La présence en nombre d’exoplanètes semblable à la Terre pourrait être “inévitable”
Une nouvelle étude, menée par des scientifiques de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) sur la formation de l’eau sur de jeunes exoplanètes dotées d’une atmosphère d’hydrogène et d’océans de magma en fusion, suggère que les planètes semblables à la Terre ne sont peut-être pas aussi rares qu’on le pensait et que la présence d’eau sur ces planètes pourrait être presque inévitable.
Image d’entête : représentation d’une exoplanète semblable à la Terre. (Javier Miranda/ Unsplash)
L’un des aspects historiquement ennuyeux de la recherche du nombre de planètes semblables à la Terre dans la galaxie est que nous ne disposons que d’un seul exemple réel de planète semblable à la Terre et que nous nous trouvons sur cette dernière.
Étant donné qu’un échantillon total d’une seule planète n’a pas de signification statistique, les scientifiques souhaitent vivement trouver des planètes semblables à la Terre en dehors du système solaire ou, du moins, des planètes susceptibles de nous renseigner sur les mécanismes de formation de ces dernières, afin de pouvoir tirer des conclusions valables.
L’une des principales caractéristiques de la Terre est la présence en grandes quantités d’eau liquide à sa surface, un facteur indispensable à l’existence de la vie. Les hypothèses actuelles sur la manière dont la Terre a obtenu son eau tournent principalement autour de son transport vers la planète par des comètes, des météores ou des poussières spatiales. Ce mécanisme nécessite des conditions très spécifiques et suggère que des planètes aquatiques semblables à la Terre pourraient être extrêmement rares.
La nouvelle étude de l’UCLA, menée en collaboration avec la Carnegie Institution for Science (États-Unis), indique que les exoplanètes humides ne sont peut-être pas aussi rares qu’on le pensait. En fait, il pourrait s’agir d’une douzaine d’exoplanètes cosmiques.
Cette conclusion s’appuie sur des données relatives aux super-Terres rocheuses trouvées en orbite autour d’étoiles naines rouges, qui sont très abondantes. À partir de ces informations, l’équipe a élaboré des modèles mathématiques sur la manière dont les jeunes planètes dotées d’une atmosphère riche en hydrogène et d’océans de magma échangent des matériaux en termes de composés et de réactions spécifiques.
L’équipe, dirigée par Ed Young, professeur à l’UCLA, a découvert que l’hydrogène se dissolvait dans le magma chaud et liquide, où il interagissait avec l’oxygène pour produire de l’eau. Comme on pense que ces conditions sont courantes sur les exoplanètes semblables à la Terre, cela signifie que la présence d’eau sur ces exoplanètes serait également courante. Ce processus ouvre également la voie à la possibilité que la majeure partie de l’eau présente sur Terre ait été produite sur place.
Selon l’UCLA, la prochaine phase de l’étude consistera à examiner plus en détail les atmosphères des exoplanètes afin d’affiner leurs modèles.
Selon Ed Young :
L’histoire montre que plus nous en apprenons sur nous-mêmes, plus la Terre semble typique. En changeant notre point de vue sur notre place dans l’univers, nous pourrions modifier notre approche de la recherche et faire des découvertes encore plus surprenantes.
L’étude publiée dans Nature : Earth shaped by primordial H2 atmospheres et présentée sur le site de l’Université de Californie à Los Angeles : Earth-like planets may be an inevitability.