Sélectionner une page

Des physiciens affirment qu’il pourrait exister des planètes entièrement constituées de matière noire

28 Mar 2023 | 0 commentaires

Exoplanete matiere noire 1 23

Nous n’avons peut-être pas trouvé beaucoup de systèmes planétaires semblables au nôtre, pourtant, il y a une chose qu’ils semblent avoir en commun : ils paraissent constitués de bonne vieille matière baryonique, la matière ordinaire dont notre système planétaire est constitué.

Mais que se passerait-il s’il existait des planètes composées d’autres éléments : des particules qui ne font pas partie du modèle standard ? Et s’il existait des planètes composées de cette matière mystérieuse que l’on appelle la matière noire ou matière sombre  ?

Personne ne peut répondre à cette question d’une manière ou d’une autre, du moins dans l’état actuel de nos connaissances. Mais une équipe de scientifiques dirigée par le physicien théoricien Yang Bai, de l’université du Wisconsin à Madison, aux États-Unis, a voulu savoir comment ces hypothétiques planètes se manifesteraient et s’il serait possible de les détecter si elles existaient vraiment.

La réponse est oui, si certaines conditions sont réunies, et les chercheurs ont expliqué pourquoi dans une étude publiée cette semaine (lien plus bas).

L’univers dans lequel nous vivons recèle de nombreux mystères, mais l’un des plus importants est sans doute celui de la matière noire. Nous ne savons pas ce que c’est, ni à quoi elle ressemble, ni de quoi elle est faite. La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que la gravité dans l’Univers dépasse largement la quantité de matière baryonique.

Une fois que l’on a pris en compte toutes les galaxies, toutes les étoiles et tous les nuages de poussière qui dérivent silencieusement et dans l’obscurité entre les étoiles, il y a toujours beaucoup plus de gravité qu’il ne devrait y en avoir. Nous ne savons pas ce qui en est responsable, mais nous appelons cette source mystérieuse, la matière noire, et il existe plusieurs candidats théoriques que les scientifiques étudient.

D’une manière générale, ces sources peuvent être divisées en deux catégories : les particules uniques et les composites, y compris les boules macroscopiques de matière noire, ou Macros, qui pourraient avoir une masse à l’échelle d’une planète.

Comme l’expliquent Bai et ses collègues :

Un état macroscopique de matière noire dont la masse et/ ou le rayon sont similaires à ceux d’une planète se comportera comme une exoplanète sombre s’il est lié à un système stellaire, même si la physique sous-jacente de l’objet ressemble à quelque chose d’entièrement différent.

Nos méthodes actuelles de détection des exoplanètes sont en grande partie basées sur l’effet d’une exoplanète sur la lumière de son étoile hôte. Nous pouvons également utiliser cette information pour mesurer les propriétés de l’exoplanète.

Une exoplanète qui passe entre nous et son étoile, un passage connu sous le nom de transit, provoque une légère diminution de la lumière de l’étoile. Les astronomes peuvent mesurer l’intensité de cet obscurcissement pour calculer le rayon de l’exoplanète.

Le transit, une méthode de détection des planètes lorsqu’elles passent devant leur étoile, en diminuant la luminosité de cette dernière. (NASA)

Par ailleurs, les exoplanètes entraînent un léger mouvement de leur étoile, les deux se déplaçant autour d’un centre de gravité commun, ce qui se traduit par des changements dans la longueur d’onde de la lumière de l’étoile. La quantité de mouvement, appelée vitesse radiale, peut être utilisée pour calculer la masse de l’exoplanète.

Animation illustrant la mesure de la vitesse radiale. (Alysa Obertas/Wikimedia)

Exoplanete vitesse radiale 1 23

Avec ces mesures en main, nous pouvons calculer la densité d’une exoplanète et ainsi déterminer comment elle est constituée. Une faible densité, comme celle de Jupiter, implique une atmosphère immense et peu dense, une géante gazeuse. Une densité plus élevée, comme celle de la Terre, implique une composition rocheuse. En général, les rayons des géantes gazeuses sont plus grands que ceux des géantes terrestres.

Selon Bai et ses collègues, ces données pourraient être utilisées pour détecter d’éventuelles exoplanètes à matière noire. Celles-ci pourraient présenter des propriétés bien différentes de celles des exoplanètes ordinaires, défiant ainsi nos connaissances actuelles sur la formation des planètes. On pourrait ainsi obtenir une exoplanète plus dense que le fer, par exemple, ou une exoplanète si peu dense que son existence est impossible à expliquer. À l’heure actuelle, aucune exoplanète de ce type n’a été identifiée, mais un scientifique peut rêver/ théoriser.

En outre, les astronomes ont pu sonder l’atmosphère des exoplanètes en se basant sur les données de transit. Ils mesurent le spectre de la lumière de l’étoile pendant les transits et le comparent à la lumière de l’étoile en temps normal, en recherchant des longueurs d’onde plus ou moins brillantes. Cela signifie qu’une partie de la lumière a été absorbée et/ ou réémise par des molécules présentes dans l’atmosphère de l’exoplanète. Les scientifiques peuvent analyser ces données pour déterminer quelles sont ces molécules. Si le spectre de transit révèle de grandes anomalies, cela pourrait indiquer la présence d’une exoplanète à matière noire. Si la vitesse radiale suggère qu’une exoplanète devrait transiter, mais qu’aucun transit n’est observé, cela pourrait être un indice de la présence d’exoplanètes à matière noire. Et si la courbe de lumière d’un transit présente une forme inattendue, cela peut également être un indice.

Selon les chercheurs :

En raison de sa force d’interaction minime, mais non décroissante avec les particules du modèle standard, l’exoplanète de matière noire peut ne pas être complètement opaque, ce qui rend la forme de sa courbe de lumière distincte de celle d’une exoplanète ordinaire.

Bai et ses collègues ont calculé à quoi pourrait ressembler cette courbe de lumière, jetant ainsi les bases d’une analyse théorique plus complexe.

L’équipe note que le travail pourrait être amélioré à plusieurs égards. Par exemple, ils n’ont pris en compte que les orbites circulaires, or, de nombreuses exoplanètes ont des orbites elliptiques, en particulier celles qui ont été capturées par la gravité d’une étoile, comme on pourrait s’attendre à ce que les exoplanètes à matière noire le soient. En outre, les propriétés des planètes sont restées relativement simples.

Les chercheurs de conclure :

Des études plus approfondies sur la formation précoce d’exoplanètes de matière noire dans des systèmes stellaires et sur leur capture permettraient d’élucider la possibilité de détecter des exoplanètes de matière noire et seraient nécessaires pour fixer des limites à l’abondance de ces exoplanètes si elles n’étaient pas détectées.

L’étude disponible en prépublication dans arXiv : Dark Exoplanets.

 

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This