Sélectionner une page

Cette petite souris épineuse dispose de capacités de régénération physique à la Wolverine

4 Nov 2021 | 1 commentaire

Souris épineuse 1 21

Les souris épineuses sont un groupe de rongeurs à la queue couverte d’écailles. Leur pelage comporte des poils protecteurs rigides semblables aux épines d’un hérisson, d’où le nom de souris « épineuses ».

Image d’entête : souris épineuse de l’Est (Acomys dimidiatus). (Marcel Burkhard/ Wikimedia)

Ells sont aussi connues pour leur capacité à guérir de graves blessures cutanées sans même laisser de cicatrice. Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont voulu voir si leurs capacités de régénération s’étendaient également à d’autres organes.

L’étude n’a pas été facile à mettre en place. Les chercheurs ont dû constituer une colonie de souris épineuses au Seattle Children’s Research Institute de l’université de Washington. Mais grâce au financement initial de la Fondation W. M. Keck, les chercheurs ont pu se lancer.

Ils ont exposé des souris épineuses à des conditions qui entraînent de graves lésions rénales chez d’autres types de souris (non épineuses). Les chercheurs ont constaté que si, au départ, ces dernières subissaient les mêmes lésions que leurs homologues, elles étaient capables de se régénérer complètement et ne présentaient aucun signe de fibrose (ou cicatrisation).

C’est la première fois que ce type de capacité de régénération est démontré chez un mammifère et cela pourrait avoir de grandes implications pour la recherche humaine.

Les chercheurs ont comparé les gènes que les souris épineuses expriment dans le processus de guérison, par rapport aux gènes des souris « ordinaires », qui n’ont pas la capacité de se régénérer. Ils ont trouvé des différences dans 843 gènes répartis en six groupes. C’est probablement ici que la « magie » opère.

L’étude a également révélé une réaction retardée des macrophages, des cellules spécialisées impliquées dans la détection et la destruction des agents pathogènes. Ces macrophages sont connus pour jouer un rôle dans la fibrose. En fait, les souris retardent une réponse immunitaire pour éviter la cicatrisation.

Selon Mark W. Majesky du Seattle Children’s Research Institute et coauteur de l’étude :

Lorsque nous avons examiné de plus près l’expression des gènes dans ces expériences, nous avons constaté que le génome de la souris épineuse semble être prêt à initier une réponse de cicatrisation régénérative au moment de la blessure de l’organe. En revanche, les souris de laboratoire déclenchent une réponse pro-inflammatoire qui conduit à l’activation des cellules interstitielles, à une fibrose étendue de l’organe et à la perte de sa fonction.

Le résumé graphique de l’étude. (Daryl M. Okamura et col./ iScience)

Souris épineuse régénération 1 21

Des millions de personnes dans le monde sont touchées par des problèmes rénaux. La plupart de ces patients souffrent d’une fibrose rénale progressive conduisant à l’insuffisance rénale.

Toujours selon Majesky :

Le fardeau sanitaire mondial que représente la perte de la fonction d’un organe vital due à la fibrose tissulaire progressive est énorme. Très peu d’options thérapeutiques sont actuellement disponibles pour les patients atteints d’insuffisance rénale terminale ou de maladies fibrotiques dégénératives similaires du cœur, des poumons, du foie ou des organes reproducteurs. Notre groupe a adopté une approche différente de ce problème et s’est tourné vers la nature pour trouver des indices susceptibles de mener à de nouvelles thérapies.

Lorsqu’ils ont découvert la capacité des souris épineuses à régénérer les lésions cutanées sans laisser de cicatrices, Majesky et ses collègues ont immédiatement voulu voir si cette capacité s’étendait à d’autres organes.

Nos premières expériences ont été conçues pour tester la possibilité que la cicatrisation sans cicatrice puisse s’étendre aux organes vitaux internes, tels que le rein.

Si les chercheurs parviennent à comprendre les mécanismes par lesquels les souris parviennent à se régénérer, ils pourront peut-être reproduire ce phénomène chez l’humain. Bien que cela soit encore éloigné, pour l’instant, c’est une piste qui mérite d’être explorée.

Selon Majesky :

Nous avons ouvert une nouvelle fenêtre sur le développement de thérapies possibles pour la maladie rénale chronique, qui pourrait peut-être s’appliquer à d’autres organes qui présentent une perte de fonction similaire en raison d’une fibrose tissulaire progressive.

Selon Daryl M. Okamura, également du Seattle Children’s Research Institute, et coauteur de l’étude :

Notre objectif est d’apprendre ce que la nature a fait en développant un génome de mammifère qui guérit les lésions tissulaires par régénération sans cicatrice fibrotique et d’appliquer les leçons apprises au développement de nouvelles thérapies pour les maladies rénales.

Les chercheurs espèrent également que, grâce aux travaux qui progressent également dans des domaines connexes de la médecine, les résultats pourraient bientôt être appliqués au traitement humain.

Majesky de conclure :

Étant donné que d’autres chercheurs dans de nombreux domaines différents mettent au point des médicaments à base de petites molécules pour cibler les régulateurs clés de l’épigénome des mammifères, il se peut que, dans un avenir assez proche, nous soyons en mesure d’appliquer les leçons tirées de la nature et de la remarquable souris épineuse aux maladies rénales humaines.

L’étude publiée dans iScience : Spiny mice activate unique transcriptional programs after severe kidney injury regenerating organ function without fibrosis.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This