM pour discuter de la situation avec le contrôle de la mission.
L’équipe du LROC reconnaît l’utilisation d’une version synchronisée dans le temps du film 16 mm original (Apollo Flight Journal) et du site Web First Men on the Moon, qui synchronise la transmission des voix avec le film 16 mm original, des ressources qui ont grandement facilité la production de cette œuvre.
Ces sources ont été diffusées côte à côte avec notre reconstruction pendant sa production, ce qui a permis à l’équipe du LROC de mieux adapter la reconstruction au film 16 mm et aux indications d’altitude.
Présentée sur le site de la NASA : Lunar Reconnaissance Orbiter Camera Simulates View from Lunar Module et sur le site du LROC : What Armstrong Saw.
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