Sélectionner une page

Magnétar : détection d’une étoile magnétique scintillant en un éclair avec l’énergie produite par le Soleil en 100 000 ans

4 Jan 2022 | 0 commentaires

Eruption magnetar 1 21

Bien sûr, nous avons peut-être d’énormes géantes gazeuses et des astéroïdes menaçants, mais comparés aux autres recoins de l’univers, notre système solaire est plutôt banal. Il existe des trous noirs dont la masse dépasse des milliards de masses solaires, générant une attraction gravitationnelle si intense qu’ils influencent la formation et l’évolution de galaxies entières. Et puis il y a les magnétars, beaucoup moins célèbres que les trous noirs mais incroyablement puissants en soi. Ainsi, des astronomes espagnols ont été témoins de l’éruption d’un tel objet, qui concentre en seulement 0,1 seconde autant d’énergie que le soleil en produit en 100 000 ans.

Image d’entête : représentation artistique d’un magnétar. (BCSS/ Mt. Visuel)

Lorsque des étoiles vraiment massives meurent, elles le font avec fracas, déclenchant une explosion de supernova. Par la suite, certaines s’effondrent sous leur propre poids, formant des trous noirs. Celles qui n’y parviennent pas deviennent souvent des étoiles à neutrons, dont la densité stupéfiante n’est dépassée que par celle des trous noirs. Une cuillère à café de la matière d’une étoile à neutrons pèserait environ un milliard de tonnes, par exemple.

Il existe plusieurs types d’étoiles à neutrons, dont les magnétars. Ces objets possèdent des champs magnétiques extrêmement puissants, mille milliards de fois plus puissants que celui de la Terre, et entre 100 et 1 000 fois plus puissants que celui d’un pulsar radio. Ce sont essentiellement les aimants les plus puissants de l’univers.

Les magnétars sont assez rares, seuls quelques dizaines d’objets de ce type ont été identifiés jusqu’à présent. L’un d’entre eux, situé dans la galaxie du Sculpteur, à environ 13 millions d’années-lumière, était en cours d’observation par des astronomes utilisant l’Atmosphere-Space Interactions Monitor (ASIM) à bord de la station spatiale internationale (ISS) lorsqu’une éruption géante fut détectée.

L’éruption, connue sous le nom de GRB 2001415, a libéré à peu près l’énergie que le soleil émet en 100 000 ans, en seulement deux courtes pulsations quasi périodiques qui ont duré environ 160 millisecondes.

Selon Alberto Castro-Tirado, astrophysicien à l’Instituto de Astrofísica de Andalucía del Consejo Superior de Investigaciones Científicas (IAA-CSIC/ Institut d’astrophysique d’Andalousie) et à l’Université de Málaga (Espagne) :

Même à l’état inactif, les magnétars peuvent être cent mille fois plus lumineux que notre Soleil, mais dans le cas de GRB 2001415, l’énergie libérée est équivalente à celle que notre Soleil diffuse en 100 000 ans. C’est un véritable monstre cosmique.

L’éruption du magnétar a été détectée le 15 avril 2020 grâce à un système d’intelligence artificielle intégré à ASIM. Si ce type de système n’avait pas été mis en place, les astronomes n’auraient pas remarqué l’événement, dont le signal s’est transformé en bruit de fond en une fraction de seconde.

Personne ne sait vraiment ce qui a déclenché l’éruption, mais les chercheurs pensent qu’elle pourrait être due à des instabilités dans la magnétosphère ou à des « tremblements de terre » produits dans leur croûte. Des recherches supplémentaires pourraient aider les scientifiques à révéler les mécanismes qui déclenchent ces rots cosmiques effrayants mais, en même temps, fascinants.

Selon le professeur Víctor Reglero, astrophysicien à l’Université de Valence et coauteur de la nouvelle étude :

Bien que ces éruptions aient déjà été détectées dans deux des trente magnétars connus dans notre Galaxie et dans certaines autres galaxies proches, GRB 2001415 serait l’éruption magnétar la plus lointaine captée à ce jour, se trouvant dans le groupe de galaxies du Sculpteur à environ 11 millions d’années-lumière.

Vu en perspective, c’est comme si le magnétar voulait nous indiquer son existence depuis sa solitude cosmique, en chantant dans le kHz avec la force d’un Pavarotti d’un milliard de soleils.

Présentation de la découverte par le professeur Alberto Castro-Tirado de l’Institut d’astrophysique d’Andalousie.

L’étude publiée dans Nature : Very-high-frequency oscillations in the main peak of a magnetar giant flare et présentée sur le site de l’Institut d’astrophysique d’Andalousie : Distinct pulses captured in the giant magnetic flare from a neutron star.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This