Sélectionner une page

Nous avons encore sous-estimé la vitesse à laquelle nos océans s’élèvent

27 Juin 2017 | 0 commentaires

88339924

Des données satellitaires montrent que le taux d’élévation globale du niveau de la mer a augmenté de 50% entre 1993 et 2014 et que l’on a sous-estimé l’effet de la fonte des glaces tout en surestimant un peu d’autres facteurs, comme la dilatation de l’eau.

La couche de glace fondante du Groenland apporte une contribution beaucoup plus importante à l’élévation du niveau global de la mer que ce qui avait été estimé, selon une nouvelle analyse s’appuyant notamment sur des données satellitaires qui permettent le calcule du taux d’élévation du niveau de la mer qui a donc grimpé (le taux) de 50% en deux décennies.

Selon l’analyse, rédigée par des scientifiques du Center for Southern Hemisphere Oceans (CSIRO), une collaboration de recherche Chino-Australienne basée à Hobart, en Tasmanie :

Cette accélération souligne l’importance et l’urgence d’atténuer les changements climatiques et la formulation de plans d’adaptation côtière pour atténuer les effets de l’élévation continue du niveau de la mer.

Les résultats, basés sur les deux premières décennies d’enregistrements de données d’altimétrie par satellite, indiquent des différences notables dans les facteurs qui contribuent à l’élévation du niveau de la mer au cours des dernières décennies par rapport aux projections du Cinquième Rapport d’évaluation (5AR) du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

L’élévation du niveau de la mer peut résulter de l’expansion thermique de l’océan (dilatation de l’eau sous l’effet de la chaleur), de la perte de masse des glaciers, de la calotte polaire du Groenland et de l’Antarctique et des changements dans le stockage de l’eau terrestre en raison de la variabilité du climat et des effets anthropiques (activités humaine).

Le 5AR prévoit que l’expansion thermique de l’océan sera le facteur dominant à l’élévation future du niveau de la mer (entre 30% et 55%). Cette nouvelle analyse suggère que l’expansion thermique a diminué entre 1993 et 2014, contribuant à environ la moitié de l’augmentation annuelle du niveau global de la mer au début de cette période, mais inférieure d’un tiers à la fin.

Ceci, selon le document, pourrait être dû à l’éruption volcanique du mont Pinatubo en 1991. Les simulations de modèles climatiques montrent des chutes de température de l’océan suite à de telles éruptions, les retenant/ inhibant depuis plus de 15 ans.

Selon les chercheurs :

Ainsi, l’accélération sous-jacente de l’expansion thermique en réponse au “forçage” anthropique peut émerger au cours de la décennie à venir, ce qui entraîne une accélération supplémentaire du taux de celui rapporté ici et des estimations récentes.

Cela dit, le taux d’expansion thermique de l’océan n’a pas beaucoup changé. Ce qui a vraiment affecté l’élévation globale du niveau de la mer, c’est la contribution croissante issue de la fonte des glaces, des glaciers et des calottes polaires de l’Antarctique et du Groenland. L’apport en eau à partir de la couche de glace du Groenland, au niveau mondial, a été particulièrement marquant, passant de 5% en 1993 à 25% en 2014.

L’élévation du niveau global de la mer en fonction des différents facteurs, de 1993 à 2013. (Chen et Col./ Nature Climate Change)
facteurs élévation niveau mer

Selon  le coauteur de l’étude, Xuebin Zhang, un chercheur au CSIRO, en Australie :

Notre estimation de l’expansion thermique est conforme à l’observation récente des flotteurs Argo disponible depuis 2006. Les modèles climatiques ont fait un travail raisonnable pour représenter l’impact de l’expansion thermique, comme l’indique l’AR5 du GIEC. La plus grande incertitude, quant à une augmentation supplémentaire du niveau de la mer, ne provient pas de l’expansion thermique, mais de la fonte des couches de glace.

Une autre augmentation faible, mais significative, provient des sources de stockage d’eau terrestre, qui comprend des changements associés aux activités humaines telles que l’extraction des eaux souterraines, l’irrigation, les barrages, le drainage des zones humides et la déforestation.

Pour évaluer les données satellitaires et d’autres ensembles de données, les chercheurs ont utilisé ce qu’on appelle “l’Ensemble empirical mode decomposition” (EEMD), une méthode utilisée pour analyser les signaux naturels « non linéaires » et « non stationnaires », et qui a été récemment appliquée à l’estimation de la tendance de l’élévation du niveau de la mer. Cette méthode, selon les chercheurs, “peut séparer les oscillations non stationnaires (telles que les variations naturelles à différentes échelles de temps) de la tendance sur le long terme, et la tendance se trouve empiriquement sans aucune hypothèse quant à sa forme ».

