Une carte tentant de prédire ou se propagera le nouveau coronavirus
Nous disposons déjà d’une carte interactive montrant où les cas de coronavirus apparaissent…
…et maintenant, un nouveau modèle essaie de prédire où le virus pourrait frapper.
Il y a actuellement plus de 40 000 cas de coronavirus confirmés dans le monde, avec plus de 1 000 décès. L’épidémie ressemble de plus en plus à une pandémie et les responsables de la santé craignent que la maladie ne commence à se propager dans le monde entier. Actuellement, environ 99 % de tous les cas ont été signalés en Chine et rien n’indique que le virus se propage dans d’autres pays, mais si cela devait se produire, les résultats pourraient être désastreux.
Dans cette optique, une équipe de chercheurs de l’université Humboldt de Berlin et de l’Institut Robert Koch (Allemagne) a conçu un modèle permettant de prédire le risque relatif de propagation du coronavirus. Outre les cas confirmés, le modèle est basé sur les tendances du transport aérien international, dont 4000 aéroports avec plus de 50000 itinéraires de vol.
La propagation du virus à l’échelle internationale est dominée par le transport aérien. En Chine, le virus s’était propagé dans plusieurs provinces avant que Wuhan (la ville où l’épidémie a pris naissance) ne soit mise en quarantaine. C’est pourquoi le trafic aérien est si important ici.
Les pays asiatiques sont les plus exposés. Outre la Chine, la Thaïlande est le pays le plus susceptible de voir arriver des personnes infectées dans ses aéroports.
Le graphique interactif montre les aéroports les plus à risque de différents pays. Ici, les aéroports du Japon sont mis en évidence. (Dirk Brockman)
Après la Thaïlande, le Japon est le pays le plus à risque, mais il est intéressant de noter que l’aéroport international d’Osaka est plus à risque que celui de Tokyo, en raison des habitudes de voyage à partir des zones infectées, le graphique interactif montre les risques individuels lorsque vous cliquez sur un pays.
Toutefois, il est important de noter que la plupart des cas se sont produits en Chine, comme l’illustrent également les chercheurs.
N’oubliez pas qu’il ne s’agit pas d’une prédiction absolue ni d’un outil à utiliser pour faire des évaluations quantitatives, il s’agit avant tout de montrer les risques relatifs. Cela est particulièrement utile pour permettre aux professionnelles de la santé de comprendre intuitivement où le virus pourrait se propager ensuite. Le principal objectif du modèle est le « Ro », qui représente le nombre de personnes que chaque personne infectée peut infecter sans intervention externe (comme des masques faciaux ou des quarantaines). Le modèle tient également compte de la période d’incubation, ainsi que d’autres paramètres affectant la propagation de la maladie.
Ce nombre Ro (« R zéro ») ne change pas pendant une épidémie : c’est un facteur de contagiosité fixe. Dans le cas du nouveau coronavirus, la plupart des modèles estiment que le Ro se situe entre 2 et 3, ce qui signifie qu’une personne infectée, en moyenne, en infectera 2 ou 3 autres.
Mais il ne s’agit là que d’une moyenne. Certaines personnes n’infecteront personne d’autre, tandis que d’autres en infecteront davantage, et il est difficile de modéliser qui propagera le plus le virus.
L’ampleur de la propagation d’une épidémie dépend de l’interaction entre le Ro, les conditions d’incubation et les conditions de voyage. Bien que le modèle soit qualitatif et non quantitatif, il peut fournir des informations importantes et aider à orienter les décisions gouvernementales.
Par exemple, il est peu probable que la mise en quarantaine de Wuhan fasse une différence significative à ce stade. Mais la quarantaine représente un stress social et économique important, rendant difficile l’entrée et la sortie des marchandises en ville et menaçant les moyens de subsistance de nombreux citoyens.
La mauvaise nouvelle est qu’il s’agit d’une situation encore relativement nouvelle et que la collecte de données solides reste délicate. La bonne nouvelle, en revanche, est que les chercheurs peuvent vérifier leurs modèles chaque jour en observant l’évolution de la situation.
La plupart des modèles semblent suggérer qu’en dehors de la Chine, le risque est relativement faible, et la Chine a de bonnes chances de contenir l’épidémie, ce qui est remarquable.
Le modèle informatique est présenté en détail ici : Event Horizon – 2019-nCoV et les cartes ici : 2019 Novel Coronavirus Global Risk Assessment.
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