Une vue satellite montre la collision évitée de l’iceberg géant A-74 en Antarctique
Un énorme iceberg s’est dangereusement rapproché de la plate-forme de glace dont il s’était détaché en Antarctique, comme le montre une série de photos satellite.
GIF d’entête : une série d’images montre l’iceberg A-74 entre le 9 août et le 18 août 2021. (Copernicus Sentinel/ ESA)
L’iceberg, appelé A-74, s’est détaché de la barrière de glace de Brunt en Antarctique au début de l’année et il est resté collé à la plateforme pendant 6 mois en raison des courants océaniques, selon un communiqué de l’Agence spatiale européenne (ESA). Début août, un fort vent d’est a poussé le A-74 dans une quasi-collision qui a failli donner naissance à un iceberg encore plus massif.
L’Agence Spatiale Européenne (ESA) a suivi l’iceberg à l’aide du radar embarqué à bord de la sonde Copernicus Sentinel-1. Les nouvelles images montrent que l’iceberg a oscillé près de la plate-forme de glace, déjà affaiblie par de graves fissures et failles, entre le 9 et le 18 août.
Selon les responsables de l’ESA :
Si l’iceberg à la dérive avait heurté avec force la plate-forme de glace instable, il aurait pu déclencher la libération d’un nouvel iceberg de 1 700 kilomètres carrés.
À titre de comparaison, l’iceberg A-74 a une superficie d’environ 1 270 kilomètres carrés.
Les images radar sont indispensables pour surveiller les plates-formes de glace en Antarctique, ajoute l’ESA, car la région est plongée dans l’obscurité 24 heures sur 24 pendant l’hiver local et il peut aussi y avoir des tempêtes ou des nuages.
Mais le danger pour la barrière de Brunt persiste. L’ESA a déclaré que la région de glace menacée par A-74 n’est que « faiblement attachée » au fond de la mer. Les glaciologues continuent de surveiller la formation et l’extension des failles et des gouffres dans la plate-forme de glace, car déjà sa situation instable pose des problèmes aux chercheurs et scientifiques de la région.
Toujours selon l’ESA :
La plate-forme de glace ayant été jugée dangereuse en raison de l’empiètement des fissures en 2017, le British Antarctic Survey a fermé sa station de recherche Halley VI et l’a repositionnée dans un endroit plus sûr.
Ainsi, les chercheurs ont déménagé à 32 km à l’intérieur des terres. Halley est composée de huit nacelles reliées entre elles et construites sur des skis, ce qui permet de déplacer facilement les nacelles en cas de glace instable ou de formation de nouveaux gouffres sur la plate-forme de glace.
Sur le site de l’ESA : A-74 iceberg near collision with Brunt Ice Shelf.