L’étude en confirme une autre sur la réévaluation des données d’altimétrie satellitaire. Cette précédente étude expliquait l’apparente diminution du taux d’élévation du niveau de la mer, de 3,2 mm par an au cours de la première décennie à 2,8 mm par an dans la seconde, en raison d’une erreur systématique de dérive dans les enregistrements des altimètres, affectant particulièrement les six premieres années, gonflant la tendance d’environ 0,9 à 1,5 mm par an entre 1993 et 1996.

L’analyse de cette nouvelle étude rapporte des résultats en “concordance approximative” avec les observations satellitaires ajustées depuis, avec l’augmentation de la somme de toutes les contributions observées au niveau mondial pour la mer, en moyenne de 2,2 ± 0,3 mm par an en 1993, en hausse de 3,3 ± 0,3 mm par an en 2014.

L’étude publiée dans Nature Climate Change : The increasing rate of global mean sea-level rise during 1993–2014.

Faire un Don !

Pourquoi ?

Parce qu’il n'y a aucune publicité ici et que le Guru compte sur la générosité de ses lecteurs(trices) pour continuer à faire vivre GuruMeditation (...et son créateur par la même occasion). D'autres méthodes vous seront proposées en plus de PayPal.

Un orang-outan est le premier non-humain à soigner des blessures à l’aide d’une plante médicinale

]Un orang-outan sauvage mâle de Sumatra a été observé en train d’appliquer les feuilles mâchées d’une plante aux propriétés médicinales connues sur une plaie de sa joue. Il s’agirait du premier cas documenté de traitement actif d’une plaie par un animal sauvage à l’aide d’une substance végétale biologiquement active connue.

Les chercheurs ont observé l’orang-outan, qu’ils ont baptisé Rakus, en juin 2022 dans la zone de recherche de Suaq Balimbing, dans le parc national de…

Des chercheurs reconstituent le visage d’une Néandertalienne à partir d’un crâne écrasé vieux de 75 000 ans

Une équipe de paléo-archéologues est présentée dans un nouveau documentaire dans lequel ces experts ont reconstitué le visage d’une femme néandertalienne ayant vécu il y a 75 000 ans.

Le crâne, écrasé en centaines de fragments probablement par un éboulement après la mort, a été déterré en 2018 dans la grotte de Shanidar, au Kurdistan irakien. Baptisés Shanidar Z, les restes du Néandertalien sont peut-être la partie supérieure d’un squelette découvert dans…

Des scientifiques créent des cerveaux hybrides souris-rat avec des neurones des deux espèces

Des chercheurs américains ont utilisé une technique spéciale pour éliminer les neurones de souris en développement, qu’ils ont remplacés par des cellules souches de rat. Ces cellules se sont transformées en neurones de rat dans le cerveau de la souris, qui est AINSI devenu un cerveau hybride. Chose remarquable, les rongeurs modifiés sont en bonne santé et se comportent normalement, ce qui est très prometteur pour les thérapies régénératives neuronales.

Les recherches ont été menées par deux équipes indépendantes, qui ont publié leurs résultats…

La vie s’est épanouie alors que le champ magnétique de la Terre a failli disparaître il y a 590 millions d’années

Le champ magnétique terrestre a failli s’effondrer il y a quelque 590 millions d’années, exposant vraisemblablement la vie à la surface de la planète à un risque d’augmentation du rayonnement cosmique.

Selon de nouvelles recherches, l’affaiblissement temporaire du bouclier magnétique aurait pu être tout sauf une catastrophe biologique. En fait, il pourrait avoir augmenté les niveaux d’oxygène, créant ainsi les conditions idéales pour l’épanouissement des premières formes de vie…

Les “rayures de tigre” de la lune de Saturne, Encelade, sont liées à ses spectaculaires geysers

Les mouvements des lignes de faille de la croûte gelée d’Encelade, une des lunes de Saturne, pourraient être à l’origine des panaches de matière glacée qui s’échappent du ventre aqueux de la lune, selon une équipe de chercheurs qui a récemment modélisé ces mouvements.

