Sur l’étrange onde cérébrale du sommeil qui se produit chez les moutons éveillés
Les personnes qui dorment ont des périodes d’activité neuronale rapide. On pense que ces soudaines poussées d’activité neurale, appelées fuseaux de sommeil, aident à fixer de nouveaux souvenirs dans le cerveau pendant le sommeil. Les moutons endormis, comme nous, les humains, ressentent également ces sursauts d’activité. Mais il se passe quelque chose d’étrange dans leur cerveau : ces sursauts apparaissent également dans le cerveau des moutons éveillés.
Jenny Morton, neurobiologiste à l’université de Cambridge (Royaume-Uni), et ses collègues ont étudié 6 brebis mérinos femelles en leur implantant des électrodes qui leur ont traversé le cerveau. L’équipe a recueilli des schémas électriques qui sont apparus pendant deux nuits et un jour. Pendant que les moutons dormaient, des fuseaux de sommeil traversaient leur cerveau. Ils sont semblables à ceux que l’on trouve chez les humains pendant le sommeil non paradoxal (ou Non-rapid eye movement sleep), qui représente la plus grande partie de la nuit de sommeil d’un adulte.
Mais les électrodes ont également capté des fuseaux de sommeil pendant la journée, lorsque les moutons étaient clairement éveillés.
A partir de l’étude : l’électroencéphalographie (EEG), qui mesure l’activité cérébrale des moutons, a révélé des rafales d’ondes cérébrales appelées fuseaux (rouge) qui sont proéminentes dans le cerveau des moutons endormis (à gauche). De façon surprenante, des rafales similaires ont également été repérées alors que les moutons étaient éveillés (à droite). (W.T. Schneider et coll./ eNeuro)
Selon les chercheurs :
Ces fuseaux de « réveil » « avaient une apparence différente de celles que nous avons vues la nuit, avec des densités différentes, par exemple.
Dans l’ensemble, ces fuseaux étaient également moins abondants et plus localisés, captés à des endroits uniques et imprévisibles dans le cerveau des moutons.
Quel pourrait être le rôle possible de ces sursauts diurnes ? Les chercheurs ne le savent pas, mais ils soupçonnent que l’étude de ces sursauts diurnes pourrait révéler des indices sur certains troubles humains.
L’étude publiée dans eNeuro : Characterising Sleep Spindles in Sheep.
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