L’invasion de l’Ukraine pourrait retarder de deux ans la mission de l’astromobile ExoMars
La guerre en Ukraine a un impact interplanétaire. En raison de la détérioration des relations entre la Russie et l’Europe, la mission conjointe ESA (agence spatiale Européenne)/Roscosmos (agence spatiale Russe) de l’astromobile ExoMars risque d’être retardée, ce qui pourrait repousser d’au moins 2 ans son atterrissage sur la planète rouge.
Image d’entête : représentation de l’astromobile (rover) ExoMars. (ESA)
La coopération internationale dans l’espace constitue une initiative récurrente depuis la mission d’essai Apollo-Soyouz de 1975, qui avait été organisée pour souligner l’apaisement des tensions entre les États-Unis et l’Union soviétique.
Depuis lors, des missions internationales ont été organisées pour des raisons diplomatiques, géopolitiques et économiques, mettant en commun des ressources pour permettre aux pays d’obtenir plus qu’ils ne pourraient obtenir seuls. Le problème est qu’une telle coopération repose sur la… coopération. Si les relations entre les partenaires tournent mal, des missions de plusieurs milliards d’euros peuvent être mises en péril.
C’est d’autant plus frustrant, car la mission de l’astromobile ExoMars destinée à rechercher des signes de vie sur Mars a déjà connu d’importants retards. Initialement prévu pour un lancement en 2018, le calendrier a été repoussé en raison de problèmes techniques, puis à nouveau en 2020 en raison de la nécessité de procéder à des tests et des restrictions liées à la COVID-19.
Précédemment, en 2020 :
Comme la date de lancement pour atteindre Mars dépend des positions de la Terre et de Mars, même un léger retard peut mettre une date de lancement en attente pendant 2 ans. La fenêtre de lancement actuelle d’ExoMars était prévue pour octobre 2022, mais la guerre en Ukraine et le tumulte international qu’elle a provoqué pourraient rendre cette date impossible à respecter, ce qui entraînerait un nouveau retard jusqu’en 2024 au moins.
Selon l’ESA, la scission avec la Russie a également amené Roscosmos à rappeler ses équipages de lancement Soyouz du port spatial européen de Kourou, en Guyane française. En outre, les remarques du directeur général de Roscosmos, Dimitry Rogozin, ont laissé entendre que si la Russie décidait de se retirer du partenariat avec la Station spatiale internationale, le laboratoire spatial pourrait être mis en péril, car sa capacité à se maintenir en orbite dépend des vaisseaux cargo russes Progress qui fournissent la poussée nécessaire aux fusées.
En réponse à cela, la NASA a déclaré qu’elle discutait avec la société Northrop Grumman de la possibilité d’utiliser le vaisseau cargo Cygnus de la société pour le remplacer.
Annoncée sur le site de l’ESA : ESA statement regarding cooperation with Russia following a meeting with Member States on 28 February 2022.
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La guerre en Ukraine a un impact interplanétaire. En raison de la détérioration des relations entre la Russie et l’Europe, la mission conjointe ESA (agence spatiale Européenne)/Roscosmos (agence spatiale Russe) de l’astromobile ExoMars risque d’être retardée, ce qui pourrait repousser d’au moins 2 ans son atterrissage sur la planète rouge.
Image d’entête : représentation de l’astromobile (rover) ExoMars. (ESA)
La coopération internationale dans l’espace constitue une initiative récurrente depuis la mission d’essai Apollo-Soyouz de 1975, qui avait été organisée pour souligner l’apaisement des tensions entre les États-Unis et l’Union soviétique.
Depuis lors, des missions internationales ont été organisées pour des raisons diplomatiques, géopolitiques et économiques, mettant en commun des ressources pour permettre aux pays d’obtenir plus qu’ils ne pourraient obtenir seuls. Le problème est qu’une telle coopération repose sur la… coopération. Si les relations entre les partenaires tournent mal, des missions de plusieurs milliards d’euros peuvent être mises en péril.
C’est d’autant plus frustrant, car la mission de l’astromobile ExoMars destinée à rechercher des signes de vie sur Mars a déjà connu d’importants retards. Initialement prévu pour un lancement en 2018, le calendrier a été repoussé en raison de problèmes techniques, puis à nouveau en 2020 en raison de la nécessité de procéder à des tests et des restrictions liées à la COVID-19.
Précédemment, en 2020 :
Comme la date de lancement pour atteindre Mars dépend des positions de la Terre et de Mars, même un léger retard peut mettre une date de lancement en attente pendant 2 ans. La fenêtre de lancement actuelle d’ExoMars était prévue pour octobre 2022, mais la guerre en Ukraine et le tumulte international qu’elle a provoqué pourraient rendre cette date impossible à respecter, ce qui entraînerait un nouveau retard jusqu’en 2024 au moins.
Selon l’ESA, la scission avec la Russie a également amené Roscosmos à rappeler ses équipages de lancement Soyouz du port spatial européen de Kourou, en Guyane française. En outre, les remarques du directeur général de Roscosmos, Dimitry Rogozin, ont laissé entendre que si la Russie décidait de se retirer du partenariat avec la Station spatiale internationale, le laboratoire spatial pourrait être mis en péril, car sa capacité à se maintenir en orbite dépend des vaisseaux cargo russes Progress qui fournissent la poussée nécessaire aux fusées.
En réponse à cela, la NASA a déclaré qu’elle discutait avec la société Northrop Grumman de la possibilité d’utiliser le vaisseau cargo Cygnus de la société pour le remplacer.
Annoncée sur le site de l’ESA : ESA statement regarding cooperation with Russia following a meeting with Member States on 28 February 2022.