L’étude de l’équipe s’est concentrée sur les “rayures de tigre” d’Encelade, de longues fissures situées principalement dans les parties méridionales de la lune, que certains pensent avoir été causées par un ancien impact. D’autres chercheurs ont…

Plus de 90 % des oiseaux polaires sont contaminés par des microplastiques

Le plastique est pratiquement partout sur Terre. De la plus haute montagne aux plus grandes profondeurs des océans, des régions polaires à l’intérieur de notre corps, il n’y a plus moyen d’y échapper. Bien que la pollution plastique soit loin d’être un nouveau problème, l’ampleur de la pollution par les microplastiques n’est apparue que récemment.

La pollution plastique est généralement divisée en macroplastiques (>5 cm), microplastiques (0,1 µm-5 mm) et nanoplastiques (<0,1 µm). Plus le plastique est...

Des scientifiques trouvent un moyen de convertir les groupes sanguins et de les rendre mutuellement compatibles pour la transfusion

Les transfusions sanguines sauvent souvent la vie des patients qui ont désespérément besoin de remplacer leur sang perdu à la suite d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure. Le problème est que les réserves de sang sont faibles dans le monde entier. Pour ne rien arranger, il existe plusieurs groupes sanguins, dont certains sont incompatibles. Par exemple, si votre groupe sanguin est O négatif, vous ne pouvez recevoir que du sang de type O négatif…

Le plus haut observatoire du monde entre en fonction au Chili

Pour le Livre Guinness des records, l’Observatoire d’Atacama de l’Université de Tokyo (TAO) est l’observatoire astronomique le plus haut du monde.

Le TAO se trouve à une altitude de 5 640 mètres au sommet d’une montagne dans le désert d’Atacama, au nord du Chili. Le télescope de 6,5 m optimisé pour les infrarouges est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction…

La voile solaire avancée de la NASA s’est déployée sans encombre dans l’espace

La NASA a lancé son système de voile solaire composite avancé (Advanced Solar Sail) à bord d’une fusée Electron de RocketLab, déployant ainsi une voile de 9 mètres en orbite terrestre basse…

Des millions de joueurs du jeu vidéo Borderlands 3 font avancer la recherche biomédicale

Plus de 4 millions de joueurs jouant à un mini-jeu de science citoyenne dans le jeu vidéo Borderlands 3 ont aidé à reconstituer l’histoire de l’évolution microbienne des bactéries de l’intestin humain…

La vieille sonde Voyager 1 de la NASA rétablit la transmission de ses données après 5 mois de charabia

La sonde Voyager 1 a renvoyé des données exploitables pour la première fois depuis plus de 5 mois, ce qui laisse espérer que la mission, vieille de 46 ans, pourra enfin reprendre ses activités normales.

La sonde interstellaire préférée de la NASA a transmis samedi au centre de contrôle de la mission des données sur la santé et l’état de ses systèmes embarqués…

Photos : Lorsque deux satellites dans des directions opposées se croisent dans l’espace à 10 000 km/h

La sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) de la NASA a pris une photo parfaitement synchronisée lorsqu’elle a croisé le chemin d’un autre engin spatial en orbite autour de la lune.

La sonde LRO, qui est en orbite autour de la lune depuis 15 ans, a pris plusieurs images de l’orbiteur lunaire Danuri de l’Institut de recherche aérospatiale de Corée, alors que les deux engins spatiaux, voyageant sur des orbites presque parallèles, se sont croisés dans des directions opposées au cours de trois orbites entre le 5 et le 6 mars…

Le professeur physicien Peter Higgs, célèbre pour avoir prédit l’existence du boson de Higgs, meurt à l’âge de 94 ans

Le professeur Peter Higgs, lauréat du prix Nobel, physicien théoricien britannique célèbre pour avoir prédit l’existence d’une nouvelle particule, le boson de Higgs, est décédé lundi 8 avril. L’université d’Édimbourg, où Higgs était professeur émérite, a annoncé mardi qu’il était « décédé paisiblement chez lui … à la suite d’une courte maladie ».

Les bosons de Higgs sont l’excitation quantique du champ de Higgs, un champ qui remplit tout l’univers et qui interagit avec les particules…

Voyager 1 : Les ingénieurs de la NASA ont repéré la puce défectueuse qui pourrait permettre de réparer l’ordinateur de la plus vieille sonde spatiale

L’une des plus anciennes (47 ans) et des plus lointaines sondes envoyées dans l’espace par l’humain, la sonde Voyager 1 souffre d’une importante défaillance qui l’empêche de transmettre des données scientifiques ou techniques vers la Terre. Les ingénieurs de la NASA ont réduit le problème de la sonde Voyager 1 à une seule puce défectueuse. Il pourrait désormais être possible de contourner la mémoire corrompue et de remettre la sonde interstellaire en état de marche…

Pin It on Pinterest

Share This