Opportunité à saisir : le nouvel orbiteur solaire de l’ESA traversera les queues de la comète Atlas
L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé que dans les prochains jours, la sonde Solar Orbiter passera à travers les queues (coma) de la comète Atlas. L’orbiteur solaire n’a été lancé que récemment et les contrôleurs de mission ont travaillé pour s’assurer que les quatre instruments les plus pertinents seront mis en marche pendant cette rencontre unique.
Cette comète a fait parler d’elle en avril de cette année, alors que le télescope spatial Hubble avait observé sa désintégration :
L’ESA a lancé le Solar Orbiter le 10 février 2020. Depuis ce lancement, l’équipe a mené une série de tests et mis en place des routines connues sous le nom de mise en service. L’achèvement de la mise en service a été fixé au 15 juin, ce qui a permis à l’engin spatial d’être pleinement fonctionnel pour son premier passage proche du soleil à la mi-juin.
Représentation artistique de la sonde Solar Probe. (ESA/ ATG medialab)
L’opportunité d’une rencontre fortuite avec la comète a conduit l’équipe à accélérer les choses, car le passage de la queue d’une comète est un événement rare pour une mission spatiale. Cela ne s’est produit que 6 fois pour des missions qui n’étaient pas spécifiquement à la recherche de comètes. Ce qui distingue cette mission des autres, c’est qu’elle est la première à être prédite à l’avance.
Les courants de poussière et de gaz forment chacun leur propre queue distincte, pointant dans des directions légèrement différentes. La queue de poussière est laissée sur l’orbite de la comète de telle manière qu’elle forme souvent une queue incurvée appelée anti-queue, uniquement lorsqu’elle semble dirigée vers le Soleil. En même temps, la “queue ionique” (des ions), composée de gaz, pointe toujours le long des lignes de force du vent solaire, car elle est fortement influencée par le champ magnétique du plasma de ce dernier.
La sonde spatiale traversera la queue ionique de la comète du 31 mai au 1er juin. Il passera par la queue de poussière le 6 juin. Si la queue ionique de la comète est suffisamment dense, le magnétomètre pourrait détecter la variation du champ magnétique interplanétaire en raison de son interaction avec les ions dans la queue.
L’analyseur de vent solaire de la sonde pourrait directement capturer certaines des particules de la queue. Il est également possible qu’un ou plusieurs minuscules grains de poussière frappent l’engin spatial à des dizaines de kilomètres par seconde. Ces grains de poussière ne présentent aucun risque pour la sonde, et ils se vaporiseront lors de l’impact en formant de minuscules nuages de gaz ou de plasma chargés électriquement qui pourraient être détectés par l’instrument « ondes radio et plasma ».
Sur le site de l’ESA : Solar Orbiter to pass through the tails of Comet ATLAS.
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