Découverte de la planète habitable à deux soleils.
Un système solaire, découvert très récemment, intriguent les astronomes parce qu’il a deux soleils et l’une de ses planètes, en orbite autour de ces deux étoiles, pourrait être dans la zone habitable, laissant supposée la possibilité d’une vie extraterrestre.
Deux planètes ont été repérées dans l’étude de la double étoile au moyen du télescope spatial Kepler de la NASA. Elles ont été révélées par la diminution de la lumière alors qu’elles passaient devant (transit astronomique) l’étoile binaire qui a été nommé Kepler-47.
Image d’entête : représentation artistique de Kepler-47. (NASA/JPL)
Les astronomes décrivent la découverte comme le premier système multi-planète au transit circumbinaire , une phrase lourde qui signifie que deux planètes orbitent autour d’une paire d’étoiles. L’an dernier, une seule planète ayant deux soleils a été découverte (Kepler 16 b). Ensuite, au début de cette année ce furent deux systèmes, Kepler-34b et Kepler-35b, mais à la différence de cette nouvelle planète, elles n’étaient pas situées dans la zone habitable (propice à la vie). Elles font immédiatement référence à la planète Tatooine dans Star Wars et l’image ci-contre pourrait être la vue qu’une vie extraterrestre (s’il y a !) pourrait contempler. Des scientifiques ont aussi découvert que les étoiles binaires pourraient être plus fréquente dans notre univers que ce que l’on ne pensait jusqu’à maintenant et que dans ce duo, il y en a souvent une qui profite de l’autre en l’absorbant.
Mais revenons à ce nouveau monde !
Le système Kepler-47 est à environ 5000 années-lumière de nous, dans la constellation du Cygne. Il a été découvert par une équipe de l’université de l’état de San Diego, Etats-Unis, dirigée par Jérôme Orosz et selon lui :
Contrairement à une seule planète orbitant autour d’une étoile unique, les planètes tourbillonnants autour d’un système binaire transitent une cible mouvante. Les intervalles de temps entre les transits et leur durée peuvent considérablement varier, de quelques jours à quelques heures et par conséquent, les observations très précises et presque continue avec le télescope spatial Kepler sont fondamentales.
L’observatoire Kepler scrute constamment, depuis 2009, 100 000 étoiles dans la direction de la constellation du Cygne et de sa voisine Lyra, pour surveiller les clignotements qui indiquent la présence de planètes en transit et depuis, environ un tiers de toutes les étoiles sont des systèmes à étoile binaire ou multiple. Ces découvertes de planètes dans les systèmes d’étoiles binaires ont des implications très importantes, non seulement pour estimer le nombre total de planètes qui existent, mais aussi pour comprendre comment ces systèmes se forment.
Les deux étoiles de Kepler-47 se tournent autour une fois tous les 7,5 jours. Une des étoiles ressemble à notre Soleil, tandis que sa compagne ne représente qu’un tiers de sa taille et est 175 fois plus faible.
Les observations de Kepler montrent que la planète intérieure, marquée Kepler-47b, fait seulement trois fois le diamètre de la Terre et qu’elle tourne autour de l’étoile binaire en 49 jours. La planète extérieure, Kepler-47c, fait environ 4,5 fois la taille de la terre, ce qui la rend un peu plus grande qu’Uranus, avec une période orbitale de 303 jours.
Ci-dessous : Ce schéma compare notre propre système solaire avec le système Kepler-47, un système à double étoile contenant deux planètes, dont l’une est en orbite dans la « zone habitable. » (NASA/JPL)
Cette année à 303 jours est la plus longue connue pour une planète en transit. Il y en aura surement beaucoup d’autres à découvrir, mais la rareté de leurs évènements de transit, les rend plus difficiles à repérer.
Ce qui est intrigant pour la planète la plus à l’extérieure (Kepler-47c) c’est qu’elle se trouve à l’intérieur de la zone habitable où les conditions seraient adéquates, pour une planète semblable à la Terre, pour avoir de l’eau liquide à sa surface. Malheureusement, Kepler-47c ne semble pas être un monde rocheux (probablement une géante gazeuse), mais elle pourrait avoir des satellites rocheux (lunes) qui pourraient également être détectés.
La découverte, annoncée lors d’une réunion de l’Union astronomique internationale (UAI) à Pékin, est publiée cette semaine dans la revue Science et disponible sur ArXiv (format PDF): Kepler-47: A Transiting CircumbinaryMulti-Planet System.
L’annonce sur le site de la NASA : NASA’s Kepler Discovers Multiple Planets Orbiting a Pair of Stars.