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Des scientifiques mettent fin à la profonde dépression d’une patiente grâce à un implant cérébral personnalisable

7 Oct 2021 | 0 commentaires

implant cérébral dépressiion Sarha 2 21

Une incroyable étude de faisabilité a démontré comment un implant cérébral peut traiter une profonde dépression en stimulant électriquement certaines régions du cerveau. L’implant expérimental surveille l’activité neuronale pour y déceler des biomarqueurs, des changements biologiques spécifiques signalant l’apparition de la dépression, et stimule brièvement une région clé du cerveau en temps réel pour interrompre le cycle et améliorer les troubles de l’humeur.

Image d’entête : l’implant surveille l’activité cérébrale pour détecter les signes de dépression et réagit par de courtes impulsions de stimulation électrique destinées à perturber les cycles d’activité cérébrale dépressive. (Université de Californie à San Francisco)

Selon Andrew Krystal de l’Université de Californie à San Francisco (Weill Institute for Neurosciences) et coauteur de la nouvelle étude :

Cette étude ouvre la voie à un nouveau paradigme qui fait cruellement défaut en psychiatrie. Nous avons développé une approche de médecine de précision qui a permis de gérer avec succès la dépression résistante au traitement de notre patiente en identifiant et en modulant le circuit dans son cerveau qui est uniquement associé à ses symptômes.

Cette nouvelle étude fait état du premier patient humain à être traité avec l’implant cérébral expérimental, point culminant de plusieurs années de recherche. Sarah, une femme de 36 ans souffrant d’une dépression sévère et résistante aux traitements depuis l’enfance, avait essayé toutes les thérapies pour traiter son état, des multiples antidépresseurs à l’électroconvulsivothérapie (traitement par électrochocs).

Sarah, la patiente de 36 ans participant à l’essai clinique, lors d’un rendez-vous avec Katherine Scangos, professeur adjoint de psychiatrie clinique à l’université de Californie à San Francisco. (Maurice Ramirez/ Université de Californie à San Francisco)

implant cérébral dépressiion Sarha 1 21

Selon Sarah, la patiente :

J’étais au bout du rouleau. J’étais gravement déprimée. Je ne me voyais pas continuer si c’était tout ce que je pouvais faire, si je ne pouvais jamais aller au-delà. Ce n’était pas une vie qui valait la peine d’être vécue.

De précédentes recherches s’étaient efforcées de trouver des associations entre certains états d’esprit et des modèles d’activité électrique du cerveau. D’autres études se sont concentrées sur des régions spécifiques du cerveau qui amélioraient les symptômes de la dépression lorsqu’elles étaient stimulées par des chocs électriques.

Selon Edward Chang, coauteur de l’étude:

Cette nouvelle étude réunit presque tous les résultats essentiels de nos recherches antérieures en un seul traitement complet visant à soulager la dépression.

La première étape de la recherche consistait à suivre de près l’activité électrique du cerveau de Sarah sur une période de 10 jours afin d’identifier les modèles spécifiques en corrélation avec les symptômes dépressifs. Les chercheurs se sont concentrés sur une zone particulière de l’amygdale qui présentait systématiquement une activité signalant l’apparition de symptômes dépressifs aigus.

Les chercheurs ont alors découvert que de courtes impulsions de stimulation électrique du striatum ventral pouvaient neutraliser l’activité de l’amygdale. Une fois ce modèle d’activité cérébrale personnalisé et cette cible de stimulation identifiés, les chercheurs ont implanté un dispositif expérimental capable de détecter l’activité d’une région et de répondre par une stimulation électrique à une autre.

Selon Sarah :

Au cours des premiers mois, la diminution de la dépression a été si brutale, et je n’étais pas sûre que cela dure. Mais cela a duré.

Quelques jours après l’implantation du dispositif personnalisé, la dépression de Sarah a commencé à se dissiper. Avant l’implantation, elle avait un score de 36 sur 45 sur l’échelle d’évaluation de la dépression de Montgomery et Åsberg (MADRS). Douze jours seulement après la mise en place de l’implant, son score était tombé à 14, et plusieurs mois plus tard, il avait encore baissé, pour finalement atteindre un score de 10, signifiant une rémission clinique.

Cette nouvelle étude laisse beaucoup d’espoir mais il faut souligner qu’il ne s’agit que d’un seul patient. On ignore dans quelle mesure un système de ce type devra être personnalisé pour fonctionner chez d’autres.

Bien que ce type de procédure chirurgicale très invasive ne soit utilisé que pour les patients les plus graves présentant des symptômes irréductibles, il s’agit d’une avancée passionnante en raison de la nature personnalisable de la stimulation. Il est probable qu’en cas d’essai sur d’autres patients, différents sites de détection et de stimulation seraient nécessaires, car les circuits cérébraux précis qui sous-tendent les symptômes varient probablement d’un individu à l’autre.

Katherine Scangos, de l’Université de Californie à San Francisco (Weill Institute for Neurosciences) et première auteure de la nouvelle étude, reconnaît qu’il y a encore beaucoup de travail à faire avant que ce type de thérapie ne s’approche même d’une utilisation clinique dans le monde réel. Sarah a jusqu’à présent montré une amélioration constante au cours des 12 mois où elle a eu l’implant, mais les effets à long terme de la thérapie sont encore inconnus.

Selon Scangos :

Nous devons examiner comment ces circuits varient d’un patient à l’autre et répéter ce travail à de nombreuses reprises. Et nous devons vérifier si le biomarqueur ou le circuit cérébral d’un individu change au fil du temps, à mesure que le traitement se poursuit.

Depuis le succès rencontré avec Sarah, les chercheurs ont recruté deux autres participants pour cet essai en cours. L’objectif final est de recruter 12 participants au total et l’essai actuel doit durer jusqu’en 2035. Il ne s’agit donc pas d’un traitement qui sera disponible de sitôt.

Cependant, en tant que preuve de concept, ces résultats sont révolutionnaires. Démontrer qu’un implant cérébral peut détecter une activité spécifique en temps réel et y répondre par une stimulation électrique ciblée qui influe ensuite sur l’humeur d’une personne est incontestablement une étape importante, en particulier en ce qui concerne le traitement futur de la santé mentale.

Description du fonctionnement de l’implant par l’Université de Californie à San Francsico.

L’étude publiée dans Nature Medicine : Closed-loop neuromodulation in an individual with treatment-resistant depression et présentée sur le site de l’Université de Californie à San Francisco : Treating Severe Depression with On-Demand Brain Stimulation.

 

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