Sélectionner une page

Comment notre cerveau arrive-t-il à éliminer le parasite qui contrôle l’esprit des rats pour leur faire aimer l’urine des chats ?

15 Août 2020 | 0 commentaires

Microglia_Neurones 1 20

Le Guru revient sur certaines actualités scientifiques de la semaine alors qu’il était en pause. Durant son absence, un petit problème de connexion indépendant de sa volonté l’a empêché de modérer les commentaires, ce qui est désormais réalisé… encore désolé !

Pour les néophytes du Guru, celui-ci a un faible pour les parasites… et il y en a un qui se démarque du reste en raison des sa capacité à modifier le comportement de certaines créatures et de la proximité qu’il peut avoir avec l’humain. Il s’agit du Toxoplasma Gondii, un parasite microscopique qui manipule l’esprit des rats pour leur faire aimer l’urine des chats, car ce toxoplasme a besoin des chats pour continuer son développement…

Depuis plus de 10 ans, le Guru vous a gavé d’articles, effrayant pour certains (étude à l’appui), à son sujet…

Ces dernières années, il y a même eu des suspicions qui sont apparues concernant le fait que ce parasite, qui infecte également les humains (toxoplasmose), notamment par l’intermédiaire des excréments du chat, pourrait les “influencer”, exemple :

Le parasite Toxoplasma gondii qui infecte votre chat inciterait les humains à prendre des risques dans le monde des affaires

Mais si la toxoplasmose peut être problématique dans certains cas, elle ne présente aucun symptôme détectable pour la plupart des humains.

À présent, un groupe de chercheurs pense savoir pourquoi, et cela implique que des cellules du cerveau se sacrifient pour tirer la sonnette d’alarme.

Selon une nouvelle étude, le parasite de la toxoplasmose est maintenu sous contrôle par des cellules immunitaires appelées microglies (microgliocytes). Ce sont les défenseurs et résidents du cerveau, qui agissent comme des macrophages et constituent la principale forme de défense immunitaire du système nerveux central.

Image d’entête : des microglies dans un cerveau humain. (Gerry Shaw)

Ces microglies libèrent également une molécule unique, appelée IL-1α (également appelée interleukine-1 ou hematopoietin 1) qui peut jouer de nombreux rôles, mais dans ce cas, elle est utilisée comme système d’alarme. Les microglies doivent se sacrifier pour sécréter l’IL-1α afin de faire savoir aux autres cellules que quelque chose ne va pas, une découverte qui pourrait avoir des implications pour de nombreuses maladies qui affectent le cerveau, de l’accident vasculaire cérébral à la sclérose en plaques ou aux maladies neurodégénératives.

Pendant des décennies, la croyance populaire prétendait que le cerveau était déconnecté du système immunitaire, mais de récentes recherches ont montré que ce n’était pas le cas. Les microglies sont au centre de ce débat, mais il n’est pas facile de les étudier. Jusqu’à récemment, les équipements de laboratoire avaient du mal à distinguer les microglies du cerveau des autres types de cellules immunitaires. Récemment, Samantha Batista, de l’université de Virginie (Etats-Unis), a utilisé une approche élégante pour étudier ces microglies.

Avec ses collègues, elle a découvert que l’infection provoque l’éclatement des microglies de manière inflammatoire, un processus que les autres cellules immunitaires ne subissent pas. Ils ont utilisé cette approche pour étudier comment les microglies contrôlent l’infection au Toxoplasma gondii. Les personnes ayant un système immunitaire sain n’ont généralement aucun problème à maîtriser l’infection et ne présentent aucun symptôme. Cependant, les personnes immunodéprimées peuvent tomber très malades.

Cette situation est particulièrement “intéressante” pour un certain nombre d’affections selon Batista :

Comprendre des voies comme celle-ci pourrait être bénéfique pour d’autres maladies impliquant une neuroinflammation. Nous pouvons nous demander si la favorisation de cette voie est utile dans les situations où il faut une présence immunitaire plus importante dans le cerveau, comme les infections ou les cancers, et aussi si l’inhibition de cette molécule pourrait être utile dans les maladies provoquées par une trop forte neuroinflammation, comme la sclérose en plaques. Cibler une voie spécifique de ce type pourrait avoir moins d’effets hors cible que de cibler l’inflammation de manière plus générale.

Maintenant que les chercheurs savent comment la microglie tire la sonnette d’alarme, ils se penchent sur la manière dont ils détectent initialement une menace.

Selon M. Harris, qui fait partie du centre d’immunologie Carter de l’université de Virginie :

Le système immunitaire doit pénétrer dans le cerveau pour combattre les infections dangereuses. Nous comprenons maintenant comment les microglies sonnent l’alarme pour protéger le cerveau. Nous soupçonnons que des signaux similaires sont manqués ou mal interprétés dans la maladie d’Alzheimer, ce qui ouvre une nouvelle voie de recherche passionnante en laboratoire.

L’étude publiée dans Nature Communications : Gasdermin-D-dependent IL-1α release from microglia promotes protective immunity during chronic Toxoplasma gondii infection et présentée sur le site de l’université de Virginie : Your Brain Parasite Isn’t Making You Sick. Here’s Why.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This