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60 millions d’étoiles plus tard, aucune onde radio d’une civilisation extraterrestre détectée

5 Mai 2021 | 0 commentaires

Les astrobiologistes du projet Breakthrough Listen ont publié les résultats préliminaires d’une enquête SETI, dans laquelle l’équipe a recherché des signaux radio le long d’une ligne de visée qui s’étend vers le centre galactique.

Image d’entête : le centre de notre galaxie tel qu’il apparaitrait si nous pouvions voir les ondes radio. (Dr Natasha Hurley-Walker (ICRAR/Curtin)/ GLEAM Team)

La recherche de signaux radio extraterrestres en est maintenant à sa septième décennie, et nous n’avons encore trouvé aucune trace de vie intelligente. Nous devons cependant poursuivre nos recherches, car il n’existe pas de plus grand mystère scientifique non résolu que la question de savoir si nous sommes ou non seuls dans l’univers.

La recherche d’une intelligence extraterrestre, ou SETI pour Search for Extra-Terrestrial Intelligence, se limite actuellement à la recherche de supposées technosignatures extraterrestres, comme des signaux optiques et micro-ondes et des preuves de mégastructures. Cela dit, les signaux radio restent la cible la plus populaire du SETI, car des émissions radio ciblées pourraient signaler la présence d’une civilisation extraterrestre, que la fuite de ces signaux radio soit délibérée ou accidentelle.

Le programme Breakthrough Listen est un projet sur une période de 10 ans fondé il y a 6 ans par le milliardaire israélo-russe Yuri Milner et le physicien Stephen Hawking, aujourd’hui décédé, qui poursuit cette tradition en recherchant dans les profondeurs de l’espace des signaux radio émis par des extraterrestres.

Pour sa dernière étude, l’équipe du Breakthrough Listen, basée au centre de recherche SETI de l’université de Californie à Berkeley, a utilisé le radiotélescope de Green Bank en Virginie occidentale et l’Observatoire de Parkes du CSIRO en Australie pour recueillir environ 600 heures d’observations radio. Leurs travaux sont uniques, car il s’agit de l’étude SETI la plus sensible et la plus ciblée jamais réalisée sur le centre galactique, comme l’écrivent les scientifiques du SETI dans leur étude (lien plus bas).

La recherche d’extraterrestres le long d’une ligne de visée allant de la Terre au trou noir supermassif situé au centre de la Voie lactée présente des avantages et des inconvénients.

L’avantage est que la densité d’étoiles augmente avec la distance au centre galactique. En conséquence, cette ligne de vue « offre le plus grand nombre de systèmes potentiellement habitables de toutes les directions du ciel », selon l’étude. De plus, la proximité relative de ces étoiles les unes par rapport aux autres pourrait « accélérer le développement des communications et des voyages interstellaires », ce qui pourrait contribuer à l’émergence de « sociétés spatiales avancées », comme l’écrivent les scientifiques du SETI dans leur étude.

L’inconvénient est que les choses se compliquent un peu au-delà d’un certain point. Comme le système solaire, la Voie lactée possède sa propre zone habitable, au-delà de laquelle la vie ne peut émerger. En effet, la région interne de notre galaxie (c’est-à-dire la région située en dehors de la zone d’habitabilité galactique, image ci-dessous) est un environnement à haut niveau de rayonnement, rempli de rayons gamma, de supernovae en explosion et de nuages de gaz atteignant des millions de degrés. Le gigantesque trou noir supermassif situé au cœur de la galaxie présente un tout autre danger.

La zone habitable de la Voie lactée. (NASA/ Caltech)

Galactic-Habitable-Zone 1 21

Pourtant, les auteurs de cette nouvelle étude, dirigés par Vishal Gajjar du département d’astronomie de Berkeley, ont décidé qu’il serait intéressant de mener une recherche exhaustive près du centre galactique en raison de l’abondance d’étoiles entre ici et là-bas.

Comme le notent les scientifiques dans leur étude :

Nous estimons avoir étudié environ 60 millions d’étoiles.

Il est intéressant de noter que l’équipe n’était pas à la recherche de fuites radio accidentelles, mais plutôt de “transitoires radio périodiques” provenant d’hypothétiques balises (en d’autres termes, des sursauts radio se répétant régulièrement et provenant de machines conçues pour attirer notre attention). Le centre galactique, selon les scientifiques, « fournit un emplacement central idéal » pour que « des civilisations avancées puissent placer un puissant émetteur afin d’envoyer efficacement des balises à travers toute la Voie lactée », ce qui constitue un autre avantage de cette stratégie.

Gajjar et ses collègues ont balayé les fréquences entre 0,7 et 93 GHz. Les résultats du rapport préliminaire se sont limités aux fréquences comprises entre 1 et 8 GHz et à des intervalles de 7 heures (comme observé par l’observatoire Parkes) et 11,2 heures (comme observé par le radiotélescope de Green Bank). Aucun sursaut radio répétitif compatible avec une balise extraterrestre n’a été détecté dans ces paramètres.

Aucune intelligence extraterrestre n’a été repérée, mais les scientifiques ont réussi à capturer des événements transitoires compatibles avec des magnétars, ce qui intéressera les astronomes qui étudient ce type d’étoile à neutrons.

En 2019, la même équipe est restée sur sa faim après avoir analysé 1 372 étoiles proches. Nous ne semblons pas pouvoir trouver de preuve de vie extraterrestre malgré nos recherches consciencieuses. Il devient difficile de ne pas être pessimiste sur l’ensemble de l’entreprise SETI, mais il y a une chose que nous devons garder à l’esprit : la recherche de vie extraterrestre intelligente ne fait que commencer.

L’étude sera publiée dans l’Astronomical Journal et disponible en prépublication dans arXiv (PDF) : The Breakthrough Listen Search For Intelligent Life Near the Galactic Center I

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