Sélectionner une page

La NASA présente un concept de sonde à propulsion nucléaire pour chercher de la vie sur des lunes de notre système solaire

7 Déc 2023 | 0 commentaires

cryobot 2 23

Les astrobiologistes soupçonnent l’existence d’une vie extraterrestre juste à portée de main dans notre système solaire, dans les océans cachés sous les croûtes glacées des lunes qui tournent autour de Jupiter et de Saturne. Mais contrairement à la surface de Mars, qui peut être explorée par des astromobiles (rovers) et des atterrisseurs, ces mystérieux océans nous sont actuellement inaccessibles. Afin de remédier à cette situation, des chercheurs se sont réunis cette année pour concevoir une nouvelle mission qui pourrait enfin révéler ce que renferment ces lointains mondes aquatiques.

La NASA s’est ainsi lancée dans une quête ambitieuse visant à explorer la possibilité d’une vie au-delà de la Terre. Il ne s’agit pas d’une vie extraterrestre dans une galaxie très lointaine, mais ici même, dans notre voisinage cosmique. Cette audacieuse entreprise, qui pourrait redéfinir notre conception de la vie dans l’univers, est centrée sur la mise au point d’un cryobot. Ce dernier a pour objectif de pénétrer dans les croûtes glacées d’Europe, une lune de Jupiter, et d’Encelade, une lune de Saturne, afin de s’enfoncer dans les profondeurs de ces océans extraterrestres à la recherche de la vie.

Image d’entête : représentation artistique d’un cryobot pénétrant dans l’océan souterrain d’Europe. (NASA/ JPL-Caltech)

Si vous cherchez de la vie dans notre système solaire, vous recherchez probablement de la glace. Certes, des endroits comme Mars ou Vénus ressemblent beaucoup à la Terre à première vue, mais la vie a besoin d’eau pour exister, du moins la vie telle que nous la connaissons. Selon la NASA, le leitmotiv des astrobiologistes depuis des années est de « suivre l’eau ». Aujourd’hui, ce principe a conduit l’agence spatiale sur les lunes gelées de Saturne. Ces lunes sont extrêmement froides. Leur surface est complètement gelée. Mais il y a une particularité : sous la surface gelée se trouve un océan d’eau liquide. Les contraintes gravitationnelles génèrent des frottements qui créent suffisamment de chaleur pour faire fondre l’eau.

Les dernières recherches dans ce domaine pour Europe :

L’océan souterrain de la lune de Jupiter, Europe, semble contenir le carbone nécessaire à la vie

… et pour Encelade :

La lune de Saturne, Encelade, a vraiment tous les ingrédients nécessaire à la vie

Ce type de mission présente un immense potentiel. Il existe des dizaines de lunes gelées dans les parties extérieures de notre système solaire, et certaines d’entre elles sont prometteuses en matière d’eau liquide. En fait, certaines de ces lunes contiennent plus d’eau que les océans de la Terre. Ajoutez à cela le fait que la glace les protège des radiations, et vous obtenez des conditions prometteuses pour l’existence de la vie.

L’exploration de ces lunes gelées et de leur potentiel de vie est en effet une grande opportunité. Voici pourquoi :

  • Elles contiennent beaucoup d’eau liquide. Sa présence sur ces lunes indique la possibilité d’environnements habitables. Il s’agit très probablement d’une vie microbienne, mais aussi d’organismes potentiellement plus complexes.
  • Elles semblent avoir la composition chimique adéquate. Il ne s’agit pas seulement d’eau : ces lunes semblent contenir des sels et des molécules organiques nécessaires à la formation des éléments constitutifs de la vie.
  • Elles sont protégées des radiations. Sans atmosphère, les radiations peuvent être dévastatrices pour les formes de vie. Une épaisse couche de glace peut y contribuer.
Ce graphique illustre comment les scientifiques de la mission Cassini pensent que l’eau interagit avec la roche au fond de l’océan de la lune glacée de Saturne, Encelade, produisant de l’hydrogène gazeux. (NASA / JPL-Caltech / Southwest Research Institute)

Au final, il y a une véritable chance de trouver une forme de vie extraterrestre dans notre propre système solaire. Mais il faut un moyen de percer la surface glacée et c’est là qu’intervient le cryobot.

