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Le plus ancien ADN séquencé à ce jour provient de mammouths âgés d’un million d’années

18 Fév 2021 | 0 commentaires

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Le Guru revient demain (19.02), peut-être même ce soir, pour faire notamment un point atterrissage de l’astromobile Perseverance sur Mars, une étape qui se déroulera ce soir à partir de 21h00. Le Live de la NASA disponible ici.

L‘ADN très ancien est réputé difficile à extraire et à identifier. Jusqu’à aujourd’hui, le plus ancien ADN séquencé provenait d’un cheval qui vivait il y a 780 000 ans. Mais de nouvelles recherches battent ce record d’un million d’années lorsque des restes trouvés dans le nord-est de la Sibérie ont fourni suffisamment d’ADN de mammouth laineux pour être séquencés. Cela a permis aux chercheurs de remonter le temps pour comprendre comment les adaptations climatiques ont eu lieu et, ce faisant, d’identifier ce qui semble être une nouvelle espèce.

Récemment, une équipe dirigée par des chercheurs du Centre de paléogénétique de l’université de Stockholm (Suède) a examiné des restes de mammouths datant de plus de 1,2 million d’années.

Selon Love Dalén, professeur de génétique et coauteur de la nouvelle étude :

Les échantillons sont mille fois plus vieux que les restes des Vikings et sont même antérieurs à l’existence des humains et des Néandertaliens.

Love Dalén et Patrícia Pečnerová, coauteur de l’étude, avec une défense de mammouth sur l’île Wrangel. (Gleb Danilov)

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Le génome de trois anciens mammouths a été analysé à partir de l’ADN extrait des dents découvertes enterrées dans le pergélisol sibérien. Précédant les mammouths laineux et le Mammouth de Colomb, chacun devant encore évoluer, ils datent de l’époque du mammouth des steppes qui vivait à la fin du Pléistocène inférieur et moyen, il y a environ 1,7 million à 200 000 ans. On sait que les mâles avaient des défenses en spirale pouvant atteindre les 6 mètres de long.

Le plus ancien des trois spécimens a cependant révélé une chose surprenante. Contrairement aux autres, il était issu d’une lignée génétique différente et distincte, qui a été baptisée « mammouth de Krestovka », d’après l’endroit où la dent a été trouvée. Selon l’analyse du génome, il s’est éloigné des autres mammouths sibériens il y a plus de deux millions d’années.

Dent du mammouth de Krestovka. (CPG)

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Selon Tom van der Valk, premier auteur de l’étude :

Cela nous a complètement surpris. Toutes les études précédentes ont indiqué qu’il n’y avait qu’une seule espèce de mammouth en Sibérie à ce moment-là, appelée mammouth des steppes. Mais nos analyses d’ADN montrent maintenant qu’il y avait deux lignées génétiques différentes, que nous appelons ici le mammouth adyguéen et le mammouth de Krestovka. Nous ne pouvons pas encore en être sûrs, mais nous pensons qu’ils pourraient représenter deux espèces différentes.

Bien qu’une nouvelle espèce éteinte soit assez intéressante, ce qui rend le mammouth de Krestovka particulièrement spécial c’est dans la façon dont il aide à comprendre la colonisation de l’Amérique du Nord par les animaux. La nouvelle théorie est que les mammouths de la lignée de Krestovka ne sont pas seulement arrivés en Amérique du Nord il y a environ 1,5 million d’années, mais qu’ils ont également contribué à la moitié du génome retrouvé plus tard chez le Mammouth de Colomb. On pensait auparavant que cette espèce de l’ère glaciaire descendait uniquement du mammouth laineux.

Ce faisant, elle aide à comprendre comment le Mammouth de Colomb a survécu aux températures glaciales. Les facteurs de survie comme la pousse des poils, la thermorégulation, les réserves de graisse, la tolérance au froid et certains rythmes circadiens ont été transmis par des lignées de mammouths plus anciennes. Cela signifie que l’explication de l’évolution rapide que les scientifiques avaient précédemment recherchée pour expliquer les adaptations au froid des mammouths n’a pas besoin d’être utilisée.

Bien que le génome fraîchement séquencé établisse un nouveau record, les scientifiques sont toujours convaincus qu’il est possible d’explorer beaucoup plus en profondeur cet ADN historique, mais jusqu’à un certain point.

Selon Anders Götherström, professeur d’archéologie moléculaire et co-directeur de recherche au Centre de paléogénétique de l’université de Stockholm :

L’une des grandes questions est de savoir jusqu’où nous pouvons remonter dans le temps. Nous n’avons pas encore atteint la limite. Une estimation éclairée serait que nous pourrions récupérer de l’ADN vieux de deux millions d’années, et peut-être même remonter jusqu’à 2,6 millions d’années. Avant cela, il n’y avait pas de pergélisol dans lequel de l’ADN aurait pu être préservé.

Présentation de la découverte. (Université de Stockholm)

L’étude publiée dans Nature : Million-year-old DNA sheds light on the genomic history of mammoths qui la détail ici : Million-year-old mammoth genomes shatter record for oldest ancient DNA et sur le site de l’Université de Stockholm : World’s oldest DNA reveals how mammoths evolved.

 

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