Le mythe selon lequel les hommes chassaient tandis que les femmes restaient à la maison est totalement faux
S‘il existe des preuves que des femmes ont chassé, ces découvertes historiques sont davantage considérées comme l’exception que comme la règle. Or, il semble que non seulement les femmes chassaient effectivement dans la plupart des sociétés, mais que leur implication dans ce rôle au sein de leur communauté était équivalente à celle de leurs homologues masculins.
Image d’entête : représentation d’une chasseuse de la préhistoire. (Université de Californie à Davis)
Des chercheurs ont analysé des données datant d’un siècle sur 63 communautés différentes de chasseurs-cueilleurs à travers le monde et ils ont découvert que dans 50 de ces groupes (79 %), les femmes étaient des chasseuses actives, qu’elles soient mères ou même grand-mères.
L’étude de l’université Seattle Pacific (Etats-Unis) portait sur 19 sociétés nord-américaines, 15 australiennes, 12 africaines, 6 sud-américaines, 6 océaniques et 5 asiatiques. Les données enregistrées confirment les découvertes archéologiques de l’Holocène et montrent que les femmes de diverses cultures participaient à la chasse.
A partir de l’étude : carte mondiale des emplacements des 63 sociétés de recherche de nourriture analysées. A. Anderson et col./ PLOS One)
Ils ont également constaté que le choix du gibier était réparti entre les sexes, ce qui bat en brèche l’hypothèse selon laquelle les femmes auraient chassé des espèces plus petites. Dans les groupes disposant de données sur la taille (45), 33 % ont chassé du gros gibier, 15 % du gibier de taille moyenne et 4 % tous les gibiers. Au total, ces chiffres dépassent ceux de la chasse au petit gibier (46%).
Le choix des armes est mitigé. les préférences en matière d’outils sont systématiquement différentes dans certaines sociétés, alors que dans d’autres, elles semblent homogènes. Cependant, les femmes disposaient généralement d’une plus grande gamme d’outils et de stratégies de chasse plus variées.
En outre, 41 des groupes présentant des preuves de l’existence de chasseuses disposaient également de données indiquant s’il s’agissait d’une activité intentionnelle ou opportuniste. Dans 36 de ces sociétés (soit 87 %), les femmes étaient des chasseuses intentionnelles. Et dans les sociétés où la chasse était la principale source de subsistance de la communauté, les femmes chassaient activement 100 % du temps.
Selon les chercheurs :
Les données recueillies dans le monde entier montrent que les femmes participent à la chasse de subsistance dans la majorité des cultures.
Les données ont également révélé que les femmes étaient activement impliquées dans l’enseignement de la chasse aux plus jeunes membres de leur société, ce qui montre que les compétences sont transmises d’une génération à l’autre et se perpétuent.
L’étude publiée dans la revue PLOS One : The Myth of Man the Hunter: Women’s contribution to the hunt across ethnographic contexts.
On m’a rapporté cette critique par rapport à l’étude : http://www.lahuttedesclasses.net/2023/07/les-femmes-la-chasse-et-le-cherry.html?m=1
Bonjour et merci V!nc3r ! Intéressants, les critiques n’étaient pas apparus lorsque le Guru décrivait cette étude… à suivre.
Peut etre que lorsqu’une étude sort, un titre du genre » le mythe est totalement faux » est au mieux très peu nuancé et imprudent, au pire, sent l’ideologie…