Le cryobot est une sonde principalement cylindrique. Son principal objectif est de faire fondre la glace à l’aide de chaleur. Celle-ci débarrasse la glace devant la sonde, qui s’écoule ensuite sur ses côtés avant d’être recongelée. Cette méthode a déjà fonctionné sur Terre et elle est devenue un moyen essentiel d’étudier les glaciers. Cependant, la glace plus froide et plus épaisse des lunes extraterrestres pose davantage de problèmes.

La NASA a essayé plusieurs modèles différents dans le cadre de son programme Scientific Exploration Subsurface Access Mechanism for Europa (SESAME) et Concepts for Ocean worlds Life Detection Technology (COLDTech). Finalement, elle s’est concentrée sur le forage thermique.

Pour que cela fonctionne, la NASA indique que quatre systèmes sont essentiels :

  • Le système d’alimentation. La fonte de la glace nécessite de l’énergie et, en l’état actuel de la technologie, seul un système d’énergie nucléaire peut permettre d’atteindre cet objectif. Plusieurs systèmes d’énergie nucléaire ont été testés. Cette technologie est déjà à notre portée, comme l’ont démontré les missions précédentes.
  • Le système de gestion de la chaleur. Vous générez beaucoup de chaleur, mais vous devez vous assurer qu’elle n’affecte pas la sonde elle-même. Il faut donc un système capable de pomper efficacement la chaleur. Ici, la NASA a examiné en détail deux circuits de fluides pompés indépendamment l’un de l’autre : un circuit interne et un circuit de glace fondue. Une partie de ce système a déjà été réalisée, mais la mise au point d’un système complet capable de fonctionner de manière fiable n’est pas encore terminée.
  • Un système pour contourner les blocs de matière. Des recherches suggèrent que la sonde ne devra pas seulement pénétrer la glace d’eau. Ces enveloppes glacées contiennent des blocs de poussière ou de sel, qui peuvent être plus difficiles à percer avec la chaleur, d’où la nécessité d’un système différent. Le cryobot doit donc intégrer un capteur de cartographie capable de détecter ces obstacles et une combinaison de « jets d’eau » et de découpage mécanique pour les franchir.
  • Un système de communication. Il ne sera pas facile de communiquer avec la Terre sous une épaisse couche de glace. Pour ce faire, le cryobot doit être attaché à l’atterrisseur de surface
Concept d’un atterrisseur cryobot pénétrant dans la glace et insérant une sonde dans un océan souterrain. (NASA/ JPL-Caltech)

Bien sûr, rien de tout cela n’est aisé. Mais la NASA a annoncé qu’elle s’en tenait à ce concept. Lors d’un atelier où près de 40 chercheurs de haut niveau issus de divers domaines et institutions ont discuté de cette technologie, le consensus était que le projet était réalisable. Pas facile, mais faisable.

Outre les développements techniques, des observations plus approfondies de ces lunes peuvent également aider la NASA à mieux se préparer à ce type de mission. Par exemple, le lancement de la mission Europa Clipper est prévu pour octobre 2024. L’engin spatial est en cours de développement pour étudier la lune galiléenne Europe à travers une série de survols pendant qu’elle est en orbite autour de Jupiter.

L’enjeu est de taille. Le potentiel de découverte de vie extraterrestre semble plus élevé que jamais. Les humains ont souvent spéculé sur ce potentiel, mais ce projet est scientifiquement prometteur.

La découverte potentielle de la vie, même sous sa forme la plus simple, sur Europe ou Encelade nous obligerait à revoir notre façon d’appréhender l’univers. Aujourd’hui, cet objectif est peut-être à portée.

Présentée sur le site de la NASA : Digging Deeper to Find Life on Ocean Worlds.

Il n’y a aucune publicité sur GuruMeditation et le Guru ne compte que sur la reconnaissance de ses lecteurs/ lectrices. 

Merci pour votre aide !

“Saumon-mouth” : ce saumon préhistorique géant avait des dents semblables à des défenses

Comme tout droit sorti du film RRRrrrr!!!, ,avec son bestiaire à défenses de poulemouth, chevalmouth, chienmouth… voici un saumon préhistorique arborant des défenses.

