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Un lapin très excité, aidé par un harem de lapines sous antidépresseur, pourrait bien avoir résolu le mystère de l’orgasme féminin

2 Oct 2019 | 2 commentaires

Lapin

Et pour comprendre pourquoi c’est important, il est utile de connaître les deux raisons pour lesquelles l’orgasme féminin fut une énigme si durable.

La première est que les femmes n’ont pas besoin d’avoir un orgasme pour concevoir, ce qui remet en question la raison de son évolution chez les humains.

Deuxièmement, les taux d’orgasme varient énormément d’une femme à l’autre, allant d’un grand nombre à très peu, jusqu’à aucun.

Selon l’évolution, c’est bizarre. Si un caractère a persisté parce qu’il aide à la survie, il devrait être beaucoup plus constant chez l’espèce.

C’est là qu’intervient une équipe de chercheurs, dirigée par le biologiste de l’évolution Gunter Wagner de l’université Yale aux États-Unis, Frank un lapin très existé et un harem de lapines prêts à se mettre au travail.

L’équipe de Wagner avait une théorie. Les lapins, ainsi que les chameaux, les furets et les chats, déclenchent tous l’ovulation, la libération des ovocytes (qui donneront des ovules) par l’ovaire, lorsqu’ils ont des rapports sexuels. Mais pas les femmes humaines. L’ovulation est plutôt dictée par les “marées” hormonales du cycle menstruel.

Peut-être que, selon les chercheurs, l’orgasme est un vestige d’une époque antérieure où une activité sexuelle entraînait la production d’ovule.

Pour le découvrir, ils se sont tournés vers un antidépresseur omniprésent, la fluoxétine, que beaucoup appelleront Prozac. C’est un médicament ISRS   (Inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine) qui augmente le taux de sérotonine. Il cause aussi l’anorgasmie, le nom technique pour ne pas être capable d’avoir un orgasme.

Wagner et ses collègues ont administré de la fluoxétine à des lapines pendant deux semaines, puis ils les ont regroupées avec Frank qui, fidèle à l’espèce, les a “comblés” à plusieurs reprises. La preuve des rapports sexuels a été vérifiée par la présence de spermatozoïdes sur un écouvillon vaginal.

La partie suivante était moins conviviale. Les lapines ont été tuées et leurs ovaires enlevés pour compter les ovules.

Il s’avère que le Prozac est un peu déprimant quand il s’agit d’ovulation. Les lapines qui ont reçu de la fluoxétine ont libéré 30 % moins d’ovocytes que les lapines témoins qui ont également eu des rapports sexuels avec Frank, mais qui n’ont pas reçu le médicament.

Qu’est-ce que cela signifie ? Et bien, pas grand-chose sur les orgasmes des lapins parce que l’équipe ne s’en est pas préoccupée, et ne peut probablement pas les mesurer. Cela signifie qu’un médicament qui empêche les femmes d’avoir des orgasmes freine aussi les lapins qui ovulent après le sexe.

Ce qui suggère, affirment les auteurs, que les deux sont des « homologues« , ils partagent un cheminement physiologique et, selon toute vraisemblance, des origines évolutives.

Selon les chercheurs :

L’orgasme masculin consiste en un réflexe induit par la copulation qui, à l’origine, a joué un rôle dans le déclenchement de l’ovulation.

Les ovaires ont des récepteurs de sérotonine, donc la grande question est de savoir si le Prozac a un effet direct sur eux ou autre part.

Wagner et ses coéquipiers ont demandé à Frank d’intervenir à nouveau. Cette fois, le lapin toujours prêt est allé travailler avec des lapins qui ont reçu une injection d’un produit qui imite l’effet de l’hormone lutéinisante, un déclencheur de l’ovulation produit dans le cerveau humain.

Avec cet agent à bord, la fluoxétine a causé une baisse insignifiante de la libération des ovocytes. Cela suggère, selon les auteurs, que la fluoxétine agit par le cerveau. Par extension, les rapports sexuels chez les lapines (et très probablement les orgasmes chez les femmes) déclenchent l’ovulation par un effet sur le cerveau, ce qui n’est peut-être pas une surprise pour les connaisseurs.

Les chercheurs de conclure :

Nous concluons que l’effet de la fluoxétine sur le taux d’ovulation induite par la copulation soutient le modèle homologue ovulatoire de l’orgasme féminin, ce qui suggère que l’orgasme féminin a des racines évolutives très profondes chez les premiers mammifères placentaires.

L’étude publiée dans PNAS : An experimental test of the ovulatory homolog model of female orgasm.

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