Les plus anciens fossiles d’Oncorhynchus rastrosus datent d’environ 12 millions d’années, le long de la côte californienne. Ce saumon vivait le long des côtes pacifiques de l’Amérique du Nord et du Japon, atteignant une taille de 2,4 mètres et pesant 200 kg. De précédentes études des fossiles ont montré que le saumon du Pacifique…

Des cellules synthétiques capables de se former d’elles-mêmes agissent comme des cellules vivantes avec des capacités supplémentaires

À l’aide d’ADN et de protéines, des scientifiques ont créé de nouvelles cellules synthétiques qui agissent comme des cellules vivantes. En brouillant la frontière entre les matériaux artificiels et vivants, ces cellules peuvent être reprogrammées pour remplir de multiples fonctions, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles technologies de biologie synthétique censées dépasser les capacités de la nature.

Les cellules tirent leur structure et leur stabilité de leur cytosquelette, une structure de protéines qui enferme et protège d’autres composants…

Des scientifiques clonent deux furets en voie de disparition à partir de cellules congelées en 1988

Actuellement, il n’y a que 370 furets à pieds noirs vivants et tous descendent des sept mêmes furets élevés dans le cadre d’un programme de restauration dans les années 1980. Cela signifie que leur population présente une faible diversité génétique, ce qui ajoute encore plus de problèmes à une espèce déjà en difficulté.

Selon l’US Fish and Wildlife Service (USFWS), le département de l’Intérieur des États-Unis qui s’occupe de la gestion et la préservation de…

Des chercheurs découvrent la plus ancienne preuve irréfutable de l’existence du champ magnétique terrestre

Des chercheurs ont retrouvé au Groenland un témoignage du champ magnétique terrestre vieux de 3,7 milliards d’années, fournissant ainsi la plus ancienne estimation de son intensité à partir d’échantillons de roches entières.

Selon Claire Nichols, du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et chercheuse principale :

Il s’agit d’une avancée très importante, car nous essayons de déterminer le rôle de l’ancien champ magnétique lorsque la vie sur Terre est apparue.

L’analyse estime que le champ magnétique de la planète à l’époque semble avoir été remarquablement similaire à…

Une vaste étude génétique reconstitue l’arbre phylogénétique des plantes à fleurs

Au moyen de données génomiques provenant de plus de 9500 espèces, des botanistes ont dressé la carte des relations évolutives entre les plantes à fleurs. Ce nouvel arbre phylogénétique aidera les scientifiques à reconstituer les origines des plantes à fleurs et à orienter les futurs efforts de conservation.

Les plantes à fleurs et à fruits, appelées angiospermes, représentent environ 90 % des plantes terrestres. Elles sont essentielles au maintien des écosystèmes de la Terre…

D’étranges îles découvertes par la NASA sur un lac de lave de la lune de Jupiter, Io

La NASA a découvert une merveille géologique sur Io, la lune ardente de Jupiter, le monde le plus volcanique du système solaire. Les survols effectués par la sonde Juno ont révélé des montagnes inhabituellement escarpées et jusqu’alors inconnues, ainsi que de surprenantes îles dans un lac de lave.

En utilisant les données de Juno, les chercheurs ont créé des animations qui mettent en valeur ces lacs volcaniques et ces imposantes montagnes…

L’affaissement des villes chinoises est le signe d’un problème beaucoup plus global

Des dizaines de scientifiques chinois ont tiré la sonnette d’alarme en s’appuyant sur une analyse détaillée des données satellitaires pour déterminer les mouvements des sols à travers la Chine, en écrivant qu’un tiers des citadins du pays pourraient se retrouver dans une « ville en train de s’affaisser ».

Dirigée par Zurui Ao, Xiaomei Hu et Xie Hu de l’Université normale de Chine du Sud et de l’Université de Pékin, la recherche publiée cette semaine…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Les astronautes sont conscients de la distance à laquelle ils "volent" dans l’espace en dépit de la microgravité

Des scientifiques étudiant les astronautes à bord de la Station spatiale internationale ont déterminé que les humains sont étonnamment doués pour s’orienter et évaluer la distance qu’ils ont parcourue en microgravité.

Selon Laurence Harris, spécialiste de la vision et de la perception du mouvement à l’université York au Canada, auteur principal de la nouvelle étude…

Pin It on Pinterest

Share This